Reprise apres burn out

[nounou8356]

Chère Bibi,
Je pense qu'au fond de vous,
Vous le savez que vous n'êtes pas prête, car si vous l'étiez, le sentiment dominant que vous eprouveriez serait l'impatience de retrouver des petits avec tout ce qui va avec , du stress mais du bon stress à l'idée de la reprise mais pas de l'angoisse, il n'y a pas pire que l'angoisse, vous vous êtes engagée oralement envers des parents car vous vouliez vous forcer à reprendre, ce n'est pas une très bonne idée.
Je suis certaine que ces parents préféreront que vous les informiez que votre état de santé ne vous permet pas de reprendre sereinement votre activité que de tout arrêter du jour au lendemain. Après seront ils compréhensifs ou pas ça il faudra pas leur en vouloir s'ils ne le sont pas, le plus important c'est vous et votre santé.
Pour prendre soin des autres, il faut être bien soi même.
Sur ce prenez soin de vous.

 

[kikine]

Je ne pense pas qu'adorer son métier et faire un burn out soit incompatible.

ce n'est pas parce que tu adore quelque chose qu'il est fait pour toi
moi aussi j'adorais le métier, pourtant je me suis bien rendue compte qu'il n'était plus fait pour moi

 

[Bayah]

Je reviens aussi d'une pause pour raisons de santé mentale, et non ce n'est pas l'impatience qui a gagné. Pourtant ça s'est très bien passé.

C'est stressant de reprendre quelque choses qu'on n'a pas fait depuis longtemps.
Moi j'ai repris en priorisant la bonne entente avec les parents. Pas le salaire ni l'horaire...
J'ai démissionné d'un loulou en moins d'un mois car ça passait pas, et je m'en remercie tous les jours.
Ne pas s'acharner

 

[assmat23]

Bonjour bibi56

A lire ce que vous décrivez, vous n'êtes clairement pas du tout prête à reprendre. Il faut vous écouter, votre corps et votre mental vous parlent, vous donnent le signal qu'il faut arrêter définitivement. Au bout de 5 ans si vous êtes en burn-out, c'est pas la peine de persévérer. Je ne sais pas quel âge vous avez, mais il est toujours possible de changer de voie professionnelle. Rien n'a été signé avec les parents, donc il est préférable de les informer que vous ne pourrez pas commencer le contrat en raison de votre santé (sans donner les détails). Ne culpabilisez pas, car certains PE n'ont pas de scrupules pour nous laisser en plan, si ça les arrange.
Si vous reprenez le 2 janvier, vous allez devoir vous remettre en arrêt, vous n'allez pas tenir longtemps.
Vous voyez je ne suis pas en burn-out comme vous, mais limite, donc je me suis écoutée, mon mental et physique ne suivent plus. Je viens de donner ma démission, la lettre a été remise à mes PE. J'ai encore cette semaine à faire et terminé. J'ai pourtant un peu plus de 50 ans et je dois rechercher un autre boulot, mais je reste forte et positive. Les fêtes arrivent et je vais pouvoir penser à autre chose, me reposer et repartir sur des bonnes bases.
Mon esprit est déjà libéré !
Prenez soin de vous surtout car personne ne va le faire à votre place, encore moins vos parents employeurs. Suivez les conseils de votre médecin et de votre mari. Ils ont entièrement raison.
Courage, soignez vous bien, pensez à vous et profitez de votre arrêt pour recharger vos batteries, ainsi que des fêtes avec vos proches. N'hésitez pas à nous donner de vos nouvelles.

 

[Griselda]

Quand j'y reflechis je me dis que nous faisons bien là un metier très particulier.
Je n'ai jamais entendue un autre salarié, hors mis l'AM, organiser sa reprise avant même de savoir si la reprise serait possible.

