Allaitement pendant les activités

[Bayah]

Je suis adepte de "l'accueil familial"
mais ... Non ! Pas de coiffeur à domicile. Ce n'est pas un rdv du quel on peut s'extirper à tout moment...
Pour moi accueil familial ca veut dire que je m'autorise à étendre une machine avec les enfants
Ca veut dire que mes enfants et mon mari côtoient les petits
ca veut dire que c'est plus câlin que l'accueil collectif
ca veut pas dire que je fais mon shopping avec eux ...

 

[Catie6432]

Mais pour beaucoup cela veut dire bien plus !

 

[kikine]

ben perso le coiffeur a domicile... bof
j'y vais une fois tous les ans voir tous les 3-4 ans, donc c'est un moment pour moi, et donc... seule
pas question d'avoir le mari, le chat et les filles dans mes pattes

 

[violetta]

Je comprends bayah ce que vous voulez dire par " accueil familial" c'est votre définition.
Le problème , pour certaines "accueil familial" c'est accueillir les enfants dans sa famille sans faire aucune concession : téléviseur allumé pour le conjoint qui est là ou pour les enfants de l'assmat après l'école, faire ses courses, inviter la famille, se faire coiffer....
En fait, pour moi, ça ne veut rien dire, chacune y va de sa définition.. d'où les abus..

 

[Gluglu]

Pour le coup par chez moi j'éviterais de parler d'accueil familial... j'aurais peur que les parents prennent bien trop leurs aises!!! "ah bah alors si c'est la famille... allons-y"
Non je préfère qu'ils me voient comme une pro genre pro pro pro. Dont les pratiques sont régies par une institution, ce n'est pas de l'improvisation.
Pas la tatie pas la copine pas la grande sœur. Parce que les parents qui se sentent trop à l'aise j'ai vu ce que ça donnait...
Donc je pense que ça me desservirait plus qu'autre chose d'utiliser cette expression. Même si finalement dans les faits, oui c'est familial, si on arrose des plantes on arrose mes plantes, si on fait du jardinage on fait mon jardin, ma fille peut être là, parfois en pyjama, enfin bref... on est chez moi quoi

 

[Gluglu]

Attendez je viens de comprendre "accueil familial"
Je voyais ça comme : "on est une grande famille, tous ensemble"

Non ça veut dire accueil chez une pro qui a une famille quoi... c'est bon je peux utiliser l'expression sans craindre les débordements. Ça correspond . Le problème c'est la définition de certaines comme dit Violetta.

 

[ANNICK44]

Bonjour.
Nous trouvons parfois les parents un peu trop exigeants dans leur demande....
Ben moi, je comprends quand on lit ce genre de comportement....et ne parlons pas de celles qui font venir leur coiffeuse à domicile pendant la sieste....

Ho oui Violetta ....le coiffeur à domicile ... Un grand classique des adeptes de l'"accueil familial".
Et j'en ai connu !

Alors je vais faire preuve d'une naïveté affligeante mais le coiffeur à domicile, je n'y aurai jamais songé ! D'ailleurs, pauvre de moi, je reste souvent fort stupéfaite de certaines pratiques d'ass mat dénoncées sur le forum!

 

[Bayah]

C'est un accueil en milieu familial
Mais pas le meme accueil que le neveux.
Mes neveux je peux les laisser jouer "sans surveillance" ou leur mettre un dessin animé.
Si je fais des frites j'ai zéro culpabilité.

Mes accueillis non
En fait il faudrait dire "accueil en milieu familial" c'est le terme le plus juste

 

[Catie6432]

J'ai aussi connu : l'assistante maternelle passe sa tondeuse pendant les siestes des accueillis (super pour exercer une surveillance efficace), reçois ses copines pour boire le café et incidemment casser du sucre sur le dos de ses employeurs, laisse les accueillis sous la surveillance de son ado, grand père ou autre le temps d'aller faire une course ou d'aller chercher ses enfants à l'école, se fait faire des soins esthétiques à domicile sur les temps d'accueil (onglerie ...) ... Etc ... Etc ... Etc ...
L'accueil familial décomplexé dans toute sa splendeur !

