Fessée

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion elmer 17
  • Date de début Date de début
La réponse doit répondre à la situation telle qu’exposée par la puer dans le cas qui nous intéresse.

Elle n’a pas parlé d’un parent visiblement sous influence (alcool) ou de circonstances particulières.

"Juste" d’un parent réactif physiquement en constatant une tâche sur le vêtement de son enfant.

On peut répondre ce que j’ai précisé dans de précédents posts.
D’autant plus si il y a d'autres enfants témoins de la scène qui doit d’autant plus cesser séance tenante.

On peut aussi élargir la proposition en évoquant certains aspects qui pourraient complexifier la situation : parent sous influence de l’alcool par exemple.
Ici la prudence pourrait nous amener à ne pas "s’opposer verbalement" au parent pris sur le faut, mais a prévenir sans délai la pmi, la gendarmerie, l’autre parent.
 
Et oui notre éducation nous laisse penser qu'en tant que salarié nous n'avons pas à dire à notre patron ce qu'il doit faire.
D'où ton hésitation à comment répondre à cette étude de cas.
Mais en réalité, avec tacte et pédagogie, avec respect bien sur, oui il est bien de notre mission d'informer notre employeur quand devant nous ou bien est porté à notre connaissance qu'il agirrait en dépit de la loi surtout concernant la sécurité des enfants. Nous sommes les "sachants" en ce domaine donc avons un devoir d'information.

Il y a bien sur la manière de dire, il y a aussi la gravité des faits, et il y a la loi mais oui ce n'est pas parce que nous avons mis au monde un enfant que nous avons droit de vie et de mort sur lui et cette notion ne fait pas partie de notre philosophie de vie depuis si longtemps que ça au regard des millénaires à "chosifier" l'enfant, à penser qu'il faut le "dresser" tel un animal sauvage, que la bonne methode est le sevice corporel ou psychique (ce qui ne peut d'ailleurs pas se valider non plus pour un animal...)

Merci à toi pour cette bonne question car même après 25 ans de metier il est pertinent de continuer de s'interroger.
 

Je ne suis pas certaine de pouvoir répondre à cette question si ma référente me la posait.
Et pourtant j’ai combattu la violence verbale d’une maman.
Cela m’a prit du temps, mais elle a réussit par comprendre la volence psychique qu’elle faisait vivre à ces enfants.

Elle reproduisait ce qu’elle connaissait, ce qu’elle avait toujours connu, les coups en moins.
La violence physique de son père, la violence verbale des son ex.
 

Et oui @Ingride la bricoleuse ! et il en est souvent de même de la fessée c'est pour ça que oui bien sur il y a une loi (pas si ancienne que ça), qu'il est important de s'y reférer (c'est notre base de reflexion) mais commencer par de la pédagogie avant de vouloir jeter ces Parents en prison est sans doute bienvenu, non?!
Qui n'a jamais observer d'un Parent extremement attentionné envers son enfant lui mettre une tape sur la main dans l'espoir qu'il comprenne qu'il n'a pas le droit de toucher ceci ou cela? Peut être l'avons-nous nous même fait sur notre enfant parce qu'on l'a fait sur nous, parce que la tape n'est pas forte, on ne se sera interrogé sur cette pratique que quand il s'agissait de l'enfant de quelqu'un d'autre n'est ce pas? Pourtant la démarche de départ n'est pas différente de la fessée ou de la "rouste à la ceinture ou au martinet", ce n'est que l'intensité du coup physique qui change. Combien de temps pour cette conscience collective et briser dans l'oeuf toute velleité de vouloir "chosifier" notre enfant,... NOTRE enfant comme si nous en etions propriétaire.
Ma Mère (qui a subit la violence grave de son Père) dit: "Nos enfants ne nous appartiennent pas, la Vie nous les confie pour qu'on les aide à grandir".
70% de ces petites violences ne sont que l'ignorance de l'impact qu'une pédagogie va pouvoir changer dans la bonne direction pour le bien de tous et eviter l'escalade qui mène aux faits divers ou sur le canapé d'un psy.

