Dénonciation à la PMI

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Marine35

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5 Juillet 2022
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J’ai une collègue AM dans une autre ville que moi qui se confie régulièrement ( à moi et à des collègues de son association) concernant un petit garçon qu’elle accueille. Je lui ai dit plusieurs fois d’en parler à sa puéricultrice, de faire un signalement mais elle n’agit pas. J’ai pris la délicate décision de le faire moi-même. Je n’ai que le prénom et l’âge de l’enfant. L’enfant est arrivé plusieurs fois avec un coquard à l’œil ou un œuf sur le front ( explications douteuses de la maman), il est sale et sent mauvais ( vêtements, doudou, des restes de sable dans les cheveux et sur le visage), repas fournis non complets ( oublié le lait du petit déjeuner, 3 grains de riz avec un bout de rôti plein de gras et la ficelle+ 4 fraises et un petit gâteau sachant qu’il s’agit d’une journée 7h30/17h30), couché à 18h30 jusqu’au lendemain matin sans avoir dîner, des conjonctivites, gastro, rhino, état grippal, fièvre non soignés. Aujourd’hui encore elle soupçonne qu’il n’a pas eu de petit-déjeuner ( il est arrivé à 8h) et pour la journée la maman a apporté pommes cuites/boudin 1 banane et 1 crème. J’ai envoyé un mail à la PMI dont dépend ma collègue avec tout ce que je savais. C’est pas facile mais vu qu’elle s’épanche sur cette famille et qu’elle n’agit pas. Il y a trop de négligences quotidiennes et je pense à ce petit garçon qui mérite que quelqu’un s’inquiète vraiment de son sort et fasse quelque chose. Auriez-vous fait la même chose ?
 

Oui!

Dommage que l'AM elle même n'aie pas suffisament confiance en sa PMI ou en elle même pour l'avoir fait, dommage de n'avoir pas reussis à l'y encourager mais être au courant de faits si graves et ne rien dire c'est "non assistance à personne en danger".

Autant lors de notre formation que durant nos échanges avec la PMI on nous repete assez souvent qu'on ne demande pas à une AM d'apporter des preuves de faits inquiétants, que des soupçons suffisent à donner l'alerte, puis c'est à la PMI de mener enquête.
Il y a la PMI mais aussi le 119 ou une lettre au procureur de la republique et même le Maire de sa commune.
Une alerte se veut toujours anonyme, si elle n'est pas fondée après enquête il ne se passera rien et si cela a permis de decouvrir un problème selon l'ampleur differentes mesures seront prisent, avant le placement en AF il y a par exemple le soutient pédago qui peut être via une AM mais aussi d'un educateur qui vient regulierement au domicile des PE (une fois par mois, à plusieurs fois par semaines...)

Souvent ce qui bloque le temoin pour alerter c'est la fausse impression que ça n'est pas pris au serieux car ensuite nous ne sommes jamais informés des resultats de l'enquête mais la réalité est que le lanceur d'alerte n'a pas à être tenu informé.
Ce qui peut être compliqué aussi c'est le cas de l'AM qui craint que la situation se complique avec ses PE, qu'ils sachent que c'est elle, qu'ils lui en veuillent, qu'ils portent plainte pour diffamation etc...
Alors c'est peut être "plus facile" si on est pas l'AM de l'enfant.

Là, les faits sont assez inquietants pour être soulevés.
 
Et bien, j'espère que votre collègue est fiable et ne raconte pas des histoires, n'est pas une affabulatrice.
Sinon, une famille va tomber de haut et avoir une drôle de suprise et ne parlons pas de votre collègue !
Avez vous vu cet enfant ?
Avez vous vous aussi des doutes ?
Quels sont les arguments de votre collègue pour ne pas juger utile d'aviser la PMI ?

Ceci étant posé les éléments remontés par votre collègue sont suffisamment inquiétants pour rendre nécessaire une notification à la PMI.

J'aurais dit à ma collègue que les inquiétudes qu'elle partage avec vous sont assez importantes pour nécessiter un signalement. Que si elle ne s'y décide pas par elle même dès maintenant, je serai dans l'obligation morale de contacter moi même la PMI car potentiellement cet enfant est en danger et en situation d'être maltraité.

Le respect, la sécurité, l'intégrité d'un enfant sont prioritaires dans tous les cas.
 
