Le problème c'est qu'au nom du principe de précaution, selon les raisons qui poussent la PMI à s’inquiéter, la suspension en attendant le résultat de l'enquête et du passage du dossier en commission au CD, ça reste la procédure.
Quand l'AM n'est coupable de rien c'est un vrai problème car elle est "punie" avant même d'avoir prouvé sa faute (pas de présomption d'innocence).
La moins pire des solutions (souvent donnée par la PMI aux PE) est de licencier l'AM (pour suspension d'Agrément la rupture est alors sans préavis ni indemnité de rupture) car cela lui permet au moins de pouvoir bénéficier des ARE FT, ne pas se retrouver sans aucune ressource financière, un moindre mal.
Ces PE, si leur AM retrouve son Agrément au terme de la procédure, pourront la réembaucher s'ils le souhaitent.
Mais quand les doutes s'avèrent justifiés, que les enfants seraient en danger, on comprends que ce principe de precaution est important pour protéger les enfants.
Je me doute que tu ne considères pas que tes accueillis étaient en danger.
Si tu retrouve ton Agrément et que tu peux prouver que cette mesure de suspension était disproportionnée, que même avec les doutes qui planaient sur toi le principe de précaution n'était pas justifié alors tu pourras toujours demander réparation via le tribunal.
Mais pour l'instant il est à craindre que ta defense va devoir se concentrer sur le fait de conserver ton Agrément et non sur cette suspension qui est une sorte de mesure conservatoire.
Tu peux solliciter l'aide de ta protection juridique si tu en as une, d'un syndicat si tu es adhérente, d'un avocat, des AMs qui siègent à la Commission. Mais dans l’immédiat la suspension ne prendrait fin qu'après passage en commission.