Questions situations parents/enfants

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po13.line

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27 Décembre 2022
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Bonjour, en tant que potentielle future nounou je me pose des questions sur des situations que je pourrais rencontrer et auxquelles j'aimerai l'avis d'assistante maternelle avec de l'expérience ! Pourriez vous prendre quelques instants pour y répondre et/ou raconter vos expériences ?

1) Un enfant fait ses 1er pas chez vous, vous en parlez aux parents ou vous ne direz jamais rien ? Je me sentirais mal de leur avoir "volé" ce moment magique alors j'aurais tendance à ne pas le dire mais est ce la bonne solution ?

2) Un parent alcoolisé vient chercher son enfant vous le laissez repartir ? J'aurais tendance à ne pas vouloir lui donner son enfant surtout si la personne conduit mais je n'ai pas le droit de garder son enfant contre son gré... Alors que faire ? Appeler l'autre parent ? S'il ne peut pas venir dans l'immédiat ?

3) Un parent dispute "brutalement" son enfant et lui met une fessée devant vous... Comment faut il réagir ?

4) Est ce que ça vous ai déjà arrivé qu'un jeune parent refuse que vous sortiez promener avec son petit bébé (on va dire 3 mois) car il le trouve trop petit ? Que faire ?

Merci pour vos retours !
 

Bonjour,
1) je ne dis rien, j'attends que le parent le constate de lui même.
2) compliqué.. la raison voudrait qu'on protège l'enfant, mais on n'a aucun pouvoir pour empêcher le parent de repartir avec son enfant. mais j'envoie un message à l'autre PE pour lui dire que je n'ai pas trouvé le papa en forme. Et que j'aimerais savoir comment me positionner la prochaine fois. Car il y a alcoolisé et alcoolisé.... Un PE peut avoir bu sans rouler par terre et être malgré tout au dessus du taux légal...
3) Je me garde bien de me mêler de la façon dont un PE se conduit avec son enfant tant qu'il ne s'agit pas de maltraitance avérée. Certains PE sont plus laxistes, d'autres plus sévères... A la limite je lui dis innocemment que la PMI nous a informé des choses qui sont à proscrire à présent dans le mode éducatif. La fessée notamment...
4) dès l'entretien avec les PE je précise comment je fonctionne. Si papa/maman ne veut pas que je sorte avec son bébé avant X mois, il va chercher une autre ass mat.
 
Bonjour Po 13.line
Pour la marche : je ne dis rien
Mais parfois, il est arrivé que grand frère ou sœur ou copain en accueil avec l'enfant vende la mèche : là pas d'état d'âme. C'est la vie !
Pour le parent alcoolisé : moralement je garde l'enfant avec moi. Légalement, je ne peut faire de la rétention d'enfant. Je ne peux également pas prendre le risque de déclencher la violence de ce parent devant mes petits accueillis.
 
Bonjour,

1) On ne dit jamais rien et on laisse les parents découvrir cette étape d'eux meme
C'est un moment important qui leur appartient

2) Un parent alcoolisé vient chercher son enfant vous le laissez repartir ?
Non
J'appelle l'autre parent
S'il ne peut pas venir dans l'immédiat je contacte la gendarmerie
Mais il est or de question de laisser un enfant avec son parent sous l'emprise de l'alcool
je préfère me retrouver devant les tribunaux pour rétention d'enfant plutôt que dans un cimetière

3) J'interviens sans ménagement auprès du parent en lui expliquant que c'est la 1ère et dernière fois qu'il a un geste violent envers son enfant devant moi et que si jamais cela venait à se reproduire j'en avertirai sans hésiter un instant les services de PMI

4) Et bien ca ne met jamais arrivée
Mais si tel était le cas je rassurerai ce parent du mieux que je peux
Si il est toujours reticent je l'inviterai à prendre un congé parental pour s'occuper de son enfant jusqu'à ce qu'il estime qu'il soit assez grand pour etre en multi accueil
 
Pour reprendre sur le PE alcoolisé....
Un de mes tous premiers contrats, des fois c'est le papa qui venait chercher l'enfant, des fois la maman.
Puis les derniers mois de contrat, ce n'était plus que la maman. Le papa avait disparu du paysage.
J'ai fini pas apprendre que le couple s'était séparé car Monsieur buvait. Comme ça devait être récurrent il semblait bien supporter l'alcool.
Ça se trouve, plusieurs fois il était venu chercher son fils en étant trop alcoolisé, mais je ne m'en suis pas aperçue, même si des fois il était bizarre...
Et jamais la maman ne m'a mise en garde. Donc je ne suis pas Mme Soleil....
 
