Demande refusée en EHPAD

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Marine35
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@Man je n'ai pas de frère, c'est un frère de ma mère qui a le même médecin traitant qu'elle. Mon père et ma mère n'ont jamais formé un couple uni, ils ne se supportent pas, enfin surtout ma mère ne supporte pas mon père et depuis longtemps d'après la doctoresse. Mon père n'a jamais été très doué, il est spécial, aucune implication, à côté de la plaque et franchement pas très malin. Ce qui lui pèse ce sont les conneries de ma mère, les chutes, les salissures, l'état lamentable de la chambre ( il n'y dort plus) et des toilettes, de ne faire aucune sortie avec elle, plus de promenade, le qu'en dira-t-on. Quand ma mère a eu son cancer, fallait surtout pas que ça se sache, de leur part à tous les deux, comme si c'était une maladie honteuse. J'ai RDV jeudi après-midi chez mes parents avec la dame d'appui santé. Je compte prévenir mon père demain après-midi de vive voix. Il ne va pas aimer cette info et il est capable de faire faux bond, ma mère peut-être aussi s'il l'a prévient ( quoique elle se fiche de tout). De toute façon perso ça devient très compliqué pour moi d'aller chez eux, entre les odeurs, la saleté, ma mère avec qui toute communication est rompue ( c'était déjà pas glorieux avant). C'est un calvaire de boire ne serait-ce qu'un café infect dans une tasse sale et manger une pâtisserie de supermarché qu'elle tripote avec ses doigts souillés qu'elle lèche en prime. Ça me dégoûte ! Je prends beaucoup sur moi pendant presque 1h mais ça devient de plus en plus compliqué. Peut être qu'à un moment je vais vraiment leur rentrer dans le lard à tous les deux, les bousculer, les secouer et advienne que pourra, atteindre un point de non retour et couper les ponts. Pour le moment je fais un blocage, je ne les affronte pas, pas de vague, seulement quelques questions, quelques remarques. J'avoue je me dégonfle arrivée là-bas, je me dis que je vais mettre les points sur les i et les barres sur les t et repartir aussi vite que je suis arrivée. Ma sœur arrive plus facilement à parler franchement à ma mère mais depuis des mois elles n'ont plus aucun contact.
 

Ton histoire fait écho sur pleins de points avec la mienne.
Personnellement, j'ai fait pendant une année des séances de psy et ça m'a fait un bien fou, de pouvoir départager ce qui m'appartient et ce qui leur appartient, de pouvoir déterminer qu'on ne peut pas sauver/aider/changer les gens s'ils ne le souhaitent pas....
 
@Marine35 Dsl j'avais mal lu je pensais que c'était votre frère.
Je pense qu'à votre place, je n'aurais pas averti mes parents de la venue de la personne et je les aurais mis devant le fait accompli. Comme ça ils ne peuvent pas se dérober
Vous n'avez pas encore fait le chemin de les laisser à leur sort dans votre tête ce qui fait que vous vous accrochez encore et vous subissez cette situation
Il faut peut-être prendre vos distances et ne pas vous sentir responsable d'eux. Votre soeur, elle, prend ce recul. Je suis d'accord ce n'est pas facile à faire car nous nous sentons responsables de nos parents vieillissants mais doit on se pourrir la vie pour eux ?
En tout cas, je vous souhaite beaucoup de courage pour rélger tout ça
 