Quand on est en arrêt maladie, nos employeurs du moment n'ont pas le droit légalement de rentrer en contacte avec nous car cela pourrait être qualifié de pression pour "obliger" le salarié à interrompre son arrêt maladie, se dépêcher d'être opérationnel, il ne peut donc QUE demander l’arrêt maladie pour connaître la durée de cet arrêt là, qui sera prolongé ou pas.
Or ni le salarié, ni l'employeur ne sont aptent à affirmer que dans X jours ce sera le cas.
Seul le Medecin peut le dire et d'ailleurs il se garde bien d'affirmer dans combien de temps précisément ce serait le cas car il sait pertinemment que ce sera à verifier à la fin du dernier arrêt pour savoir si on prolonge ou pas.

Et donc quand on est en arrêt maladie, on n'est pas censé non plus être en recherche de travail, de contrat, puisque précisément notre Médecin a déterminé que nous avions besoin de cet arrêt pour guerrire, l'arret étant un minimum, pas un maxi.

En outre je me dis aussi qu'à defaut de Medecine du Travail mis en place pour nous (un salarié lambda devra passer devant le medecin du travail pour qu'il confirme que le medecin personnel a eut raison de ne pas prolongé, et/ou verifier que le salarié ne l'a pas fait contre avis médical!), notre Medecin de Famille signant notre Certificat d'aptitude médicale pour l'obtention de notre Agrément, ne fait il pas office de medecin du Travail pour nous? Et donc si nous allions contre son avis est ce que ça ne pourrait se retourner contre nous? N'aurait il pas la possibilité lui d'alerter la PMI de cette reprise qu'il ne valide pas?

Voilà pourquoi à la lumière de ce partage d'experience je me dis que décidément, raisonnablement, si on est en arrêt maladie on attends de ne plus l'être (c'est alors le chômage qui prendra le relais en attendant si besoin) pour prospecter des nouveaux contrats, non?!
Cela évite de se mettre la pression toute seule, avec cette culpabilité de se dédire.

Perso je t'encourage à écouter ta perception intime et personnelle et à faire confiance en ton medecin qui a le recul necessaire ET les compétences de juger de la situation.
Qu'il vaut mieux dire aujourd'hui à ces PE que tu t'es sans doute avancée trop vite, que tu as voulu croire que ça irait, mais que là n'étant pas certaine que ce sera bien le cas, ils peuvent choisir de chercher quelqu'un d'autre ou de t'attendre mais que tu ne peux en fait rien affirmer de la date possible.

 

[bibi56]

Bonjour, c'est normal d'être un peu stressée après une pause moi même je le suis un peu ... après une pause beaucoup plus longue que la votre, par choix avant le burn out 2ans et demi je reprends le 2 janvier avec un peu de stress, d'un côté j'ai hâte de reprendre et de l'autre je m'inquiète, pourtant j'ai plus de 13 ans d'expérience en tant qu'assistante maternelle, il y'a que vous qui pouvez savoir ce qu'il y'a au fond de votre cœur, est ce que vous aimez toujours les enfants ? C'est une réponse importante... votre burn out est lié aux enfants ou à leurs parents ?
D'un autre côté si vous restez chez vous à ne rien faire ça risque pas de s'arranger non plus.... plus vous attendrez plus vous allez perdre confiance en vous même !
Il faut vous écouter avant toute chose !
Bon courage et ayez confiance en vous ça ira

Merci pour votre message,
Comment avez vous su.que vous êtes prête à reprendre ? Je suis dans le flou total, je pensais qu'en 3 mois d'arrêts j'allais en finir et repartir sur des nouvelles bases. C'est d'un compliqué...

 

[bibi56]

Merci à vous toutes pour vos messages, ça fais du bien de vous parler et d'avoir vos conseils.
Vous avez raison, au fond de moi je sais que je ne suis pas prête mais je me voiler la face !! Je me dis, ça dure un moment , allez faut y aller mais en faite non !! C'est plus compliqué que ça !!
Je le sens , je recommance à perdre patience, j'enguele mes enfants pour rien, je ne dors plus, mon cerveau est complètement déconnecté, est l'arrivée de Noël m'est égale, je pleure pour un rien ,j'angoisse, et j'ai plus envie de rien !! Ce sont les mêmes symptômes que j'avais avant d'être diagnostiqué burn out...
Ça me fait tellement peur , je ne sais pas où aller et quoi faire pour aller mieux...