Dans le contrat que je propose depuis 25 ans il fini par un paragraphe très important à mes yeux car il ouvre le dialogue et la conscience collective: "Les Assistantes Maternelles collaborent au service de la protection maternelle et infantile, de ce fait, elles sont tenues au secret professionnel, par rapport à tout ce qu’elles peuvent apprendre dans l’exercice de leur profession, tant pour l’enfant qu’elles accueillent, que de leurs parents.
Toutefois, il n’y a pas violation du secret professionnel, et donc aucune sanction lorsque l’Assistante Maternelle porte connaissance aux pouvoirs publics (Service Social, PMI ou numéro vert : 05.05.41.41 ou 119), des suspicions de mauvais traitement à l’enfant, sévices, privations, négligence des besoins etc. La loi leur fait, bien au contraire, un devoir de les dénoncer."
Puis j'explique aux PE que d'ailleurs c'est la responsabilité légal de tout citoyen, eux y compris, si par exemple ils observaient des choses inquiétantes chez le beau frère ou la voisine, la protection des enfants doit être l'affaire de tous etc... ça ouvre le dialogue donc quand un Parent 2 ans plus tard, face au terrible two de son enfant me demande ce que je pense de la fessée il saura qu'il peut en discuter avec moi mais que la finalité ce sera toujours et avant tout la protection des enfants, ne serait pas surpris j'imagine que je m'interpose s'il agissait ainsi chez moi (ça n'est jamais arrivé), sait que j'aurais des trucs et astuces à lui proposer sans partir dans le concept du "dressage" d'enfant.​
 
Ça me fait penser... J'ai des parents qui disent "petit branleur" de leur bébé. (Des 3 mois)
Avec le sourire hein, je sens que c'est affectueux.
Mais ça me gène beaucoup.
Les parents sont adorables et hyper hyper respectueux de leur bébé. Il y a juste ce mot qui me perturbe ...
 
Et oui, probablement dit sans penser aux conséquences plus tard. Et toi tu ne sais pas trop si tu peux ou même dois intervenir, pourtant tu perçois bien que ça te fait mal dans ton oreille. Tu te demandes si c'est juste une différence culturelle ou bien...
Excellente étude de cas!

Perso je ne tarderais plus à ouvrir le sujet avec eux car
- quand leur enfant ou un autre enfant accueilli chez moi va répéter, avec toute l'affection du monde, ce terme de "petit BRANLEUR" je vais avoir un problème
- que vont dire les autres adultes, les autres Parents d'entendre ce mot là dans la bouche d'un enfant?
- eux mêmes sont ils si certain que c'est OK que leur propre enfant prononce ce mot là de "branleur"

Je commencerais par leur dire que je n'ai AUCUN doute sur toute l'affection qu'ils ont pour leur bébé et aussi le respect.
Mais que je sais aussi qu'en tant que Parent, non pro petite enfance, on peut ne pas réaliser tout de suite qu'une habitude n'est pas la meilleure.
Puis je leur dirais qu'en cas de controle de notre PMI, une puer' qui entends un enfant s'exprimer ainsi, et/ou se nommer lui même ainsi ne passera pas.
Du coup je me permet de leur demander de chercher un autre petit mot affectueux qui ne soit pas porté à caution.
 

Combien de temps pour cette conscience collective et briser dans l'oeuf toute velleité de vouloir "chosifier" notre enfant,... NOTRE enfant comme si nous en etions propriétaire.
Je ne pense vraiment pas que les violences educatives soient le reflet d’un sentiment de proprieté .

Souvent les VE sont la transmission d’un geste herité et convainçu que c’est bon pour l’enfant .
Par contre la distance entre la tape sur la main et les coups portés a coup de ceinturon est réelement à module variable .

Qui est capable de s’imaginer que la petite tape sur la main peut être le prémisse de de la fessée pour ue tache sur son pull, ou plus loin les coups de ceinturons pour un coude sur la table .

Cela me rappelle le jeu qui consistait a infliger une décharge electrique a un être humains entravé, voir plus recemment l’exposition ou les visiteurs etaient invités à actionner des mixers contenant des poissons rouge .
Ces propositions sont sencés provoquer une prise de conscience de nos actes . Quelle est la frontière entre le c’est pas grave et la torture ?
 
@Bayah je suis bien d'accord avec toi que des circonstances peuvent modifier notre action immédiate, mais notre propre histoire va aussi entrer en ligne de compte.
J'admire ta capacité à accompagner "ton" petit pour qui c'est si difficile car je pense que pour ma part j'en serais bien incapable émotionnellement.

Je trouve cette mise en situation simple intéressante car elle permet de soulever plein de questions et d'éventuels freins à la dénonciation de certains faits que l'on retrouve d'ailleurs pour certains dans les réponses apportées.

- puis-je aller à l'encontre du modèle éducatif d'un parent?
- puis-je aller à l'encontre du modèle éducatif d'un employeur?
- une fessée pour une broutille n'est pas acceptable mais qu'en est-il pour une "grosse bêtise"?
- une fessée n'est pas acceptable mais qu'en est-il d'une tape sur la main?
 