@No49 en fait concernant ma mère ça fait plus de 4 ans, peut être même 5, que je considère que je n'ai plus de mère, quand elle a commencé à être éteinte, se renfermer et sa descente aux enfers. Ça n'a pas été simple ni facile mais j'en ai fait le deuil, il a fallu que j'admette que ce n'était plus elle et que celle d'avant le cancer ne reviendrai plus. Le fait qu'elle n'a jamais été une bonne mère aide certainement. Mon père c'est différent, y'a jamais eu de réelle implication de sa part, il était là sans l'être, toujours devant la télé dans le salon ou les pieds sous la table à l'heure fixe des repas où là fallait se taire en gros, ne pas mettre les coudes sur la table et ne surtout pas manger les frites avec les doigts alors que lui faisait un bruit pas possible quand il mangeait leur éternelle soupe du soir ! Peut être parce qu'il était moins dur, moins investi que j'ai plus de mal à le laisser tomber, il m'a fait moins souffrir qu'elle. Une fois alors que j'étais en conflit avec ma mère qui m'avait mise dehors, j'avais essayé de lui parler mais il m'avait envoyé bouler. Pour l'instant je culpabilise à l'idée de le lâcher complètement et le laisser se débrouiller avec sa vie pourrie ! Je ne devrais sûrement pas mais c'est comme ça. Après j'arrive à faire la part des choses, à cloisonner, à ne pas me laisser miner même si parfois en cas de moins bien ça me revient comme un boomerang. Pour le moment je n'envisage pas du tout de consulter un ou une psychologue.
 
@Marine35 vraiment ça fait écho. Mon père me paraissait aussi démissionnaire et dans l'évitement... Je trouvais sa position un peu facile, laisser ma mère tout gérer,il était vraiment assisté....
Un état d'esprit de campagne, d'avant, où on ne dit rien, où le psychologue est un autre univers....
La psychologue que j'ai pu voir a pu mettre en perspective certains ressentis.... Mon père est certes démissionnaire mais lui non plus n'avait pas de levier d'action sur ma mère dépressive sévère, sur ses tocs,son agoraphobie, son penchant vers le syndrome de Diogène... Il a laissé tomber pour ''subir'' le moins possible les crises....

Sur le forum, tu as eu des pistes, des leviers, des choses plus radicales que d'autres... Et je comprends tout à fait la position que tu as, à vouloir t'en échapper tout en n'arrivant pas à lâcher, cette ambivalence est extrêmement épuisante psychologiquement. Les personnes à l'extérieur ne saisissent pas tous les freins intérieurs qu on peut avoir.....
 
@Man merci mais effectivement même si ça me traverse l'esprit de couper les ponts, surtout plus on avance dans la semaine et qu'on approche du vendredi, je ne parviens pas encore à les laisser à leur sort. Ma marraine n'y arrive pas non plus, et pourtant ça lui coûte également ! Elle était très remontée et fâchée lors de la dernière hospitalisation de ma mère en février et n'était plus aller voir ma mère pendant quelques temps. Informer mon père du RDV prévu me permet de sonder le terrain, éventuellement le faire cogiter et peut être éviter que cette pauvre dame soit très mal reçue. Selon la réaction, ça peut m'aider peut être à mettre un terme à tout ça et dire stop terminé débrouillez vous
 
🌿 Chargement de votre astuce bien-être...
Ce n'est pas évident comme cheminement dans notre tête. Je suis dans le même questionnement pour ma part non pas pour la même chose mais c'est compliqué de se dire qu'on devrait couper les ponts et de ne pas arriver à le faire, de toujours leur laisser encore une chance et surtout on culpabilise beaucoup
Bojn courage à vous
 
@No49 suite à mon RDV avec la médecin traitant de ma mère et ses questions sur son enfance auxquelles je n'avais pas de réponse, j'ai effectué des recherches généalogiques ( très limitées car c'est payant dès qu'on veut creuser et que je n'y connais rien) sur ma famille maternelle et paternelle. Je ne connais absolument pas la famille du côté de mon père, j'ai découvert que ma grand-mère était décédée à 50 ans et mon grand-père à 55 ans moins de 2 ans plus tard, 2 semaines avant le mariage de mes parents. Je sais qu'il a un frère, qu'il était mon parrain, qu'il vivait avec nous quand j'étais bébé car il était mineur et que mon père a fini par le mettre dehors, qu'il était SDF ( c'est une tante de l'autre côté qui m'en a vaguement parlé quand j'avais 10 ans). Ensuite dans mes petites recherches du côté de ma mère, j'ai découvert le nom de mon arrière grand-mère qui a abandonné ma grand-mère. Elle s'est mariée avec mon grand père ( que je n'ai pas connu non plus), elle avait 21 ans et lui 38 et ils ont eu 11 enfants ( plus je crois mais dans la famille on ne compte pas les morts-nés ni les décès de nourrissons). Lui est décédé à 61 ans, il était dans la marine nationale. Ma grand mère est décédée en 2018 et peu de temps après ma mère apprenait qu'elle avait un cancer. Malheureusement j'aurais aimé en savoir plus sur ma famille maternelle mais c'est peine perdue. Ma mère ne m'a jamais parlé de son enfance, mon père par toutes petites bribes anecdotiques
 