 

[bibi56]

Je reviens aussi d'une pause pour raisons de santé mentale, et non ce n'est pas l'impatience qui a gagné. Pourtant ça s'est très bien passé.

C'est stressant de reprendre quelque choses qu'on n'a pas fait depuis longtemps.
Moi j'ai repris en priorisant la bonne entente avec les parents. Pas le salaire ni l'horaire...
J'ai démissionné d'un loulou en moins d'un mois car ça passait pas, et je m'en remercie tous les jours.
Ne pas s'acharner

Si je peux me permettre , votre pause à durer combien de temps ? En effet je suis en arrêt depuis 3 mois , j'ai l'impression de profiter du système, je me dis, il faut que j'aille travailler un moment ou un autre , je me sens mal à l'aise d'être dans cet état.

 

[bibi56]

Bonjour, c'est normal d'être un peu stressée après une pause moi même je le suis un peu ... après une pause beaucoup plus longue que la votre, par choix avant le burn out 2ans et demi je reprends le 2 janvier avec un peu de stress, d'un côté j'ai hâte de reprendre et de l'autre je m'inquiète, pourtant j'ai plus de 13 ans d'expérience en tant qu'assistante maternelle, il y'a que vous qui pouvez savoir ce qu'il y'a au fond de votre cœur, est ce que vous aimez toujours les enfants ? C'est une réponse importante... votre burn out est lié aux enfants ou à leurs parents ?
D'un autre côté si vous restez chez vous à ne rien faire ça risque pas de s'arranger non plus.... plus vous attendrez plus vous allez perdre confiance en vous même !
Il faut vous écouter avant toute chose !
Bon courage et ayez confiance en vous ça ira

Si je comprend bien vous avez été en burn out pendant 2 ans ? Si c'est le cas en effet, mes 3 mois c'est rien ! Le burn out a été lié à cause des parents, les enfants je n'ai jamais eu de problème avec eux, mais j'ai eu des parent difficiles , peu compréhensibles ! L'élément déclencheur à été quand j'ai prévenu un papa 4 mois à l'avance que j'avais un rdv médical et qu'il m'a dit " ah ça va pas être possible !! On travaille nous !! " comme si mon travail a moi n'étais pas important ! C'est la que ça a péter dans mon cerveau, si je puis dire ça comme ça !!

 

[noounouc]

Si je peux me permettre , votre pause à durer combien de temps ? En effet je suis en arrêt depuis 3 mois , j'ai l'impression de profiter du système, je me dis, il faut que j'aille travailler un moment ou un autre , je me sens mal à l'aise d'être dans cet état.

Au risque de me répéter si tu t'étais cassé les deux bras dans un accident et donc que tu devais attendre que tout soit consolidé pour reprendre, tu n'aurais pas l'impression de profiter du système.
C'est la même chose pour l'épuisement professionnel... sauf que ça ne se voit pas au premier abord.
C'est aussi toute la difficulté de la santé mentale, on pense à tord qu'un coup de pied au fesses permettrait d'aller mieux, qu'on en fait trop, qu'on s'écoute....
Je vais te donner un exemple hors de notre profession pour te montrer combien le regard extérieur peut être différent selon que le problème est physique et mental.
Il y a 25 ans j'habitais dans un immeuble de centre ville (d'un certain standing) et nous avions dans la résidence un parking privé fermé et il y avait une place handicapée qui avait été prévu pour une famille dont un des enfants atteint de mucoviscidose était en fauteuil roulant. Cette place a toujours été respectée même quand le parking était plein et qu'il fallait parfois se garer un peu loin. Quelques années plus tard une nouvelle place handicapée a été "peinte" et là ça a été le festival : une multitude de locataire se permettaient d'utiliser la place, je me suis même faite envoyer balader méchamment par un locataire quand je lui ai signalé que cette place était réservée à une famille qui arborait bien le fameux macaron. Tant et si bien que le père de famille s'est senti obligé de faire un courrier à tous les locataires en joignant la carte d'handicapé de son fils autiste et en expliquant les conséquences quand il devait changer de place (auto mutilations...).

