réflexion blessante lors d'un entretien

[Catie6432]

@nounou8356
On n'aurai plus de raison d'être (professionnellement parlant) si tous les parents faisaient ce choix.

 

[nounou8356]

C'est claire @Catie6432
Mais qu'est ce que vous voulez faire,
Car mine de rien à l'inverse imaginer qu'on fasse rentrer un serial killer chez nous, pensant avoir à faire à des personnes bienveillantes, nous sommes les seules qui faisons un métier où nous recevons de parfaits inconnus chez nous, en plus dans une grande majorité, nous sommes des femmes.
Sérieux moi je les comprends, moi je n'ai pas pu faire confiance donc j'avais fait le choix de ne pas travailler, financièrement c'était compliqué mais je ne regrette pas, et si c'était à refaire, je le referai mais je pense que j'aurai commencé à travailler un peu plus tôt genre quand il aurait été en cm2
Depuis j'ai quand même fait un travail sur moi.
Mais du coup je les comprends et je peux leur raconter ma propre histoire. Après à elles de voir si elles pourront ou pas faire confiance.
Mais je suis d'accord avec vous.
Sur ce passez un très bon weekend.

 

[Catie6432]

@nounou8356
L'important est d'être en accord avec soi même.
Nous sommes tous différents c'est ce qui fait notre charme !
Bon weekend à vous aussi !

 

[AssmatTetef]

Oui après on peut aussi leur renvoyer que c'est une confiance mutuelle parce que certes eux ils nous confient leur enfant et n'ont pas confiance mais avec tout ce qu'on lit ici sur les PE à commencer par ceux qui ne payent pas c'est un peu pareil.

C'est pour ça d'ailleurs qu'à l'entretien je dis bien aux PE que je ne suis pas que leur choix, ils sont le miens aussi !

 

[flonounou]

Perso, je pense que ce n'est pas en 1, 2 ou 3 rdvs que la confiance s'acquiert. Il y a des personnes qui parlent très bien, qui savent choisir leurs mots mais qui n'ont aucune bienveillance. Les parents, leurs questions sont légitimes et une relation de confiance se construit peu à peu. C'est une histoire qui s'écrit au fil des jours et dans une communication transparente. Si c'est compliqué avec un petit, il faut pouvoir en parler avec les pe. Je dis toujours aux parents :" il n'y a pas de question bête, n'hésitez pas, ne restez pas sur vos appréhensions légitimes ". C'est comme cela que s'établit la confiance selon moi, et que la relation devient fluide et sans tâche.

 

[violetta]

Bonsoir
Pour moi, le mot clé, c'est " transparence".
J'insiste vraiment sur ce mot.
Je demande à mes employeurs de ne pas rester avec leurs interrogations.
Si je dis ou fais quelque chose qui les interroge, je leur demande de m'en parler.
Et réciproquement, si quelque chose me contrarie, je veux pouvoir en discuter ouvertement.
Ne surtout pas laisser traîner, j'ai vraiment besoin de cette relation de confiance pour accueillir sereinement.
A partir de là, la relation de confiance se construit peu à peu.

 

[MeliMelo]

Bonjour, j'ai eu un entretien avec des parents et au cours de la discussion les parents disent on voit tellement de choses de maltraitance chez les assistantes maternelles, que ca fait peur.
Et bien je lui ai répondu et dans les creches il n'y a pas de problèmes?
Cela ajeté un froid si bien que je leur ai demandé de faire une demande de cmg avant de signer le contrat car moi non plus je n'ai pas confiance surtout que la maman ne reprend pas le travail et le papa à son compte.
Qu'auriez vous fait à ma place.

Je peux comprendre les parents. Ils ont un besoin de sécurité, comme tous les parents qui confient leurs enfants. Eux osent exprimer ce que certains n'osent pas tout simplement. Je n'aurai pas pris ça personnellement, j'aurai essayer de les rassurer en leur disant qu'en général le comportement de l'enfant ne trompe pas s'il se sent bien chez son ass mat ou non, qu'il y a une adaptation en douceur, que la première semaine pour les rassurer vous pouvez envoyer des nouvelles ou photo en cours de journée, etc. Je comprends que ça ait jeté un froid votre réponse car ils attendaient une réassurance, et ils ont eu un peu l'inverse en fait.

