Vieillesse et maladie

C’est difficile d’ignorer ses parents, de prendre de la distance surtout l’âge avançant et qu’ils perdent en autonomie. Une tante hier m’a demandé des nouvelles, j’en ai pas. J’ai appelé mon père 3 fois à la maison en pensant qu’il était rentré de l’hôpital mais lui et le téléphone ça fait 2. Il a des problèmes d’audition. J’ai vérifié mes sms car je reçois un message quand ma mère a un rdv avec son médecin traitant et le dernier remonte à septembre 2023. Ça me paraît bizarre mais je ne me rappelle plus si j’ai reçu une alerte après cette date. Je tergiverse pour me décider à aller à l’hôpital cet après-midi. Je me sens obligée d’y aller car mon père n’ira pas tous les jours ( elle lui dit que ce n’est pas la peine de venir donc il n’y va pas). La dernière fois à part lui et moi personne n’est allé lui rendre visite. Et après ça vient me demander des nouvelles !
 

"Je me sens obligée d'y aller"
Ce n'est que ton sentiment à toi qui t'obligerait à t'y rendre.
Il serait interressant de decrypter pourquoi tu te sens obligée.
Et savoir si t'y rendre te fait vraiment du bien à toi?
Et si ta Mère elle même dit que ce n'est pas la peine.
Que ton Père lui même ne juge pas opportun de s'y rendre tous les jours, alors pourquoi penses tu toi devoir t'y rendre?
 
Je suis un peu (beaucoup) comme celà. Pour d'autres raisons ma mère était difficile à vivre. Ma sœur a toujours su prendre le recul nécessaire, d'autant plus facile pour elle que je gérais les situations complexes dirons nous. Donc quand ma mère avait un besoin (toujours exprimé sous forme d'un ordre) c'était toujours moi qu'elle appelait et ma sœur avait la partie de relation zen. J'ai mis du temps à me libérer de ce fonctionnement que j'avais laisser s'installer au fil de années pour des raisons multiples. Et il m'a fallu du temps pour ne pas ressentir de sentiments de culpabilité à moins faire, à ne plus faire. D'autant que ma sœur a mal vécu d'être du coup elle plus sollicitée pour des actes contraignants.
Pas facile mais possible.
 
Quand ma mère dit à mon père que ce n’est pas la peine de venir tous les jours, elle ne le pense pas, les journées à l’hôpital sont longues et voir personne n’aide pas. Moi elle ne me dit pas « c’est pas la peine de venir » mais plutôt « tu viens quand ? Tu reviens demain ? »
 
tout comme @Catie6432 , c’est moi qui ete beaucoup voir toujours sollicité pour mon pere et jamais mon frere.
C’etait pour moi tres difficile a vivre mais pour mon frère c’etait beaucoup plus simple puisqu’il venait le voir quand tout allait bien donc autant dire rarement.
Des tensions ont fini par arriver dans mon couple a cause de cela et j’ai fini par me rendre compte que je n’etais pas son seul enfant et que mon frere pouvait en faire bien plus.
J’ai donc tapé du poing sur la table et du prendre beaucoup de recule par rapport a la situation. Cela a été tres compliqué

Et j’ai énormément culpabiliser.
Mais il faut savoir mettre les « hola » pour votre bien .
 
🌿 Chargement de votre astuce bien-être...
Quitte à me rendre à l’hôpital j’aimerais parler avec le personnel soignant mais c’est toujours pareil ils n’ont jamais le temps et c’est compliqué d’avoir des explications et des infos. Au téléphone ce n’est guère mieux ! Pour mon père j’aimerais qu’elle ne rentre pas avant un moment voir pas du tout ! Il va devoir tout faire sous ses instructions et supporter ses énervements ! Les repas, le « ménage » ( notion très subjective de sa part à elle, c’est une souillon), aide à l’habillement et elle fera sa toilette dans les wc du rdc ( se passer un coup de brosse et se laver les dents). À peine rentrée elle voudra aller au supermarché pour s’approvisionner en alcool ( même si elle tient à peine debout et se déplace difficilement). Elle va s’alcooliser très rapidement et vu son état, il faut s’attendre à tout ! Il va falloir que je fasse bouger les choses, que j’agisse car mon père va subir, rien dire, ne pas chercher de solution tellement il est à la ramasse !
 