Tout ça pour te dire que tu n'as pas à avoir honte d'être en arrêt et que ton médecin est là pour t'aider à aller mieux.

Pour la recherche d'emploi, il faut garder à l'esprit que pole emploi nous désinscrit quand nous sommes en arrêt justement parce quand nous sommes malades nous ne sommes pas sensés chercher du travail.

 

[Griselda]

Oui et quelque chose me dit que la culpabilité est un fléau spécialement féminin, exacerbé par le burn out.
Faire du sport si tu peux.
Une activité artistique si ça t'aide.
Ecrire juste pour toi même ce que tu ressens.
Echanger avec d'autre (comme ici)
Mais surtout, voir un psy (tu peux même avoir des aides par l'IRCEM pour ça)
Et si tu ressens le besoin de reprendre un travail, ça peut, momentanément, être en dehors de chez toi, avec des collègues (pas seule!) même dans un autre domaine.

Il est naturel d'avoir le trac avant de commencer un nouveau travail, un nouvel accueil aussi mais tout ce que tu décris n'est pas de l'ordre d'un stress positif qui te permettrait de te preparrer. Si tu le redoute c'est qu'aujourd'hui tu ne peux pas affirmer que tu ne le redouteras plus à la date donnée.

 

[noounouc]

Je ne sais pas si vous êtes suivie par un psychiatre ou un psychologue (l'avantage du premier est que c'est pris en charge par la sécu et que puisqu'il est médecin il peut vous prescrire des arrêts et vous donner un traitement le cas échéant).
L'un comme l'autre peuvent vous accompagner pour avancer et comprendre ce qui a fait que vous vous êtes retrouvée dans cette situation et comment essayer de l'éviter à l'avenir.
Vous avez identifié le problème maintenant la question est comment éviter que cela revienne et si la situation se reproduisait comment réagir pour y remédier aussitôt.
D'abord tous les parents ne sont pas comme ça. Il y a encore peu suite à un soucis de santé j'ai averti les parents le soir que le lendemain je ne pourrai pas accueillir les enfants, je n'ai eu que des mots du style "prenez bien soin de vous, on va s'arranger".
Il n'y a pas de recette miracle pour éviter les parents "compliqués" mais je pense que déjà la façon dont on se positionne durant les entretiens va faire fuir ou attirer certains profils, voire favoriser ou pas certains comportements.
C'est dans cette phase de "casting" que certaines formations comme "prendre soin de soi pour prendre soin des autres" peut être utile car on sait alors ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas.
Il faut aussi être capable de rappeler les règles, savoir dire nos besoins sans agresser l'autre et ne pas tout garder en nous au risque de voir la cocotte minute exploser, des livres sur la CNV comme "cessez d'être gentil soyez vrai" peuvent être intéressants à lire.

Tu as tout un cheminement à faire et il ne se fera pas en 15 jours pour savoir ce qui est le mieux pour toi :
- continuer à travailler seule à ton domicile (en ayant trouvé des outils pour éviter de te retrouver dans la même situation et en participant à des ateliers d'échanges de pratiques);
- travailler pour une crèche familiale (il y en a de moins en moins et les salaires ne sont pas toujours mirobolants, mais tu continues à travailler chez toi mais tu ne gères plus le relations avec les parents puisque c'est la crèche qui te rémunère);
- travailler en crèche collective;
- devenir ATSEM...

En tout cas ne te précipites pas, tu as besoin de ce temps pour te remettre de ce que tu as subit, prends le, et profites en pour te construire un avenir avec du plaisir au travail le moment venu.
- ou changer carrément d'orientation.