C'est exactement ça @noounouc !

Qu'est ce qui peut justifier le châtiment corporel?
Qu'est ce qu'on appel un châtiment corporel?
Qu'est ce qu'une violence?
Et là on peut se rendre compte que oui toutes les "violences" ne sont pas intentionnelles, n'ont pas obligatoirement la volonté sous jacante de "briser" l'enfant.
Où se trouve la frontière entre l'éducation et le dressage?

C'est pour ça que non je ne pense pas qu'en première intention de dénoncerais un Parent qui met une fessée, non pas parce que je ne trouve pas ça grave mais parce que je pense que la pédagogie a plus de chance de donner des résultats positifs que la sanction.

D'ailleurs on voit ici que si tout le monde s'accorde à dire qu'on ne peut pas valider cette pratique, nous n'avons pas toute le même curseur sur la façon de résoudre le problème.
Et, moi qui suit AM depuis bientôt un quart de siècle j'affirme qu'il y a 25 ans on aurait eut comme réponse générale (à quelques exceptions près, peut être les anciens enfants traumatisés?) que "bon on ne meurt pas d'une simple fessée, que les Parents font bien ce qu'ils veulent avec leur enfant, qu'il faut bien faire obeire les enfants sinon ils deviennent des sauvageaons etc..." et quelque chose me dit que la loi anti fessée si décriée avec des "m'enfin on n'a pas besoin d'une loi juste pour ça" a apporté bien plus de prise de conscience qu'elle ne semblait le promettre.
 

Non, on ne peut pas se taire devant un tel acte!
"frapper un enfant pour une tache sur un pull" n'est pas supportable, il faut imaginer aisément ce que ce serait pour un fait plus grave.
Certaines études ont démontré que frapper un enfant peut conduire à une escalade progressive de la violence. Un parent pourrait très facilement dépasser les limites d'une " petite fessée" et basculer dans la maltraitance physique.
Résultat : même pour une petite fessée, on fait un rappel à la loi, on explique les conséquences sur le développement psychologique de l'enfant d'un tel acte, et on reste attentif.
Le silence, l'ignorance, l'indifférence ne doivent aucunement plus être supportés en matière de VEO, on a trop vu ces derniers temps d'affaires sordides comme exemple de violence conduisant à l'irréparable...
 
en verité c'est vrai concernant une fessée quelque soit le motif car personne ne meritte jamais d'être frappé et on n'apprends jamais rien de bon de ce geste.
en verité c'est vrai concernant n'importe quelle intensité de violence physique et/ou psychologique
 
Perso moi je me gêne pas pour le dire au parent devant l'enfant qu'il ne faut absolument pas faire ça. Et je lui refile un livret sur l'éducation bienveillante. Si cette personne fait ça pour une tâche de peinture, qu'est ce que ça va être lors des tempêtes émotionnelles de son enfant ? Warning, à surveiller. Il faut d'abord faire de la pédagogie, mais si on sent que les comportements violents persistent, ne pas hésiter à demander conseil à notre PMI.
 

Super pour l'apprentissage !! Comme ça dès qu'il voit un pinceau ou de la peinture il va fuir. Tâches de Peinture, du sable dans les cheveux, de la boue dans les chaussures ou sur le pontalon... Tout ça fait partie de la découverte, se salir n'est pas un drame, rester à rien faire s'en est un. Lui donner une fessée pour ça c'est la meilleure méthode pour l'enfermer dans une case, pour ne pas allée découvrir le monde. Son pull il n'a qu'à le garder pour le dimanche. Chez moi c'est vétements confortables,je protège comme je peux avec des blouses en plastique mais si ils se salissent c'est pas la fin du monde, surtout que la peinture est lavable à l'eau.
 
"Fuir le pinceau ou la peinture", parmi toutes les conséquences que peut induire la fessée, il s'agit là d'un moindre mal!
 