Tu peux proposer ton aide à ton Père mais tu ne peux pas le sauver lui s'il ne le souhaite pas.
Tu vas avoir bien du mal à faire les choses à la place de ton Père s'il ne valide pas tes décisions car alors dès que tu aurais le dos tourné il serait en capacité de signer des autorisations de sorties, choses qu'il ferait sous la pression de ta Mère et comme il en faut du courage pour contrer la personne avec qui on vit, c'est très difficile. Voilà pourquoi je pense qu'il faut d'abord le soutenir lui pour qu'il accepte de ne pas culpabiliser d'aller contre ce que lui dicte sa Femme. Qu'il a le droit aussi de ne plus vouloir subir ses delires à elle, sans culpabiliser.
Pour l'aider faut il d'abord le convaincre lui.
 
Il faut faire un point avec l'hôpital. Insister pour avoir un rendez vous.
La dernière fois que ma mère a été hospitalisée avec ma sœur nous nous sommes rendues à l'hôpital. Nous avons attendu plus de 3 heures pour pouvoir faire un point avec le chef de service. Nous avons dit que nous ne bougerions pas sans avoir discuté avec ce médecin. Bon du coup la discussion s'est tenue dans le couloir mais elle s'est tenue.
Beaucoup de stress. Mais du coup nous avons été préparées à l'issue à venir.
Quand nous avions le personnel soignant au téléphone le matin les nouvelles étaient toujours "la nuit a été calme où un peu d'agitation cette nuit". Bref, personne ne se mouillait.
Notre mère est décédée 48 h plus tard.
 
J’ai pas 3h à perdre aujourd’hui. J’ai enfin réussi à joindre mon père pour en savoir plus. Apparemment pas de fracture cette fois donc pas d’opération ( mais est-ce qu’on peut opérer 2 fois une hanche en 3 mois). Ça serait une fêlure. Mon père a vu un médecin qui s’interrogeait sur les causes des chutes, il a donc parlé du problème d’alcoolisme de ma mère. Ma mère pense qu’elle va sortir après le week-end. J’ai dit à mon père qu’il ne fallait pas, qu’elle allait boire et rechuter direct avec peut être des conséquences plus graves. Je lui ai dit aussi qu’il ne fallait pas qu’elle aille faire des courses avec lui mais il a avoué que ce sera difficile de lui dire non. De toute façon y’a de l’alcool à la maison vu qu’il s’est mis à en acheter pour lui depuis plusieurs semaines.
 
Si déjà tu peux en parler à coeur ouvert avec ton Père c'est déjà un soulagement.
Ensuite tu peux discuter avec lui, lui proposer ton aide, ton soutient mais tant que lui ne sera pas à bout de cette situation il aura d'autant plus d emal à prendre le courage, même soutenu, de changer les choses, de la faire interner si besoin, de ne plus acheter une goutte d'alcool, de la surveiller à chaque instant pour l'empecher d'en acheter... il faut être pret et convaincue pour rentrer dans cette lutte (et qui ne serait peut être que vaine en plus!) alors il ne faut pas trop lui en vouloir de ne pas arriver à le faire car lui seul sait ce qu'il vit à chaque jour et ce qui est le plus difficile à vivre ou non.
Il fait du mieux qu'il peut à l'instant T.
Tout comme tu fais du mieux que tu peux à l'instant T.
La maladie d'A est horrible.
La maladie de l'alcool detruit tout.
Alors les deux combinées, pfff...

As tu déjà abordé le sujet de l'alcool avec ta Mère?
 