'' je ne reviendrai plus jamais. Cette fois, je le dis, je le fais, je reste chez moi . Merde, ça suffit ''. Kaamelott pour les connaisseurs 🤣

Grande blague avec mon conjoint à chaque aller retour chez nos parents respectifs. A chaque weekend, depuis 15 ans 🤣
 
@No49 c'est exactement ça un esprit taiseux de campagne. Mon oncle qui est l'aîné de la fratrie maternelle, la médecin a essayé de le questionner mais il refuse de parler. Ma mère, ma marraine a essayé de comprendre mais sans succès. Moi même j'ai questionné mon oncle mais je n'ai eu aucune réponse
 
@Man bon courage également !! J'ai une amie poussée par son mari qui a coupé les ponts avec son père toxique, ça n'a pas été facile mais elle a réussi à le faire. Sa maman est décédée quand elle était petite, elle a 2 frères plus âgés mais ils se sont reposés sur elle. Elle est restée proche de ses frères et seulement l'un d'eux continue ( celui du milieu) à s'occuper de leur père.
 
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Réactions: Man
@Marine35 oui et puis tout le monde se connait, tout le monde est plus ou moins cousin, ou de la même famille avec les mariages etc, c'est un ancrage dans un territoire,.....
Mon père était dans l'évitement, il était électricien et plutôt sociable, il avait des contacts avec le travail, des copains de foot de sa jeunesse.... Il a tout perdu avec le temps....
Nous ses filles, c'est pareil. On a été élevées dans l'idée que l'extérieur c'est dangereux, c'est tellement difficile de ne pas se sentir godiche dans le vrai monde, on n'a pas appris.

J'ai une sorte de réconciliation avec ma mère depuis son décès. Elle a été agressée sexuellement par son frère et a été maltraitée au moins verbalement par sa famille.... Toute notre enfance et notre jeunesse a été conditionnée par ce secret qui transpirait et qu'elle nous lançait à la gueule sans vraiment dire .... Je lui en ai beaucoup voulu et maintenant avec l'age adulte, la maternité, je suis plus apaisée. Beaucoup de tristesse, de vide mais la colère a disparu ou s'atténue'
 
@No49 oui c'est ça c'est fou le nombre de cousins cousines ! Quand je suis revenue dans ma région de naissance, là où j'ai grandi, j'ai travaillé avec une cousine de ma mère. Quand j'étais à l'école primaire du village de ma mère, la cantinière était une copine d'école de ma mère et j'étais en classe avec son fils, j'avais également 2 camarades fils de cousines de ma mère. Mon voisin j'ai découvert qu'on avait de la famille en commun, c'est un cousin de ma mère. Dans le quartier où j'ai grandi, une voisine est également une cousine de ma mère. Bref la liste est longue ! Je pense que derrière l'alcoolisme il y a un traumatisme. Justement mon voisin m'a parlé de son meilleur ami qui est abstinent depuis 10 ans, il a été violé par son frère ! Mon père n'a jamais été vraiment sociable, aucun ami, à un moment il faisait du cyclisme le dimanche matin avec un groupe mais ça s'arrêtait là, seulement une fête annuelle avec tout le monde. Par contre ma mère ça la rendait folle qu'on puisse aller jouer avec les autres enfants du quartier, elle nous en empêchait le plus possible et ça s'est encore compliqué plus tard, évidemment pas de boum car y'avait des garçons, c'était très compliqué de sortir avec nos amis filles et garçons qu'elle connaissait pourtant et je ne parle même pas d'avoir un petit copain à 17 ou 18 ans, là j'étais une pute, ma sœur n'a jamais été traitée mais menace de porter plainte contre le petit ami
 


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