 

[Manou92230]

Bonjour,
Non bibi56 je n'ai pas été en burn out du tout, j'ai pris une pause de plus de 2ans parce que j'étais un peu fatigué et que je voulais profiter pour voyager, perso je m'écoute je n'attend pas le burn out dès que je me sens fatigué physiquement ou mentalement je prends le large, je reviens aux sources, montagne, mer, famille bien sûr, mon arrêt était programmé à l'avance j'ai mis des sous de côté sinon on pourrait pas aller bien loin sans, en 2 ans j'ai fait beaucoup de choses je ne suis pas resté chez moi !

 

[Griselda]

Et oui c'est assez différent de prendre une pause pour s'éviter le surmenage, le craquage, et avoir été jusqu'au bord du précipice et etre arreté parce qu'on est au pied du mur.
Dans le premier cas on est connecté à ses besoins alors que dans le deuxième cas on ne l'est pas, on ne l'a pas été.
Le burn out est pas si surprenant dans nos metiers, il ne faut pas le mepriser, ni le minimiser, d'autant que nous travaillerions ensuite seule, qui d'autre que nous pourra alors constater que ça ne va pas?

 

[Griselda]

Un point de repère qui peut t'aider: si aujourd'hui tu contactais ta puer' et lui dirais exactement ce que tu as pu écrire ici avec nous (en confiance), que penses tu qu'elle en dirait?
Crois tu qu'elle se rangerait du côté
- "hum, ça va vous faire du bien de remettre de la vie, de l'agitation, dans votre vie alors oui acceuillez ces petits, une fois la première heure passée, tout ira bien, on peut le supposer. Ca se tente et puis si ce n'est pas le cas et bien vous vous arrêterez de nouveau et les enfants trouveront une autre AM"
ou bien
- "votre medecin et votre mari ont raison, ce n'est pas une bonne idée d'y aller en mode ça passe ou ça casse, ni pour vous, ni pour votre famille, ni pour ces familles"

Un autre: ferme les yeux et imagines que ça y est tu as annoncé que tu te desiste, que ressens tu pour toi même?
- de la culpabilité
- de l'inquiétude pour ta capacité un jour de pouvoir reprendre ce/un travail
- du soulagement

 

[Manou92230]

Autre chose les parents je ne leur demande jamais leur avis ni pour mes absences ni pour les congés, j'informe je ne demande pas de permission et même quand je travaillais dans les bureaux c'était exactement la même chose, j'impose le vouvoiement ça crée réellement une distance de "respectabilité " si on peut dire ... perso après plus de 2ans de pause les enfants me manquent vraiment beaucoup, les sorties aux parcs, les rires, les câlins je ressens le besoin d'être dans le moov du travail.... si c'était pas le cas j'aurais encore fait un tour... bon y'a aussi la cagnotte qui a vachement diminuée dès fois je me trouve un peu dur avec les parents dernièrement lors d'un entretien je reçois une maman avec un bébé de juste quelques jours que la maman allaite on a pas vu le temps passé et l'heure de la tété est arrivé le bébé s'est mis à hurler et bien on a écourté notre entretien et à aucun moment je n'ai proposé à la maman d'allaiter son bébé pourtant elle a une demi heure de trajet à pied mais on nous a tellement traumatisé lors de la formation que je ne fais aucun écart ! Pour revenir à vous il faut vraiment vous écouter si vous n'êtes pas prête ne reprenez pas mais si c'est juste des petites angoisses comme les miennes ... du genre et si le bébé ne veut pas dormir et si il ne veut pas manger et si il se met à hurler et que je n'arrive pas à l'apaiser.... passons outre et commençons
Nous vous sentez pas coupable de profiter de quoique ce soit les arrêts maladie c'est fait pour !