@Nanny74 non pas directement mais ma collègue m’a montré des photos de l’enfant ( yeux remplis de pu, teint très pâle et de gros cernes, coquard à l’œil ou une grosse bosse sur le front…) ainsi que plusieurs photos des aliments apportés pour la journée
 
@Catie6432 je ne l’ai pas fait sur un coup de tête ni de gaieté de cœur mais en pensant à l’enfant. Ma collègue n’est pas du genre à faire des affabulations ni à exagérer. Plusieurs fois je lui ai conseillé d’en parler à sa puéricultrice. Elle ne le fait pas par peur des conséquences j’imagine mais ça ne devrait pas passer avant l’intérêt de l’enfant. J’ai appelé ma puéricultrice pour moins que ça concernant une enfant que j’avais en accueil ( une histoire de poux) mais j’ai fait passer les intérêts de la petite, des autres accueillis et de moi-même et ma famille en priorité. Ce n’est pas facile de faire ce type de signalement surtout quand on n’est pas concernée directement mais cela mérite une enquête, une visite de la puéricultrice. Je suis au courant et je ne peux pas taire ce que je sais
 
Je précise que cette famille a été convoquée par la crèche au sujet de faits similaires ( + retards de paiement, non respect des horaires) concernant le grand frère et c’est une des raisons pour laquelle ils ont opté pour un autre mode de garde pour le 2ème. Ils n’ont pas choisi ma collègue pour rien
 
Elle savait tout cela en acceptant l'accueil de l'enfant ?
Franchement, je crois que j'aurais "passé mon tour".
C'est terrible !
 
Je suis prête à assumer les conséquences de mon signalement. Retour de ma propre puéricultrice ( de toute façon je lui ai envoyé un mail également pour lui expliquer ma démarche), mécontentement de ma collègue…
 
Je ne pouvais pas me taire en étant informée des négligences envers cet enfant. Ma collègue n’a pas le courage de parler ni ses collègues de l’association qui voient l’enfant tous les jours et sont au courant de la situation. Ça suffit de plaindre l’enfant, d’être choquées et ne pas parler. C’est facile de dire qu’il faut signaler mais il faut le faire ! Combien d’enfants négligés ou maltraités où les gens savent mais ferment les yeux ?!
 
j'ai signalé 2 fois, pour protéger des enfants en grandes difficultés, de mon voisinage, dans le premier cas, la famille a été recadrée avec succès.
Dans le deuxième cas, les 2 derniers ont été retirés à leur mère, ses 2 premiers n'étaient déjà plus à sa garde.
Je ne pouvais pas savoir ce qui se passait sans réagir, sinon, je me serai senti aussi coupable que leurs parents.
Tu as bien fait d'agir, moi aussi, j'ai réfléchi 3 semaines avant d'agir, le temps de m'assurer que la situation n'était pas provisoire.
Je ne vois pas trop quelles conséquences tu pourrai avoir, pour ta collègue, il est probable qu'elle t'en sera reconnaissante, c'est d'ailleurs peut être pour que tu agisses qu'elle t'en a parlé et montré les photos.
Reviens nous dire la suite de tout ça.
 
Imaginons que l'AM est en plein délire et affabule grave et bien dans ce cas ces mensonges seraient alors découvert aussi par la PMI ce qui là aussi protégerait l'enfant d'une personne médisante, d'autant plus si c'est elle qui s'occupe de lui toute la journée ce serait grave aussi, non?!

Le précédent avec la premier enfant donne l'idée que surement, tristement, l'AM n'affabule pas.
Dommage qu'elle manque de courage pour faire elle même le signalement mais ne lui jettons pas la pierre, malheureusement si les enfants en danger restent encore si souvent en danger c'est bien parce que trop d'adultes se taisent, n'osent pas parler, voir sont carrément dans le déni d'une situation indescriptible, inadmissible...
Bref les raisons sont nombreuses et si elle en parle autant c'est bien qu'elle espère que quelqu'un ait plus d ecourage qu'elle, il n'y a pas de hasard.

Cette histoire démontre que dans n'importe quel cas si on a un doute il faut en parler.
 
J 'aurai perso appeler direct le 119 pour que ça passe par la CRIP sans intermédiaire, mais bon j'espère que la PMI sera prendre la pleine mesure de ce signalement pour agir en conséquences. Vous avez bien fait.
 
j'aurais fait pareil mais j'aurais d'abord prévenu ma collègue en lui disant si tu préviens pas la puer c'est moi qui le fais
comme ça elle se serait peut être bougée car s'il s'avère que cet enfant est maltraitée elle sera coupable de non assistance à personne en danger
et personne vulnérable
c'est clair c'est pas elle mais moi au bout d'un moment j'aurais dit aux parents c'est quoi ces coquards? et il n'a rien à manger etc...maniere de voir leur réaction et si pas de réaction j'appelle la puer directe qu'elle vienne constater...
 
Je pense que @MeliMelo a raison, le mieux aurait été de passer par la crip du département car dans ce cas ce n'est pas forcément la pmi qui intervient directement mais ça peut être des assos mandatés pour faire une évaluation sociale qui débouchera soit vers un classement sans suite, soit vers un accompagnement spécialisé via un éducateur ou bien un jugement pour placer les enfants.....ainsi l'évaluation sociale aurait ciblé directement la famille sans pour autant venir embêter l'AM des enfants. Dans le cas où la pmi s'occupe de l'évaluation sociale, ce ne sont pas nos peurs qui s'en occupe mais un pôle dédié à la protection de l'enfance.
 

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