Le sujet de l’alcool n’est plus abordé mais il a été abordé avant qu’elle soit hospitalisée en neuro après un gros craquage violent. Je lui ai demandé combien de temps il lui faudrait pour que la bouteille de Ricard posée sur la table soit vide. Évidemment elle a accusé mon père d’être alcoolique. Plusieurs fois je lui ai dit c’est pas Alzheimer, c’est l’alcool ( diagnostic pas encore posé). Ma sœur au téléphone était encore plus dure que moi pour la confronter à son addiction mais à chaque fois elle s’énervait et devenait méchante. Ma marraine a essayé de la faire parler, de lui faire admettre sa maladie. L’épisode du couteau nous étions 3 alors qu’elle était écroulée parterre à lui mettre les pendules à l’heure. J’avais appelé son médecin traitant mais c’était le remplaçant comme souvent et j’ai parlé de son alcoolisme. Avec leur secret médical je n’ai même pas su s’ils savaient. Il y a 15 jours je l’ai surprise à boire en cachette au goulot ! Elle le sait mais je n’ai rien dit
 
J’ai réussi à remettre la main sur des documents que j’avais scanné avec mon téléphone pour son dossier en Ephad lors de son hospitalisation en 2022. Conduite addictive: non ! 😤 je suis choquée ! De une c’est faux et de deux comment est-ce possible ? Et comment j’ai loupé ça ! À priori elle n’aurait eu à l’époque qu’un antipsychotique car démence mixte. Je doute de plus en plus du diagnostic d’Alzheimer. C’est l’alcool ! Après dépression c’est indiqué non également. Pourtant une interne m’a parlé de pensées suicidaires
 
Je ne connais pas vraiment la maladie D’Alzheimer car je n’ai personne dans mon entourage qui est atteint .
Mais pour l’alcool je sais que mon père etait desorienté, depressif, perte de mémoire ( il m’a un jour demandé a l’hôpital pourquoi ma mère n’etait pas encore venu lui amener ces affaires , alors qu’ils étaient divorcés depuis 5 ans ),
Ne mangeait plus , ne savait plus se déplacer non plus .
 
Là encore c'est à toi de voir à l'instant T ce qui te fait du bien à toi:
-lui reparler de son addiction aussi souvent que tu veux en parler avec elle (et si tes conversations lui déplaisent elle cessera peut être de te demander de venir la voir?!)
-ne pas aborder le sujet parce qu'aujourd'hui tu n'es pas d'humeur, tu as juste envie de faire semblant que tout va bien nous allons bien dans notre relation
- Tu peux même faire un mix des deux avec un trait d'humour: "Bonjour Maman, alors est ce qu'on parle de l'alcoolisme aujourd'hui ou bien tu préfères qu'on fasse comme si on était contentes de passer un chouette moment ensemble? Ah, tu boude un peu à présent? J'imagine, comme les enfants, que je dois deviner que tu préfère qu'on fasse semblant aujourd'hui! OK, t'as raison moi aussi j'ai envie de te parler de coccinelles et de pâquerettes: que penses tu du printemps 2024?!"

Ne te leurre pas sur l'effet positif ou non sur le déclic que ça pourrait ou non déclencher chez elle pour soigner cette addiction.
Si à force de la confronter systématiquement à son addiction ça fini par l'aider même quand officiellement elle prétend qu'elle ne boit pas, tant mieux.
Mais à vrai dire part juste du principe de savoir si toi ça te fait du bien de ne plus te sentir complice en la laissant se convaincre qu'elle gère, que personne ne voit, ne sait, ou bien qu'on la regarde si peu que personne ne s'en inquiète. Car si à toi ça fait du bien d'en parler alors c'est déjà ça de gagner.

Ce qui est certain c'est qu'aucun déclic ne pourra se produire si tout le monde fait comme s'il n'y avait pas de problème.
Ceux qui ont fini par réussir à s'en défaire, pas toujours du premier coup, disent tous que oui le déclic a fini par venir après une grosse discussion avec telle ou telle personne (souvent une énième), jamais un matin en se levant "ah ben tiens et si j’arrêtais de picoler pour voir si je me sens mieux?!" de façon parfaitement autonome pour une raison simple c'est que l'alcool entretient les problèmes de santé physiques et morales en laissant d'abord le sentiment d'en être anesthésié.
 