 

[Jeanine1]

Chère Bibi56,
Arrête de culpabiliser et pense à ta santé s’il te plaît.
Si cela peut t’aider voici le document que j’ai reçu de ma PMI lorsqu’un parent malveillant a essayé de me faire retirer injustement mon agrément.
Appelle ce numéro de l’IRCEM+ pour un suivi psychologique au téléphone
Bon courage

PS ci-joint un document qui te donne des détails…
Allez ça va aller et tu reprendras du poil de la bête j’en suis persuadée

 

[Jeanine1]

Exactement Manon92230, j’informe en respectant le délai d’au moins deux mois.
Si et seulement si je ne peux pas respecter le délai car prise au dépourvu ( par exemple un enterrement d’un très proche…), là, je demande leurs avis dès que j’ai la date et gare au parent qui refuse! ( je fais ce que j’ai à faire, de toutes manières, je déduis les heures ou la journée entière de toutes manières.
Cela m’est arrivé une seule fois en 20 ans et le parent qui a refusé, j’ai démissionné car, moi, je veux travailler avec des humains qui ont du cœur. Désolée de parler ainsi mais, j’ai assez donné quoi.
Mais, en général, la majorité des parents acceptent (et tant mieux) du moment où ce n’est pas les quatre matins non plus.

 

[bibi56]

Un point de repère qui peut t'aider: si aujourd'hui tu contactais ta puer' et lui dirais exactement ce que tu as pu écrire ici avec nous (en confiance), que penses tu qu'elle en dirait?
Crois tu qu'elle se rangerait du côté
- "hum, ça va vous faire du bien de remettre de la vie, de l'agitation, dans votre vie alors oui acceuillez ces petits, une fois la première heure passée, tout ira bien, on peut le supposer. Ca se tente et puis si ce n'est pas le cas et bien vous vous arrêterez de nouveau et les enfants trouveront une autre AM"
ou bien
- "votre medecin et votre mari ont raison, ce n'est pas une bonne idée d'y aller en mode ça passe ou ça casse, ni pour vous, ni pour votre famille, ni pour ces familles"

Un autre: ferme les yeux et imagines que ça y est tu as annoncé que tu te desiste, que ressens tu pour toi même?
- de la culpabilité
- de l'inquiétude pour ta capacité un jour de pouvoir reprendre ce/un travail
- du soulagement

Oui en effet vu de cet façon, je n'ai aucun doute que le puer me dirait de ne pas reprendre de suite.

Quant au fait d'annoncer mon désistement, je pense que renssentirait de la culpabilité ( beaucoup trop , quitte à m'en rendre malade ++ ) et surtout du soulagement. Je pense que l'inquiétude de reprendre un jour ou non , n'est pas d'actualité. Je suppose que j'en suis au stade où ça m'est un peu égale malheuresement

 

[Manou92230]

Exactement Jeanine1 la vie est compliquée d'elle même sans en rajouter, moi le délai de prévenance est d'1 mois seulement, pour un enterrement je ne demande pas leur avis c'est assez triste comme ça, j'informe dès que possible !
Y'a quelques années j'étais très fatigué physiquement et mentalement, j'ai posé 10 jours de congés non prévus 1 mois avant comme indiqué sur mon contrat, 2 parents était embêté mais se sont débrouillé et mon 3ème parent m'a envoyé une lettre longue comme un bras pour dire qu'il refuse mes congés, ben voyons ma réponse était courte je vous informe que je prends mes congés ! Ce parent a décidé de mettre fin au contrat, aucun problème pour moi, leur fille était adorable mais c'était une fusée, intenable, je ne pouvais même pas faire "pipi" tranquille ... donc + soulagé qu'autre chose, c'est vrai aussi que j'habites dans une région où il y'a beaucoup de demande donc no stress

 

[Manou92230]

Bibi56 d'après vos différents écrits on ressent que vous n'êtes pas prête, arrêtez de vous culpabiliser ! Profitez, essayez de partir dans un pays chaud, le soleil fait un bien fou... pour un burn out avec l'accord de votre médecin vous pouvez partir sans problème, c'est prit en charge !

