Petite fille qui hurle pour obtenir

[Nounou 22]

@violetta
C'est tout à fait cela qui me peine, d'avoir à gronder à tout bout de champs. Mais elle se met en danger avec l'autre accueilli de son âge. Ils courts dans la maison, au risque de se faire mal. Ils se jettent sur le canapé, je répète plusieurs fois mais cette petite fille s'en fiche royalement. Quand je lui demande de ne pas courir, elle continue et m'appelle en me montrant comme elle court. Je crois qu'elle me nargue un peu. Ses bêtises font beaucoup rire ses parents et son entourage donc je pense qu'elle fait son show pensant que ça va nous faire rire ...mais pas du tout car oui, j'attends d'elle qu'elle m'obeisse. Hier je demande au petit garçon, c'est qui qui décide chez nounou et il me répond par son prénom, ou le prénom de sa copine. Celle ci arrive à sa rescousse et lui dit , c'est nounou qui décide, contente qu'elle le sache car ça ne se voit pas et lui a insisté avant de me dire que c'était nounou et tonton qui décidaient. .....pourtant il le sait bien. ...mais tous les deux rentrent dans une grosse phase de test. Le petit garçon par contre ne fait pas de colère, il accepte de s'asseoir sur sa chaise quand il a abusé, je pense qu'il sait qu'il a fait quelque chose d'interdit .... d'ailleurs il dit très bien : c'est interdit. Et les parents, notamment la maman est quand même dans l'autorité et elle le reprend et lui explique quand il a vraiment exagéré. Ce qui n'est pas vraiment le cas pour la petite fille.
C'est pas la phase que je préfère je vous avoue. J'ai signé pour être assistante maternelle, pas pour être gendarme. Mais je me dis que c'est une phase.
Je ne suis pas dans la contrainte absolue , ni dans l'obéissance de tout. Mais je ne peux pas tolérer qu'ils vident les bacs de jouets juste pour mettre le bazar, qu'ils se tapent, se poussent ou fassent mal aux autres, ni qu'ils se mettent eux même ou les autres accueillis en danger. À l'école il y aura des limites à respecter ainsi que des règles, chez nounou c'est pareil. Tout n'est pas permis

 

[Malohee]

J'ai une petite qui courait dans la maison alors qu'elle savait que s'était interdit. Lorsque je lui disait non arrête de courir dans la maison , elle riait et me répondait oui oui en continuant . Elle essayait même de faire tomber les objets ou chaise sur son passage .Avec elle non plus la chaise ne servait à rien elle se levait et courrait encore plus.
Et un jour j'ai dit stop j'en ai marre de te demander d'arrêter de courir , tu sais que courir s'est que dehors , alors hop , tu sors , et j'ai fait sortir la petite en lui disant court autant que tu veux .je te regarde. Et bien la 1ere fois elle a couru très contente puis la fois suivante à peine 2 minutes et a demandé a rentrer , s'était pas drôle puisque autorisé .
Je lui ai dit ok on rentre mais dès que tu recommenceras a courrir dans la maison , je te ferais sortir et courrir dehors .
Elle a tenue deux semaines de provocation ou chaque fois je la fesai sortir et courir plusieurs fois par jour , puis sa s'est espacer et arrêter. A mon plus grand soulagement . .
Pour les cris une collègue avait mis un casque sur les oreilles d'un petit et avait fait semblant de parler sans émettre un son . Elle lui a ensuite demandé tu m'as entendu ?bien sûr il a dit non ,elle lui a alors dit tu vois s'est un casque magique ,quand on le met on entend plus les gens parler ou crier , donc quand toi tu va crier maintenant , moi je mettrais mon casque magique et je ne tentendrai pas crier . Et bien pareil pour lui sa a fonctionné ,elle mettait son casque lorsqu'il criait et fesait semblant de ne pas l entendre.

 

[Griselda]

Il y a aussi un effort que nous devons faire:
s'employer à dire ce que nous voulons que l'enfant fasse et non ce que nous ne voulons PAS qu'il fasse.
Pourquoi?
Parce que, en particulier le cerveau immature du jeune enfant, tout impulsif qu'il est dans la phrase "Ne cours pas" va instentanément capter "cours" et c'est un effort pour le cerveau que de gerer la notion "ne pas", cela lui demande de défaire ce qu'il a pensé en premier: "courrir". Donc très souvent quand on voit l'enfant courrir de plus belle en nous regardant en souriant et qu'on pense qu'il se moque de nous c'est une vision d'adulte qui a appris assez rapidement à gerer la négation ce qui n'est pas encore le cas du jeune enfant. Et s'il sourie c'est parce qu'il est content de montrer qu'il a compris (croit il!), l'action "courrir".
Il va donc être bon de chercher qu'elle est l'action qu'on souhaite?
Qu'il MARCHE doucement.
En commençant par lui dire "Marche doucement", puis pour qu'il apprenne à integrer dans son lexique la negation, on pourra ajouter "je souhaite que tu ne cours pas, je préfère que tu marche tranquillement, dans la maison. Dehors tu pourras courrir", tu auras plus de chance que l'enfant arrive à faire ce que tu lui demandes plutôt que de lui demander de NE PAS faire ceci ou cela.

Exemple, si on transforme le "ne jette pas" en "pose ce jouet doucement", puis tu expliqueras qu'il pourra lancer le ballon dans le jardin mais dans la maison c'est dangereux, ça fonctionne et permet à l'enfant de gerer son impulsivité, sa frustration aussi.

Ca fonctionne mais cela nous demande à nous de déconstruire nos habitudes de communication, surtout avec ces enfants si impulsifs.

 

[flonounou]

Oui, tout à fait, à la crèche, il était important de donner un message positif à l'enfant : marche et non pas ne cours pas. Et j'ajoutais: ou est-ce que l'on peut courir? Et l'enfant : je cours dans le jardin ! Exactement...