Je me souviens, il y a fort longtemps, j'étais une petite jeune fille, nous étions à un baptême, j'ai vu ma mère chopper un Papa pour lui demander d'arrêter cette "pédagogie" qui relevait plus de l’humiliation qu'autre chose (la maltraitance psychologique, à une époque où ce mot n'était pas rentré dans le vocabulaire).
Mes Parents n'étaient pourtant pas donnés pour des Parents baba cool, chez nous il y avait des règles mais j'ai grandis avec le discours de mes parents qui disaient que si on espère récolter le respect de ses enfants on doit commencer par leur en montrer aussi.
Voilà l'objet de la discorde:
Ce Papa furieux que son petit garçon de 5 ou 6 ans (je ne sais plus) qui "encore une fois n'avait pas été fichu de s'essuyer correctement après avoir été faire caca" a reçu comme leçon de devoir se présenter à tous les convives de la fête avec sa culotte sur sa tête pour montrer comme il était un cochon.
Ma Mère a été la première à se lever pour entraîner ce petit garçon à l'écart et lui proposer de cesser cette comédie imposée par son Père qui lui estimait qu'il faisait bien comme il voulait puisque c'était son fils et qu'encore il avait été "gentil" puisqu'il ne l'avait pas battu. Et qu'il fallait bien lui "apprendre" à bien se comporter.
Je me souviens que dans l'assistance l'intervention de ma Mère avait fait débat.
Moi je me suis dit qu'elle avait eut grandement raison d'intervenir et j'espère que ce petit garçon a pu apprendre ce jour là que oui un adulte même quand il est son parent n'a pas tous les droits et qu'il y a une différence entre autorité et autoritarisme.
Évidement mes Parents n'ont jamais revu cette famille qui ne faisait pas partie de leur cercle à eux donc on ne sait pas trop si une vraie réflexion de fond s'en est suivie.
Fort à parier que ce Papa avait lui même subit ce type de pédagogie?!
Ce qui n'est pas une excuse mais peut être une explication.
Alors en tant qu'AM, pro petite enfance, nous avons notre role à jouer pour rectifier le tire, autant que possible.
 

Dans les générations précédentes, le recours aux châtiments corporels, aux humiliations, était chose courante avec cette idée que le respect de l'autorité était inhérent à ce type d'éducation.
Grave erreur puisque lorsqu'on lève la main sur un enfant, on a déjà perdu cette autorité!
Heureusement que des voix à contre courant se sont élevées, s'opposant à ce type de comportements.
Cela étant, on voit bien que malgré la loi et les différentes études démontrant le coté néfaste de ce type d'éducation, les avis restent divisés et les mentalités difficiles à changer.
Je partage ton avis , en tant qu'ass mat, nous devons impérativement ne rien laisser passer sur le sujet, en parler directement dès qu'un geste inapproprié survient, et même pourquoi pas faire un brin de prévention en proposant des lectures sur le sujet...
Dans tous les cas, ce problème est l'affaire de tous, nous y compris.
 
Fort à parier que ce Papa avait lui même subit ce type de pédagogie?!
Ce qui n'est pas une excuse mais peut être une explication.
non, ça n'explique rien du tout
j'ai été élevée par ces méthodes (humiliée, battue et même pire..) mon frère jamais c'étais le petit prince..
lui ne se gène pas pour coller une baffe a son gamin car il a claqué la porte un peu fort (sans le faire exprès) perso je n'ai jamais humilié mes filles, j'ai levé la main 2 fois sur ma grande (15 ans elle a failli se prendre le tram) et ma dernière (qui m'avait vraiment mais vraiment pousée a bout) et pour les 2 j'en ai pleuré toutes les larmes de mon corps tellement je m'en suis voulue

quand on est c** ou violent, l'éducation ne joue pas forcément
 
et pourtant si car ton frère a assister à cette éducation que tu as subit et en prime ne l'ayant pas subit lui même il n'envisage pas tout le mal que ça fait et l'effet hautement contre-productif et délétère.

ma mère aussi a subit les pires horreurs de son père et c'est justement ce qui lui a permis de reflechir à la question.
mon père lui a été elevé dans l'amour et le respect et il lui a semblé que la revolte de ma mère pour que jamais leurs enfants ne subissent ça était parfaitement cohérente.

nous sommes tous le produit de l'éducation de nos parents, en bien ou en mal, puis en devenant adulte nous avons tous la possibilité d'en tirer les conclusions en fonction de ce qu'on en a ressenti... c'est pourquoi, heureusement, la violence n'est jamais innéluctable à condition d'avoir les ingrédients et l'envie de cuisiner.

Bref, c'est un vaste sujet mais ce qui compte c'est
- comment déterminer qu'il y a violence
- peut on, doit on y remedier
- si oui, comment
 

Statistiques en ligne

Membres en ligne
48
Visiteurs en ligne
70
Total de visiteurs
118

Statistiques du forum

Discussions
10 054
Messages
199 708
Membres
11 608
Dernier membre
meganemartinho

Contenu Populaire

Retour
Haut