Là encore c'est à toi de voir à l'instant T ce qui te fait du bien à toi:
-lui reparler de son addiction aussi souvent que tu veux en parler avec elle (et si tes conversations lui déplaisent elle cessera peut être de te demander de venir la voir?!)
-ne pas aborder le sujet parce qu'aujourd'hui tu n'es pas d'humeur, tu as juste envie de faire semblant que tout va bien nous allons bien dans notre relation
- Tu peux même faire un mix des deux avec un trait d'humour: "Bonjour Maman, alors est ce qu'on parle de l'alcoolisme aujourd'hui ou bien tu préfères qu'on fasse comme si on était contentes de passer un chouette moment ensemble? Ah, tu boude un peu à présent? J'imagine, comme les enfants, que je dois deviner que tu préfère qu'on fasse semblant aujourd'hui! OK, t'as raison moi aussi j'ai envie de te parler de coccinelles et de pâquerettes: que penses tu du printemps 2024?!"
Ne te leurre pas sur l'effet positif ou non sur le déclic que ça pourrait ou non déclencher chez elle pour soigner cette addiction.
Si à force de la confronter systématiquement à son addiction ça fini par l'aider même quand officiellement elle prétend qu'elle ne boit pas, tant mieux.
Mais à vrai dire part juste du principe de savoir si toi ça te fait du bien de ne plus te sentir complice en la laissant se convaincre qu'elle gère, que personne ne voit, ne sait, ou bien qu'on la regarde si peu que personne ne s'en inquiète. Car si à toi ça fait du bien d'en parler alors c'est déjà ça de gagner.
Ce qui est certain c'est qu'aucun déclic ne pourra se produire si tout le monde fait comme s'il n'y avait pas de problème.
Ceux qui ont fini par réussir à s'en défaire, pas toujours du premier coup, disent tous que oui le déclic a fini par venir après une grosse discussion avec telle ou telle personne (souvent une énième), jamais un matin en se levant "ah ben tiens et si j’arrêtais de picoler pour voir si je me sens mieux?!" de façon parfaitement autonome pour une raison simple c'est que l'alcool entretient les problèmes de santé physiques et morales en laissant d'abord le sentiment d'en être anesthésié.