 

[liline17]

Il faut savoir nuancer
Il y a 15/20 ans, j'étais maman solo, avec 2 enfants handicapés.
Le peu de temps libre que j'avais étaient consacré à leurs rdv de soins où aux courses.
J'avais des accueillis qui dormaient très bien.
J'ai reçu 4 ou 5 fois une coiffeuse à domicile.
Shampooing, coupe, séchage. Le tout prenait environ 30 mn.
Elle faisait vite pour enchaîner les clientes.
Aucun enfant ne se réveillait et si ça avait été le cas, j'y serai allée.
J'ai toujours été exigeante sur ma qualité d'accueil, si un enfant s'était réveillé, je n'aurait pas repris de rdv, à l'époque, personne n'y voyait de problème à ça, surtout que je finissais trop tard pour y aller le soir.
Aujourd'hui, ça ne me viendrai pas à l'idée de le faire, autre temps autres mœurs et surtout plus de temps libre pour mes rdv.

 

[noounouc]

À cette époque là @liline17 ma puer ne voyait aucun inconvénient à ce qu'un bébé qui faisait sa sieste soit laissé à son conjoint le temps d'aller à l'école pour les péris, c'est même elle qui le conseillait si nous avions l'accord écrit des parents. C'était un autre temps. Maintenant c'est tout juste si on a le droit d'aller aux toilettes entre deux rondes pendant la sieste

 

[Catie6432]

Je suis assistante maternelle depuis 1997 et jamais mes puers n'ont été conciliantes sur le fait de laisser des accueillis à son conjoint, aller faire quelques courses ou autres pendant les temps d'accueil et j'en passe. Et bien souvent avec l'accord écrit des employeurs qui ne se substitue en aucun cas aux exigences (légitimes à mon sens) de la PMI.
J'ai beaucoup d'exemples de collègues tout au long de ces années qui ont été contrôlées à la sortie de commerces de bouche, d'écoles, chez elles sur les temps de fin de journées scolaires.
Alors, lors d'un contrôle inopiné, je n'ose imaginer le vent du boulet si d'aventure une collègue avait été trouvée bigoudis sur la tête lors d'une séance de coiffage ou ayant laissé ses accueillis à la surveillance de son mari ou du grand père le temps d'aller chercher des enfants à l'école. Toutes les "bonnes" raisons du monde évoquées alors n'auraient pas suffit à ce que cela passe crème.
J'avais d'ailleurs il y a quelques temps posté un article de presse concernant une collègue prise la main dans le sac dans une commune à une vingtaine de km de chez moi. La pmi n'a fait preuve d'aucune mansuétude. Dans son cas, suspension d'agrément. Elle avait les autorisations écrites de tous ses employeurs.

 

[liline17]

Agréé en 1993, je peux te dire que les règles ont beaucoup changées avec le temps.
Déjà, la première année, on ne pouvait accueillir qu'un enfant, même si comme moi, on avait travaillé comme auxiliaire de puériculture en crèche avant.
Avec seulement 1 bébé en accueil et mon fils de 3 ans, je n'étais pas débordée.
Mes voisines de 11 et 13 ans venaient tous les jours prendre leur goûter chez moi et me racontaient leur journée.
Ensuite elles jouaient avec les enfants.
J'avais un rez de jardin et tous les enfants de l'immeuble venaient y jouer, les 2 grandes m'aidaient à gérer tout ce petit monde.
Ça faisait plein de vie, tout le monde trouvait ça chouette.
Je suis contente d'avoir vécu ça.
Je suis issue d'une famille nombreuse, j'aimais bien cette ambiance.
On allait chercher le pain le matin, petit morceau aux accueillis ect...
Aujourd'hui, je ne fais plus tout ça, et je pense que les enfants étaient plus heureux avant de vivre ces moments là, qui ne m'ont jamais empêché d'être disponible pour eux.