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@AuréD je pense que l’addiction à l’alcool attaque les neurones. Ils ont vu à l’imagerie médicale une tâche au cerveau ( je ne me souviens plus exactement des précisions) et accompagnés de certains symptômes ils ont évoqué Alzheimer mais pas à 100%. Je me rends compte aujourd’hui ( quasiment 2 ans après) qu’ils n’avaient pas l’information de sa dépendance à l’alcool ( ce que je ne comprends pas puisque tout le monde savait jusqu’à son médecin traitant que j’avais informé qques semaines plus tôt). À cette époque elle était agressive, parfois violente, confuse, pertes de mémoire, désorientée dans le temps et l’espace. En neuro elle parlait de ma mémé en évoquant qu’elle devait faire la gueule car elle ne venait pas la voir ( forcément elle était décédée), elle parlait de son frère décédé et évoquait un accident avec ses autres frères et que leur mère allait se fâcher. Elle me disait aujourd’hui on voit à peine la mer ( je lui répondait c’est normal t’es à l’hôpital et tu as vue sur des immeubles et parkings). Dans le couloir il y avait un grand sac poubelle noir et elle croyait que c’était un chat ! De retour à la maison, elle était incontinente, mettait du sopalin dans le lave-linge, pouvait laver 3 fois les mêmes vêtements, faisait la vaisselle dans le garage, mettait une casserole avec poignée au four…il a fallu plusieurs semaines pour qu’elle reprenne ses esprits. Avec l’arrêt de l’alcool fini les troubles de la mémoire et du comportement. Elle restait dépressive. Depuis plusieurs mois qu’elle boit à nouveau, à part une certaine irritabilité ( qu’elle a toujours eu) et des chutes, elle n’a pas de problème de mémoire ni autre. S’ils n’avaient pas l’info qu’elle est alcoolique ( je ne comprends pas comment c’est possible) je ne suis pas étonnée qu’ils ont conclu à Alzheimer. C’est comme les chutes c’est indiqué peu fréquentes alors que c’est faux. Elle était couverte de plaies et de bleus en permanence. Elle a cassé ses lunettes de vue plusieurs fois sans parlé de la vaisselle, d’un lave-mains. Comment entre mon père, ma marraine qui ont été reçu par les soignants et le médecin traitant l’info n’a pas été remontée ?
 
@Griselda plusieurs fois nous l’avons confronté à sa dépendance à l’alcool mais elle a toujours été dans le déni et a refusé d’être aidée. Elle a été jusqu’à accusé mon père d’être alcoolique et violent, voleur aussi. Après quand on lui posait la question, elle disait qu’elle buvait parce qu’elle avait mal et qu’on ne la croyait pas, que son cancer n’était pas guéri
 
Et oui je reconnais bien là tous les mécanismes de défenses: le déni puis l'agressivité si on insiste, accuser quelqu'un d'autre et pour finir le syndrome du Calimero qui boit parce que personne ne fait attention à elle de toute façon...
Et si tu cherches quelques emissions avec des invités anciens alcooliques ils disent tous avoir agit ainsi aussi.
Ceux qui boivent encore n'admettront pas ouvertement leurs stratagèmes.
Voilà exactement pourquoi je t'encourage à déculpabiliser car sa difficulté n'est pas ta responsabilité.
Tu peux vouloir aider, proposer, SI TU LE SOUHAITE, mais sinon tu a sle droit de vouloir accorder ton énergie à d'autre chose plus constructive.
 
Elle devait être en delirium tremens, mais comme ils ne connaissaient pas sa dépendance, ils n'ont pas fait le lien.
Je vous souhaite tout mon courage, ce ne doit pas être facile à vivre, mais dans tous les cas ne vous sentez pas obligée de quoi que ce soit, pensez à vous aussi et votre famille, il faut vous préserver.
 


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