 

[Gluglu]

Confiance mutuelle oui mais une fois de plus ce n'est pas le même registre...
D'un côté une professionnelle qui pourrait se méfier qu'on ne la paye pas, qu'on la baratine, qu'on l'arnaque, qu'on lui mente
De l'autre des parents qui auraient peur qu'on maltraite leur enfant. L'être le plus précieux à leurs yeux ! Et dans des cas dramatiques la maltraitante a conduit au décès d'enfants. C'est tout de même pas le même enjeu... Je suis désolée.
Des parents qui parlent de leur peur de maltraitante, on ne peut pas leur rétorquer "oui bah moi aussi j'ai peur !"
Ce sont des sujets différents quand même... On ne peut pas aborder ces deux sujets au même moment.

 

[Tatamarie29]

alors un conseil reçu il y a longtemps d'une ancienne collègue assmat : " si.le courant " ne passe pas ou moyen ne prends pas le contrat " j'ai suivi ses conseils et pdt 26 ans d'activité je me suis fiée à mon ressenti pdt l'entretien et à chaque fois mon impression était bonne : les contrats se sont passés dans le même ressenti . Entretien bien contrat bien ; Entretien moyen contrat moyen
donc mon conseil : suis ton " ressenti "

 

[assmat23]

Bonsoir, je serais vous, je ne m’engagerais pas avec ces parents. Si vous entendez déjà ce genre de remarques, ça promet pour la suite.
C’est compréhensible que des parents soient méfiants mais faut pas généraliser. La maltraitante on peut la constater partout. Effectivement dans les crèches c’est pas tout rose. Pour y avoir travaillé, j’ai constaté une fois qu’une employée hurlait sur les enfants, pratiquement tous les jours. J’appelle ça de la maltraitante verbale. Les enfants ne sont pas sourds et nous non plus. J’avais les tympans en souffrance alors imaginez les petits.. Croyez moi que si certains parents voyaient ça, ils hésiteraient à confier leurs enfants en crèche. Même si heureusement ce n’est pas une généralité non plus.

 

[flonounou]

Je suis tout à fait d'accord. J'ai également travaillé longtemps en crèche et j'ai vu des "formes" de maltraitance, pas physique, non, jamais car je n'aurais pas fermé les yeux mais effectivement des pros qui crient sur les enfants, bien sûr quand tu n'es pas dans la section avec elles, des "douces violences". Certaines, usées, ne se rendent même plus compte, d'autres ne demandent qu'à changer mais perso, je me suis perdue à un moment à essayer de faire évoluer les équipes. En tant qu'ass mat, je revis et je reconnais que 2, 3, 4 enfants, on peut plus suivre le rythme de chaque petit qu'une vingtaine de petits du même âge qui sont pris en charge en tant que groupe, où l'individualité n'est pas reconnue. Bref je m'arrête là...

 

[Gluglu]

Après, je nuance les choses, personnellement il m'arrive de me fâcher sur un enfant quand ça part en cacahuète... Pas l'impression d'être maltraitante. Plutôt de poser des limites et un cadre qui n'était pas entendu quand je parlais avec ma voix douce. Donc, dans mon esprit, c'est de la bien traitance, partant du postulat que pour évoluer sainement un enfant a besoin d'un cadre clair et un adulte qui lui en rappelle les contours quand son comportement déborde (c'est ce qu'il vient "chercher" finalement).
Si un parent appelle ça de la maltraitante effectivement là il ne vaut mieux pas qu'on fasse affaire ensemble moi c'est l'inverse, l'absence d'interdits et de cadre chez certains parents, c'est ça que j'appelle la maltraitance. Leur enfant semble bien perdu.

Maltraitance c'est aussi tout ce qui se rapporte à de la victimisation gratuite, des coups physiques et psychiques sans aucune raison, des punitions sadiques qui n'ont aucun rapport avec l'expérience de l'enfant, des insultes, propos rabaissants, absence de protection quand un enfant "s'en prend" à un autre, etc.

Mais quand on me dit "elle a crié sur les enfants"
Euh oui OK mais c'était quoi la situation ? Crier parfois c'est dire stop.
Il y a hurler gratuitement des choses abjectes sur de pauvres enfants qui n'ont rien demandé.
Et il y a hausser le ton voire crier sur un groupe d'enfants pour leur rappeler une règle qui visiblement n'imprimait pas quand on parlait doucement.
Et alors ce truc des douces violences, mouais. Il y en a à prendre et à laisser, pour ma part.