Bref, j'essaie de raisonner le parent autant que possible.
Fessée du parent sur son enfant : temps que l'enfant n'est pas parti avec son parent, il est sous ma responsabilité et ce sont MES RÈGLES qui s'appliquent. Je fais part de ma désapprobation au parent et lui rappelle qu'aucune situation ne se règle efficacement par la violence. Au vu de la scène, je décide si je me dois d'aviser ma PMI.
Promenade avec très jeune enfant : je propose un accueil collectif. Je ne peux priver plusieurs enfants de promenade. Et même si l'enfant était le seul à m'être confié, il est nécessaire à son bien être sauf raison médicale de profiter de l'extérieur. Cela figure dans mon projet d'accueil et c'est non négociable.
 
Pour l'histoire de la fessée, la situation peut être très variée...
Ici, j'ai une maison avec un grand jardin (que la PMI m'a demandé de cloisonner mais je ne l'ai pas fait)... puis loin devant il y a la cour où les PE rentrent se garer, près du portail..
Quand le PE repart avec son enfant, il parcourt donc au moins 50 m dans mon jardin avant d'arriver à sa voiture. Moi, soit je suis déjà rentrée dans la maison l'hiver, soit je reste sur la terrasse avec les autres enfants. Donc certes le PE est encore chez moi mais à plus de 50m. Et généralement (notamment quand on jouait dehors), les enfants ne veulent pas partir, se roulent par terre, font des crises pas possibles pour monter en voiture, font la planche au point qu'il est impossible pour le PE de les poser dans les sièges auto... Il n'est donc pas rare qu'un PE, au bout de 5mn et après sa journée de travail, en ait ras le bol et finisse pas crier.... voire donner une tape sur les fesses (on ne parle pas d'une raclée non plus)..
Donc même s'ils sont encore dans ma cour, j'estime que l'enfant n'est plus sous ma responsabilité, étant à plus de 50 mètres d'eux et encore pire l'hiver quand je suis déjà rentrée depuis 5mn dans la maison.
 
Pour la fessée ça m'est arrivée à mes débuts et franchement sur le coup je suis restée bouche bée, j'en ai parlé au parent que le lendemain car sur le coup j'étais trop choquée et énervée de voir cela surtout parce que là petite voulait rester avec moi et par jalousie ou je ne sais quoi d'autre Bing une fessée.
Le lendemain j'ai expliqué à cette furie de maman que ce n'est pas acceptable de faire cela et surtout que ce n'est pas en étant violente que la petite voudrait partir avec elle. J'en ai parlé aussi avec le papa et ce fut la dernière fois que j'ai vu une telle chose. Je l'ai prévenu que dorénavant si j'avais un doute quand au vien être de cette petite je préviendrai la pmi sans tarder
 
1) Un jour une Maman m'a dit: "Si mon bébé fait ses premiers pas chez vous, s'il vous plait, ne me le dites pas." J'ai trouvé ça mignon et si sincère.
Souvent on voit que ça va arriver et on encourage les PE a etre très observateurs car ça va le faire très bientot. En général j'ai raison et bébé le fait effectivement avec ses PE. Sauf une fois où la petite a fait ses premiers pas en me lachant pour aller dire bonjour à sa Maman: nous avons été en larmes toutes les 2!

2) Un PE pas en état de récuperer son enfant, je le raisonne, contacte l'autre PE pour qu'il vienne, non je ne le laisse pas partir avec. C'est ma posture mais j'espère bien ne jamais avoir besoin de le faire.

3) Je demande au PE de se calmer. Le raisone, lui dit que je comprends qu'il soit en colère mais qu'une fessée n'a jamais eut aucune vertue pedagogique, ni même de pouvoir calmant pour celui qui la donne. Qu'enfin, ici sous mon toit, je ne peux valider cet acte formellement interdit. Mais s'il veut nous pouvons essayer ensemble de comprendre comment procéder avant d'arriver à cet état d'exaspération qui mène à ce geste malheureux.

4) Non tout simplement parce dès l'entretient j'explique très clairement ma façon de travailler, y compris si j'ai un tout petit bébé dans ma team mais que si ça ne corresponds pas à ce qu'ils souhaitent ça ne me vexe pas du tout, je leur recommande alors de poursuivre leur recherche d'AM pour en trouver une qui reste à la maison. Ceux qui me choisissent le font donc en connaissance de cause.
Si malgrés ça un PE avait l'idée saugrenue d'avoir cette exigence après coup je désobeirais ouvertement en lui conseillant de reviser sa façon de voire les choses (en reflichissant pour comprendre ce qui l'inquiète dans le fait que son bébé de 3 mois ne reste pas confiné?), soit de me trouver une remplaçante.
 
