Oui mais il n'est pas dit
- ni que les Parents eux mêmes ne diraient pas cette phrase
- ni que les Parents eux mêmes n'auraient pas demandé à leur AM de veiller à ce que leur Fille se comporte comme eux jugent qu'une Fille doit se comporter
- ni que cette AM ait simplement conscience de ce que cette phrase peut être considérée comme sexiste
- ni qu'elle ait eut en main la fameuse charte
- ni qu'elle ait été formée, éclairée, précisément sur ce qui peut être un propos sexiste car pour beaucoup de personne ils se défendent bien d'être sexiste ou misogyne sans se rendre compte qu'ils le sont encore un peu
La charte est envoyée par le RPE chaque année et y est affichée. De plus il y a de nombreuses années qu’elle est donnée au moins 4 fois lors du parcours pour demander l’agrément :
- à la réunion d’info, et tous les points de celle-ci sont passés en revue
- lors de la venue de l’evaluatrice ou de l’évaluateur, pareil, détaillée point par point avec des questions sur nos attitudes en situation réelle en corrélation avec les principes de la charte,
- lors de la formation, dans le dossier (je me souviens même que pour moi elle y était en double ^^)
- au RPE par l’animatrice ou l’animateur si toutefois l’AM s’y fait connaître à minima (je sais que ce n’est pas un devoir d’y aller ou même juste de s’y faire connaître)
- à chaque renouvellement cette charte, qui s’affine avec le temps mais dont le fond ne change pas, nous est redonnée, et notre positionnement pro est réévalué en suivant finalement les principes édictés dedans, encore une fois.
- de plus, dans nombre de formations (pas obligatoires encore une fois je sais bien), le contenu de cette charte est discuté et les forma, si on y prête attention, nous permettent de mieux répondre aux exigences de ladite charte,
-dans n’importe quel emploi, nous avons un devoir moral et implicite d’être à jour sur sa pratique. De se tenir au courant de nos droits, nos devoirs. Et sur le site des départements, dans la section petite enfance (qui nous concerne n’est ce pas), cette charte est très facile à trouver pour peu qu’on s’y intéresse un minimum. Les AM n’en sont pas exempté•e•s je crois.
Ça fait donc gros à mes yeux de ne pas la connaître.
Pour ce qui est la demande des parents : notre position professionnelle ne peut-être en désaccord avec les principes de la PMI et encore moins avec le positionnement de cette charte nationale. Notre devoir face à une demande explicite des parents de veiller à ce que leur fille se comporte comme eux jugent que doit se comporter une fille, est de répondre par la négative en expliquant que nous ne pouvons faire de stéréotypes de genre, et pourquoi. Ils comprendront. Exactement comme quand des parents demandent à ce qu’on mette sur le pot un enfant de 18 mois. Ou qu’on supprime la sieste du matin à un bébé de 8 mois parcequ’eux ont décidé de faire cela. Ou alors qu’on refuse de donner un dessert à l’enfant qui n’a pas terminé son assiette. Bref je me suis fait comprendre avec ces exemples je crois. Mais il y en a pleins d’autres.
Alors ces quelques points que tu expliques sont entendables, mais pour moi, rentrer dans les cas que tu cites, c’est être en faute pro. J’ai pas dis faute lourde, faute grave, rien de tout cela. Mais même si le terme fait bondir, ce n’est ni plus ni moins que cela. Et chacun•e peut être concerné•e. Le tout c’est de réagir derrière et pas de de trouver des excuses quand on est dans ce cas là. C’est très pro de réagir derrière pour améliorer sa pratique. Et la faute/bourde/boulette, comme on veut, est du coup « pardonnée » ;-)