@noounouc c'est bien une assistante maternelle agréée, voici l'article de midi libre (mis à jour hier mardi vers 17h) :
"Une assistante maternelle de Servian gardait jusqu’à neuf enfants au lieu des quatre autorisés. Contrôlée par deux puéricultrices de la PMI, elle a dissimulé un enfant dans un placard et trois autres dans une voiture, sous une couverture. L’un d’eux a été retrouvé en état de déshydratation. Au moins neuf plaintes ont été déposées.
Une assistante maternelle installée à Servian, près de Béziers, vient de se voir retirer son agrément. Et fait désormais l’objet d’une enquête sous autorité du procureur de la République de Béziers. Elle accueillait en effet jusqu’à neuf enfants à son domicile, au lieu des quatre autorisés. Et surtout, n’a pas hésité à en cacher certains lors d’un contrôle de la PMI (Protection maternelle et infantile), jeudi 11 juillet…
"Cette assistante maternelle a fait l’objet d’un signalement. Deux puéricultrices de la PMI sont allées chez elles de façon inopinée et ont découvert une situation de surnombre", explique Véronique Calueba, vice-présidente du Département, chargée de la petite enfance.
"Avec huit enfants et par moment certainement jusqu’à neuf." Alors que l’agrément n’était délivré que pour l’accueil de quatre enfants.
"Les deux puéricultrices ont été très réactives et ont trouvé des enfants qui n’étaient pas signalés comme gardés", souligne la vice-présidente du Département, compétent sur les questions de petite enfance.
Samu et gendarmerie sur place
L’un des enfants était caché dans un placard
"depuis un certain temps". Trois autres dans une voiture, sous une couverture. L’un d’eux a été retrouvé dans un léger état de déshydratation.
"Les puéricultrices ont appelé le Samu et la gendarmerie de Pézenas. Les parents ont été alertés." Les enfants ont été longuement examinés par les secours. Aucune trace de violence n’a été constatée.
Neuf plaintes a minima ont d’ores-et-déjà été déposées. Le procureur de la République, Raphaël Balland, a confirmé que
"le parquet de Béziers avait ouvert une enquête pour vérifier si des infractions avaient été commises par cette assistante maternelle". Et que
"des investigations étaient en cours".
Un premier retrait d’agrément en 2017
Ce stratagème devait permettre à la nounou de doubler ses revenus mensuels… Elle avait déjà, en 2017, fait l’objet d’un premier signalement qui avait abouti à un retrait de son agrément. Retrait qu’elle avait tenté de faire annuler. En vain.
"Mais quand la loi le lui a permis, en 2022, elle a fait une demande de réévaluation avec obligation de se former. Elle a d’abord eu un agrément pour deux, puis pour quatre…", retrace la vice-présidente, qui regrette une faille dans le dispositif légal.
"Elle a mis en danger les enfants. Elle a eu un retrait d’agrément immédiat. Mais s’il n’y a pas d’inscription à son casier, elle pourra redemander un agrément dans un autre département. C’est pourquoi nous allons demander, par l’intermédiaire d’un député, à faire modifier la loi, il faut agir différemment", plaide Véronique Calueba.
L’assistante maternelle en cause va à présent passer en commission consultative paritaire.
"On lui signifiera son arrêt que l’on espère définitif." En parallèle, la justice poursuit son enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire."