De retour ....

Bonjour,

C'est trĂšs difficile d'accueillir un BABI, mĂȘme certains parents en font des dĂ©pressions, c'est pour dire. Ce sont des bĂ©bĂ©s qui ont besoin avant tout de leur maman avant d'envisager une collectivitĂ©, vous n'avez donc pas Ă  culpabiliser. Un BABI avec deux autres enfants, c'est galĂšre pour tout le monde, pas que pour vous malheureusement, Ă©galement pour vos deux autres accueillis, ainsi que votre famille.

Effectivement c'est trĂšs difficile de dĂ©missionner, mais malheureusement c'est un mal pour un bien. Votre dĂ©pression ne vient que de cet accueil stressant donc vous pouvez vous en sortir. Nous ne sommes pas les mamans des petits que l'on accueille, certaines choses ne sont pas de notre ressort et c'est aussi aux parents d'assumer leur responsabilitĂ©. Avoir un BABI pour un parent, c'est un long cheminement (un peu comme l'acceptation d'une situation de handicap, mĂȘme si le BABI n'est pas un diagnostic), c'est surtout passer par l'acceptation que toute notre vie de parent va s'organiser autour de lui (et non l'inverse) dont la rĂ©organisation de nos mĂ©tiers (passage Ă  mi-temps etc.).

Pour rappel caractéristiques d'un BABI (je résume sur ce que j'ai lu sur un site québécois) :
- sommeil léger, dort trÚs peu, siestes courtes, n'arrive pas à s'endormir sans aide, n'accepte pas de dormir seul.
- hyper-sensibilité : réagit fortement aux bruits, facilement surstimulé, sensible aux inconforts
- hyperactivitĂ© : a constamment besoin de bouger, n'aime pas ĂȘtre en poussette, emmaillotĂ© ou contraint
- imprévisibilité : ses réactions sont souvent imprévisibles à la moindre petite chose. Ce qui peut fonctionner un jour ne peut plus fonctionner le lendemain
- forte réaction au changement : beaucoup d'anxiété lié à la séparation
- besoin d'ĂȘtre continuellement rĂ©confortĂ© : ne peut pas se calmer seul. Le laisser pleurer ne fait qu'empirer la situation. A un besoin constant des bras et d'attention
- intensité : il vit toutes ses émotions intensément, la joie comme la colÚre

VoilĂ  tous les bĂ©bĂ©s sont un peu comme cela, mais les BABI c'est dans l'extrĂȘme on va dire. Tout est ultra avec eux.

Bon courage Ă  vous, vous avez fait tout ce que vous pouviez.
 
Vous avez repris beaucoup trop tĂŽt. Prolongez votre arrĂȘt, on ne se remet pas aussi rapidement d'un Ă©tat de dĂ©pression. Ne culpabilisez surtout pas, ce n'est pas parce que vous ne supportez pas ou plus les pleurs et les cris non-stop que vous ĂȘtes une mauvaise ass mat. Les hurlements incessants sont trĂšs difficiles Ă  gĂ©rer surtout quand vous avez d'autres petits en accueil. J'ai aussi eu des bĂ©bĂ©s hurleurs , avec qui ça se calmait au bout de quelques semaines et tout rentrait dans l'ordre et d'autres oĂč ça n'allais pas du tout, qui vous ruinent les journĂ©es et celles des autres enfants . Au bout d'un moment, il faut savoir dire stop et arrĂȘter l'accueil pour le bien ĂȘtre de tout le monde. La santĂ© en prend un coup, vous ĂȘtes pas bien, vous pleurez, vous avez la boule au ventre rien que de penser Ă  la journĂ©e que vous allez passer dans les cris de ses petits hurleurs. Alors avant de faire une grosse bĂȘtise, il vaut peut ĂȘtre mieux arrĂȘter le contrat.
Prenez soin de vous. Bon courage, et que la force soit avec vous.
 
Je ne suis pas d'accord pour dire qu'elle a repris trop tot.

Je ne suis pas certaine que son problĂšme soit son mĂ©tier. Son problĂšme est l’accueil de CE bĂ©bĂ©. Comme mentionnĂ© plus haut c'est surement un BABI.
Une amie a eu une petite BABI. Elle est sa maman. Elle avait 18 ans Ă  sa naissance et heureusement pas de travail. La seule solution c'Ă©tait de l'avoir absolument toujours avec elle. Jour et nuit...
Elle est aujourd'hui ass mat et elle dit elle mĂȘme qu'un BABI dans ses accueillis, elle est vraiment pas sĂ»re de pouvoir gĂ©rer
 
Je suis d'accord avec @Bayah
Il semblerait que le problĂšme ce soit l'accueil de cet enfant particuliĂšrement. Et, ĂŽ comme je la comprends.
 
Bonjour par ici, merci pour votre soutien.
J'ai donc appelĂ© la maman hier soir pour lui annoncer ma dĂ©cision de dĂ©missionner mĂȘme si la dĂ©cision Ă©tait loin d'ĂȘtre Ă©vidente, elle a eu un super comportement elle a compris ma dĂ©tresse et l impact sur ma santĂ©, mĂȘme si elle Ă©tait déçue elle prĂ©fĂšre que ça se fasse maintenant car il est encore petit et ne comprends pas trop.
Ça m Ă  travaillĂ© un moment mais ça m Ă  enlevĂ© un poids.... je vais donc continuer pour le moment Ă  2 enfants jusqu'en septembre 2025 et aprĂšs je verrais bien ,mais il est vrai que 2 bĂ©bĂ©s ce n'est pas possible pour moi. Cette pĂ©riode de transition va pouvoir me faire rĂ©flĂ©chir sur mes envies de travailler pour ne plus me retrouver en une aussi grande detresse
 
Bravo @MargotA33
C'est courageux. Et peu importe les on-dits que tu crains tant, l'essentiel est que toi tu sois dĂ©lestĂ©e de ce qui te pesais. On ne peut pas s'occuper d'enfants quand on est soi-mĂȘme en dĂ©tresse Ă©motionnelle. Alors tu as pris la bonne dĂ©cision. Prends bien soin de toi et, en effet, tu as quelques enseignements Ă  tirer de cette situation. Au final tu ne tireras que des leçons positives de cette pĂ©riode compliquĂ©e.
 
Super Margot, ça va vous soulager, et vous allez pouvoir vous occuper bien de vos deux petits accueillis restants, vous allez voir, votre accueil sera beaucoup plus joyeux, vous allez reprendre goût au métier, je suis passée par là moi aussi. Nous n'avons pas un métier facile tous les jours. Bon courage à vous !
 
Retour
Haut