 

[noounouc]

@Catie6432 je pense que cela dépendait aussi du lieu d'activité
Ici en campagne certaines écoles n'avaient même pas de cantine ou sous dimensionnées, l'accueil de péris par les AM était donc nécessaire au fonctionnement de ces écoles de campagne et nous avions alors toutes des agréments avec des places réservées uniquement pour des enfants scolarisés et facilement des dérogations pour des péris.
J'étais une des rares ne jamais avoir laissé de petit à mon conjoint (une collègue exerçant dans une autre région m'ayant mise en garde sur ce genre de pratique).
Je croisais même le conjoint ou les grands enfants de certaines collègues à l'école qui venaient chercher ou emmener les péris car c'était l'heure du biberon d'un bébé et personne n'y trouvait rien à redire.

 

[liline17]

A une époque, j'avais une collègue qui venait un matin par semaine pendant la période hivernale, on buvait un café pendant le jeu libre, puis chansons et activités manuelle.
Je pense que c'était bien pour tout le monde.
Aujourd'hui, on est plus limités, les enfants s'ennuient plus vite.

 

[Catie6432]

Franchement, je n'ai jamais connu cette époque.
J'exerce dans une commune en développement certes mais en 2000 quand je m'y suis installée, il n'y avait que environ 1 300 habitants. Pas plus de "souplesse" de ma pmi pour autant.
Et les 3 premieres années j'ai exercé dans la capitale régionale. Même fonctionnement de la PMI.

 

[liline17]

Quand ma tante était AM, j'avais 14 ans, elle m'envoyait faire des courses avec sa fille de 4 ans et 2 accueillis.
Elle est toujours copine avec leurs parents, à part moi, tout le monde trouvait ça normal.
Elle m'a même laissée certaines après midi avec un turbulent de 14 mois, pendant qu'elle allait à la plage avec les autres.
Ce petit n'était sage qu'avec moi.
Une autre fois, une de ses copines et voisine gérait un de ses accueillis et devait nous rejoindre à la plage après sa sieste, la poussette s'est refermé sur son doigt, un bout de sectionné.
Tout le monde est resté voisins et copains.
Ils étaient dans le même petit immeuble.
Il faut juger par rapport à une époque et ce qui était considéré comme normal.

 

[Catie6432]

Désolée mais pour moi il n'y a rien de normal là dedans.
Ni hier, ni aujourd'hui.

 

[liline17]

Perso, j'étais surprise de toute cette liberté, même dans les années 80, ça me paraissait énorme, mais les adultes concernés trouvaient ça bien.
Ma tante le faisait en toute transparence.
C'est comme le racisme, certaines choses se disaient et ne passeraient plus aujourd'hui.
Il faut juger au regard d'une époque.
Autrefois, ne pas emmailloter un enfant aurait été vu comme une négligence, tout le contraire d'aujourd'hui.
Les parents qui le faisaient appliquait les conseils donnés, on sait aujourd'hui qu'il ne faut pas le faire, mais pas à cette époque.
Quel âge avait tu dans les années 80 cathie?

 

[Catie6432]

Je suis née en 1965.
Dans un cadre professionnel ne pas déléguer ses responsabilités sur un tiers fusse t'il adulte (et que dire quand il s'agit de les déléguer sur un enfant mineur !) me semble on ne peut plus normal.
Et à contrario, le faire à mes yeux est choquant. Et ce n'est pas une question d'époque.
Ne pas faire salon de thé ou de beauté sur son temps de travail également.
Aujourd'hui comme hier.
Bien sûr la vie met parfois des bâtons dans les roues. J'en sais quelque chose avec la maladie et le décès d'un de mes enfants. J'ai toujours eu à cœur de rester pro dans ma pratique. Attention ! Je ne suis pas mère Theresa et je n'ai pas la prétention d'être irréprochable. Mais mon travail m'a aussi permis de tenir face à des situations difficiles. Il aurait été inconcevable pour moi de travailler dans des conditions qui auraient pu me faire perdre mon droit d'exercer. Il était et c'est toujours le cas, important pour moi de le pratiquer dans des conditions qui me semblent essentielles. Pour moi d'abord, moralement, parce que j'aime mon métier et aussi pour des raisons économiques je ne m'en cache pas.