 

[Griselda]

Bon, alors j'espère que tous ces échanges t'aident à y voir plus claire sur ta situation à toi et que tu sauras prendre soin de toi pour mieux prendre soin des autres ensuite.

La culpabilité au point de t'en rendre malade ne serait il pas le signe justement qu'il y a un décalage entre la gravité réélle d'une situation et l'émotion hors norme qu'elle sucite en toi? Si oui cela ne demontre t il pas que tu as besoin de travailler tout ça encore, avec un professionnel.

Ne rougit pas d'avoir été maltraitée car si effectivement les PE boureaux ont su reconnaitre en toi une victime désignée c'est aussi parce que notre éducation ne nous preparre que peu, surtout les Femmes, surtout les metiers dans l'humain (d'ailleurs qui n'attirent principalement que les Femmes et pas les Hommes...) à nous faire respecter, à faire respecter NOS BESOINS.
Tu es allée jusqu'au point de rupture qu'est le burn out mais tu as su demander de l'aide pour stopper cet enfer avant de commettre un acte grave et ça c'est TRES POSITIF, tu peux te féliciter pour ça.
Ton (notre!) éducation te defends encore de t'octroyer le droit de dire que TES BESOINS A TOI SONT AUSSI IMPORTANTS que ceux des autres, alors elle t'envoie cette culpabilité.
Il faut du temps pour déconstruire ce qu'on pense qu'on attends de nous pour être aimable alors que les personnes qui te portent un interet veritable (ton mari, tes enfants, ton Medecin dont c'est le metier) attendent seulement de toi QUE tu te preserves, pas que tu sois "productive"; il faut du temps et l'aide d'un pro. Avoir BESOIN d'aide ne fait pas de toi une personne moins aimable, moins bien.
Et savoir reconnaitre qu'on a besoin de cette aide est déjà un grand pas, ce que tu as fait déjà en venant ici, n'est ce pas?!

Vois tu un psy?

 

[Griselda]

Ne crois tu pas que la culpabilité que tu penses que tu ressentirais à te désister c'est parce que tu n'envisages pas possible que ces Familles ne t'en veuilles pas?

Je me pose une question: quand tu les as rencontré, leur as tu dit dans quel état tu te trouvais aujourd'hui, en toute transparence, et que tu "programmais" que tu serais guerrie en janvier? Ou bien ne t'ont ils pas demandé pourquoi tu n'avais aucun accueil actuellement?

 

[Jeanine1]

Bon Bibi56, après cette belle conclusion de Griselda suite aux pé-soutiens « psychologiques » des collègues, promets-nous de ne plus parler de culpabilité (une vraie gangrène) sinon c’est tout le forum que tu vas mettre en Burn-out
Bon courage et que nos meilleures pensées accompagnent ton rétablissement

 

[Bayah]

Si je peux me permettre , votre pause à durer combien de temps ? En effet je suis en arrêt depuis 3 mois , j'ai l'impression de profiter du système, je me dis, il faut que j'aille travailler un moment ou un autre , je me sens mal à l'aise d'être dans cet état.

Je me suis arrêtée un peu plus d'un an.
J'ai arrêté en juillet 2022. En janvier nous avons conclus avec mon psy que je ne reprendrais pas avant janvier 2024.
Et en mars j'ai eu la lueur. Le jour au bout du tunnel, de nouveau la sensation de respirer. Le poids s'est envolé. Je me sentais capable de reprendre mais hors de question de se précipiter.
J'ai pris la décision de chercher tranquillement avec mes propres règles du jeu. Fini de prendre n'importe quel contrat parceque je peux. Mais comment ils vont faire ? Et patati et patata.

Et j'ai repris fin août 2023.

En septembre je démissionnais d'une des 3 familles car je sentais ka petite boule au ventre s'installer. Hors de question !
Ma santé prime sur tout le reste !
La PMI a tiqué mais je ne regrette pas ma décision !