Familiarisation VS Adaptation

[GénéralMétal1988]

Bonjour j'ai survolé certaines réponses..
Personnellement je napprecierais pas qu'on impose la présence du parent (les deux ? ), lors de la période de familiarisation ou d'adaptation.
Il y a déjà au minimum 2 temps de présence assez longues (au moins 3 ou 4 heures), ou les parents et l'enfant sont ensemble à mon domicile et ceci en dehors des temps d'accueil.
En temps de travail il y a aussi les autres employeurs à gérer avec les arrivées..
Tous les enfants n'arrivent pas en même temps.
Nos familles aussi pourraient se sentir mal à l'aise d'évoluer chez eux avec une tierce personne pendant des demies journées...
C'est bien là toute la différence il me semble avec les crèches auxquelles certaines font la comparaison ! Nous proposons quand même un autre type d'accueil d'ailleurs plusieurs ams ont préféré devenir assistante maternelle à domicile en fuyant la crèche.
Avoir un parent chez soi pendant plusieurs heures et pendant le repas Personnellement je trouve que c'est très très intrusif.
Même si on exerce à domicile je considère que certaines pièces sont privées et je n'ai Pas forcément envie de voir un parler regarder partout. (Ce qui est déjà arrivé lors d'un entretien).
De plus certains accueillis sont réservés et pourraient aussi se sentir gênés de la présence d'un autre adulte.
Je procéde en plusieurs temps mais si un des parents reste un peu plus longtemps les premiers jours cela ne va jamais au delà d'un quart d'heure /vingt minutes.
J'ai constaté assez souvent que plus longtemps le parent reste plus la séparation est compliquée.

 

[Griselda]

Oui @flonounou merci à toi car les réponses des AMs l'expérimentant m'aident à imaginer ce que je pourrais moi même expérimenter, c'était tout le sens de cette discussion.
Les reticences des autres m'aident aussi à reflechir sur ma propre position.

Bien sur aucune forme d'adaptation/familiarisation ne pourrait être imposée à l'AM car pour ça encore faudrait il qu'elle soit obligatoire dans notre CCN ce qui n'est pas le cas.
Pour certaines AMs, comme moi, c'est dommage car alors voilà qui m'oblige moi à "imposer" cette période que je considère indispensable pédagogiquement alors que pour d'autres AMs au contraire elles n'y trouvent aucun interet en particulier et depuis 25 ans que j'exerce ce metier les deux visions ont toujours quo-exsisté... ce qui d'ailleurs peut bien arranger la PMI elle même quand elle voudrait nous voir accepter un accueil en urgence donc sans adaptation ou familiarisation.
Voilà bien pourquoi la PMI ne peut l'imposer, elle dit clairement qu'elle juge que c'est mieux quand on peut et que c'est à nous de savoir l'expliquer (tout comme la creche sait le faire et que d'ailleurs les familles n'ayant pas le choix s'y plient, ce qui démontre que c'est faisable) mais a conscience aussi que des fois il est plus pratique qu'elle ne soit pas si obligatoire que ça...

 

[Biscuitée]

De plus certains accueillis sont réservés et pourraient aussi se sentir gênés de la présence d'un autre adulte.

Vrai et si en plus, au final après l'adaptation le contrat ne se concrétise pas ou est écourté, on enchaine avec un autre, et ça signifie recommencer avec un autre parent... on ne s'en sort plus.
Pareil si plusieurs enfants arrivent à la même période.

 

[flonounou]

Je lis et je vois bien que c'est un sujet qui fait débat même si je comprends bien, @Griselda, que ce n'est pas le fond du sujet de ton post. Ceux qui sont contre la présence des parents lors de l'adaptation resteront contre, celles qui en ont compris l'importance continueront et pourront la faire évoluer pour donner encore plus de sens à leur travail, pour l'histoire qui s'écrit entre cette famille, cet enfant et l'ass mat.
Je suis une " jeune" ass mat ( bientôt 15 mois d'exercice) mais une ancienne pro petite enfance ( 22 ans en crèche) et je ne parle que de mon expérience donc je ne juge pas celles qui n'en voient pas le sens, l'utilité, l'intérêt ou qui sont gênées par ce qu'elles vivent comme une intrusion dans leur vie, leur domicile ( eh oui mais c'est aussi notre lieu de travail, c'est ambigu!).
Je ne donne que MON expérience et je ne peux pas accueillir un enfant juste là comme ça du jour au lendemain comme le faisaient les nourrices dans l'ancien temps, parfois ça passait, parfois ça cassait!

 

[Djune]

J'ai toujours fait une partie de l'adaptation avec les parents. Pour moi, c'est essentiel car la confiance se construit au fur et à mesure de la relation. Les toutes premières heures, l'enfant reste plutôt avec son parent et les 2 observent comment ça se passe avec les autres accueillis ou participent petit à petit. Je montre au parent comment j'accueille, les changes, les jeux, les repas.
Puis à partir du 2ème ou 3ème jour, j'invite l'enfant à venir plus avec nous, ou le parent à me laisser son enfant si c'est un bébé et le parent reste en tant qu'observateur. Il reste là en cas de besoin pour l'enfant. Le parent ne reste jamais plus que 2 ou 3 heures chez moi et dès le 2ème ou 3ème jour, j'invite le parent à partir, ne serait-ce que 30 minutes.
Je fais vraiment en fonction de l'enfant et du parent, nous nous adaptons les uns aux autres et le planning est presque adapté chaque jour. Même si j'ai un schéma un peu en tête, je n'ai jamais fait 2 adaptations qui se ressemblent.

 

[GénéralMétal1988]

Il y quand même un jugement @flonounou dans ta réponse, car tu dis que celles qui ont compris l'importance d'avoir un parent lors de l'adaptation sont celles qui feront évoluer...etc
Je comprends donc que je n'ai pas compris grand chose à l'intérêt des familles et des enfants, puisque je ne préfère pas que les parent soient présents lors des périodes de familiarisation.
Je suis pour faire évoluer notre profession, mais attention à ne pas transposer ce qui se fait en crèche, et notre travail à domicile. Et à penser que seules les anciennes pro de la petite enfance (auxilaires puers), seraient les seules détentrices de la bonne pratique.
Je viens d'en cotoyer deux lors d'une formation, eh bien je n'ai pas été déçue, nous les assmats, limite on à un retard considérable et des lacunes, sans parler des compétences...
Elles n'ont cesser de comparer et de dire "nous" en crèche, bla bla... crèche qu'elles ont préféré quitter pour des raisons qui leur appartiennent, en préférant devenir assmat (niveau supérieur plus plus n'est ce pas au vu de leur diplôme), mais elles vont abandonné aussi l'accueil familial (moins stimulant pour les enfant à priori) pour monter une MAM...
C'était sidérant.

Mais oui, notre domicile est un lieu privé, puisque familial.
A l'inverse des crèches.
D'autre part, je me considère aussi en tant qu'assmat comme pro de la petite enfance.