@GénéralMétal1988 @Catie6432
J'ai l'impression que la charge mentale liée à la préparation des repas, élaboration des menus, etc , est moins écrasante dans mon esprit et dans mon quotidien que de servir chaque jour aux enfants des repas que je considère déséquilibrés, préparés par les parents.
Parce qu'ici je laisse le choix aux parents, ils fournissent ou je fournis. Et ceux qui choisissent de fournir, c'est : danette et desserts hyper sucrés à chaque repas, uniquement légumes en conserve et de temps en temps, jamais frais, zéro fruits frais (pourtant je leur dis que je peux m'occuper de peler/couper pour que ce soit en bon etat au moment du repas, notamment les fruits qui noircissent) ; kinder, oréo, etc, avec yaourt sucré au goûter (toujours le même, même goût même marque, aucune variété au minimum dans les saveurs), et ce dès les 12 mois de l'enfant... désolée mais ça me retourne le ventre de servir ça chaque jour à des petits alors qu'il existe une variété infinie d'autres aliments à découvrir, à goûter,... sans parler de tous les emballages que je me retrouve à jeter quand les parents fournissent (ce n'est pas faute de leur avoir émis l'idée d'acheter un bocal de compote que je garde au frais pour la semaine... ? Au lieu d'une ou deux ou trois gourdes en plastique jetable par jour).
Pourtant je l'ai dit plus haut dans cette conversation je ne prépare pas tout maison, je suis loin d'être un cordon bleu, je prépare de temps en temps un "cheat meal" avec petite crème vanille/ chocolat en dessert, on mange des crêpes à la confiture (que je n'ai pas fait moi-même !), parfois mes légumes sortent du congélateur, bref. Loin d'être extrême sur le sujet. Et je suis pour que les enfants apprenent dans leur assiette qu'aucun aliment ne doit être diabolisé. Mais que, cependant, certains aliments font grandir, c'est une réalité. D'autres, font juste plaisir, et à en consommer chaque jour et à chaque repas, on développe des maladies : diabète, obésité, dépendance...
Je ne suis pas cordon bleu, donc, par contre j'ai un certain éveil et quelques connaissances en diététique, j'ai des sources fiables et surtout de la curiosité pour ne serait-ce qu'éveiller un peu les papilles de ces enfants qui, dans mon coin, goûtent aux sucres industriels dès 6 mois, mangent des fruits frais uniquement pendant la saison des fraises, et pour qui l'apport en calcium c'est le fromage "petit louis" sur-emballé, toujours le même, chaque jour qu'il vit.
Désolée mais travailler dans ces conditions, je ne m'y retrouve pas. J'ai déjà essayé et je le vis encore aujourd'hui avec les parents qui choisissent de fournir. Ça me file le bourdon. J'ai l'impression qu'on m'ampute d'une part importante de mon métier, j'ai le sentiment d'être complice de quelque chose qui ne me plaît pas. Et c'est sous mon toit, sous mes yeux, je ne me sens pas alignée.
Aucune variété, aucune curiosité. Cela peut sembler exagéré pour certaines. Pour moi, c'est important.
Fournir les repas m'apporte un "poids", un crédit, pour demander éventuellement aux parents qui fournissent ce type de repas, de me fournir egalement quelques desserts "neutres" (non sucrés et avec un réel intérêt nutritionnel) qui restent dans mon frigo pour les jours où l'enfant n'a pas eu beaucoup d'attirance pour son plat (parce que je peux vous assurer qu'un enfant de 26 mois qui n'a qu'une Danette vanille chantilly dans le ventre, quand il se réveille de sa sieste, après le pic glycémique élevé vient la rechute, puis l'hypoglycémie, et cela se ressent ++ sur les humeurs (crises, mauvaise humeur, "bouderie")... je vois toute la différence quand le dessert a été plus "riche" nutritionnellement parlant.
Je ne suis pas spécialement une passionnée de cuisine je n'apprécie juste pas être complice de tout ça, alors la charge mentale liée à la cuisine me convient.
Voici ma réponse détaillée mais sinon il me semble que ce post a été lancé surtout pour s'échanger des recettes entre AM qui ont décidé de fournir. Pas se retrouver à expliquer ou réexpliquer pourquoi c'est aberrant de bosser sur son temps perso et d'abîmer son matériel perso pour son travail.
Je pense qu'on sait tout ça (j'en ai conscience personnellement) mais on a toutes nos raisons de continuer à fonctionner de cette manière.
Mon taux horaire est le même que celui de mes collègues qui ne fournissent pas les repas.
J'ai juste décidé que c'était un sujet important pour moi qui méritait, pour le moment, que je sacrifie une partie de mon temps perso.
Au même titre que les super AM bricoleuses avec une nouvelle idée de création chaque jour vont passer du temps perso à découper des trucs, préparer l'activité du jour etc (absolument pas mon cas et c'est niet
)