Reconnaissons que les pièges tendus sont facile à tomber dedans selon l'éducation que nous avons reçu.
En tant que fille et que femme nous n'avons pas toujours appris à dire "non".
De plus nous "accueillons" des Familles Chez NOUS et là encore l'éducation qui pousse la politesse à être particulièrement "accueillante" donc "chaleureuse", donc ne pas dire quand quelque chose nous dérange, ni même quand "l'invité" est censé s'en aller, voir qu'il faudrait proposer à ces familles de s'assoir dans notre canapé et j'en passe amène nombre de débordements.
Quand l'AM se fait convaincre qu'elle fait un peu "partie de la Famille", non sans plaisir de l'entendre d'ailleurs, comment ensuite revenir à une relation de travail? Tout ceci on ne l'apprends qu'au fil du temps, des fois en y laissant des plumes.
Sans compter qu'on lui aura répété "quelle chance elle a de passer la journée à être payée pour être avec les bébés, tout en étant chez elle avec ses propres enfants", sous entendant qu'elle n'exerce pas un vrai metier, que c'est comme d'être maman au Foyer avec un salaire en plus, pas fatigant donc...
Voilà pourquoi il est important que les AMs puissent avoir une fenetre sur le monde, rencontrer d'autres AMs, échanger, car l'isolement l'enferme d'autant plus dans ses pièges qu'elle ne les comprends qu'une fois qu'ils deviennent insupportables et encore non sans une bonne dose de culpabilité de s'être laissé faire et/ou de n'avoir pas la force de tout gerer, sous entendu qu'elle est responsable de son état de victime.
Ainsi donc cette collègue va avoir besoin d etout le soutient possible pour l'aider à comprendre que si elle a tendue la toile dans laquelle elle s'est retrouvée, elle n'est pourtant pas l'arraignée qui a créé la substance collante. Et que oui elle a bien fait de stopper, même brutalement, et que oui c'est le debut de la nouvelle Elle qu'elle a le droit de devenir.