C'est en effet un vrai sujet compliqué et je rejoins
@liline17
Je souhaite ardemment pouvoir me cantonner aux 2250h/an d'amplitude générale et quelque chose me dit que modifier l'amplitude des horaires dit normaux (contrairement aux HA) aux 8-18h pour nos Agréments est pour aller dans ce sens, faire prendre conscience qu'on parle alors déjà d'une amplitude de 50h/sem ce qui est très largement au dessus de n'importe quel autre secteur d'activité.
Mais le fait est que quand les 2 PE ont un travail en journée plus 2 à 3h de temps de trajets/jour pour se rendre au travail et se disent à juste titre que choisir un mode d'accueil à côté du travail c'est
- imposer ces énormes temps de trajets à un tout petit chaque jour (enfermé, attaché dans une voiture)
- s'imposer que seul le PE qui est à côté de ce mode d'accueil va gérer l'enfant
- sans parler des jours où les PE sont en télétravail mais devraient alors faire quand même tout ce trajet pour emmener leur enfant et pouvoir travailler
Et que l'emploi d'une baby sitter en plus est un surcoût très important.
Alors bien sur moi en tant qu'AM je peux décider que en effet dépasser 48 - 50h/sem (même en AI) c'est beaucoup, c'est trop, mais si la loi n’empêche pas mes collègues d'être "plus pratique" que moi bientôt le risque est de ne pas avoir suffisamment de contrat pour vivre de mon metier.
Dans les secteurs où il y a beaucoup d'offres, l'AM a le choix, mais ce n'est pas vrai partout loin de là.
La vérité est que pour répondre pleinement aux besoins de chacun c'est bien l'association de mode d’accueil qui le permet: un enfant qui va être accueilli de preference chez lui ou au même endroit pour en être le moins perturbé mais avec plusieurs personnes différentes si nécessaire.
Sauf que cela implique plus de creches, avec des horaires plus ettendus, mais la prise en charge coûte beaucoup plus cher à l'état que ce que coûte l'AM à l'état. De plus il y a déjà pénurie de personnel dans les creches donc ouvrir plus de place est une équation aujourd'hui impossible.
Voilà toutes les (mauvaises) raisons pour lesquelles je ne suis pas surprise de ce rétropédalage.
Oui il faudrait s'harmoniser avec l'Europe, oui il faudrait protéger les AMs du surmenage et des risques que cela fait encourir aussi à la fin aux enfants (et donc leur famille) mais quand il est question de sous... et ce ne sont pas les AMs qui ont en premier ce filtre, loin de là...
La difficulté maintenant va être du discours, des arguments que nous devons tenir quand une demande va au delà de notre amplitude horaire pour ne pas encore passer pour la fainéante qui ne veut pas travailler...
Et si on va dans ce gouffre absolument personne ne pourra nous garantir que nos droits sociaux seront protégés, à commencé par la sécurité social... Ne serait il pas bien pratique que l'AM en arrêt pour burn out ne soit même plus indemnisée si on prouve qu'elle a creuser elle même son trou en acceptant de travailler plus de 2250h/an? Voilà ce qui est à craindre à mon avis...