Bonjour

question 1 : je laisse les parents découvrir (je ne dis rien)

question 2 : nous n'avons pas le droit de garder l'enfant (malheureusement), il faut le remettre au parent et appeler le 17

question 3 : question difficile.. est-ce que l'on doit intervenir ou pas ?... le parent éduque son enfant comme il l'entend mais bon.. je pense que je lui dirais gentiment que ça n'est pas une façon de faire (les fessées, c'est fini)

question 4 : j'expliquerais qu'il est important qu'un enfant (bb ou plus grand) prennent l'air ; évidemment en fonction de son rythme de sommeil (si l'enfant dort, je ne le réveille pas pour aller me promener).. A voir après cette explication si le parent change d'avis ou pas.. et si pas.. au revoir
 
Bonjour

1) idem que les collègues je laisse les parents découvrir que leur enfant commence à marcher

2 ) la c est un vrai dilemme , légalement nous n avons pas le droit de ne pas laisser partir l enfant avec le parent alcoolisé , je n' ai jamais eu le cas et j espère que je n y serais jamais confronté, je pense que j essayerais de convaincre le parents alcoolisé de pas prendre le risque d un accident de voiture avec son enfant et d appeller soit l autre parent ou un ami qui vienne le chercher

3) perso j interviens en lui disant que c est pas par la violence qu on règle les problèmes... , que le parent le prenne bien ou pas je m en fiche 😀

4 ) si malgres mes arguments le PE ne veux toujours pas que je sorte en promenade avec son enfant je n accepte pas le contrat
 
heu ,des fois si quand meme o_O😂 hips . bon faut en tenir une bonne :sick:.
 
Oui tu as raison quelquefois ça peut se voir ou se sentir.
Mais, et oui j'aime les mais, un parent peut tout à fait avoir bu 3 verres donc trop, sans que cela ne se remarque.
Là est le problème. :confused:
 
1) oui je comprends, c'est délicat, si l'enfant a fait quelques pas chez vous, vous pouvez leur dire, halala je pense qu'il n'est pas loin du tout de la marche ^^

2) Idem, j'appelle l'autre parent, ou un des contacts d'urgence. Mon mari travaille à domicile aussi donc je lui demande de venir aussi au cas où le parent alcoolisé deviendrait violent. Mais je ne laisse pas le parent reprendre l'enfant s'il repart en voiture alcoolisé. Bien sûr dans beaucoup de cas, on ne le verra sans doute même pas. Un vrai alcoolique tient bien l'alcool et on ne s'aperçoit pas de son alcoolisation quand on ne connaît pas la personne.

3) Un parent qui ferait ça chez moi serait idiot car clairement mon projet d'accueil est axé sur la bienveillance éducative, avec des affiches en annexes etc. donc les parents qui viennent vers moi sont au courant de ma vision éducative. Mais si ça arrivait, je leur dirai que je ne veux plus voir cela, que la violence n'est pas une solution, que c'est très néfaste pour l'enfant et qu'on peut en reparler hors accueil si besoin.

4) Ca ne m'est pas encore arrivé, en général c'est le contraire, les parents aiment bien qu'on fasse des sorties, même pour les nourrissons. J'essaierai de comprendre d'où vient la crainte de ce parent et j'essaierai de le rassurer. Je lui dirai en même temps que l'on est en collectivité et que les besoins du collectif sont aussi à prendre en compte, mais que les besoins du bébé seront respectés (sommeil, alimentation).
 
Bonjour,
Pour la marche, je laisse la surprise aux parents.
Un parent alcoolisé, j'appelle l'autre parent ou une personne de confiance (si autorisation écrite en amont). Si pas possible, j'appelle la gendarmerie. Elle seule pourra lui faire faire l'ethylotest pour confirmer nos dires.
La fessée est interdite par loi française depuis juillet 2019.
Elle fait partie des violences éducatives ordinaires.
Lien :
Si je suis témoin de cela, je démissionne et je contacte l'assistante sociale de la PMI. J'en parle évidemment aux parents. C'est une chose qui ne passe pas du tout chez moi. Je ne donne pas de seconde chance comme le feraient d'autres AM.
Pour la promenade, c'est moi qui décide, tout est noté dans le projet d'accueil signé par le parent. Il ne peut donc pas m'interdire cela. Si il insiste, je démissionne.
 
Bonjour.
1) je fais une petite mise en scène pour le soir quand le papa ou la maman viennent le récupérer. Je leur demande de se mettre à un endroit et de ne pas en bouger. Il faut voir leur tête ! Ensuite, avec l’enfant nous nous mettons en face d’eux et je demande aux parents de tendre les bras et de l’appeler. C’est trop beau de voir l’expression de leur visage.
2) Ça mets arrivée l’année dernière. J’ai appelé la police qui m’a dit qu’ils ne se déplaceraient pas. Enfant pas en danger imminent etc etc
Nous n’avons pas le droit de retenir l’enfant. Nous pourrions être accusé de «séquestration d’enfant ». J’ai essayé de calmer le papa, très remonté contre moi. Je lui ai parlé à voix basse pour l’obliger à lui-même baisser d’un ton pour pouvoir m’entendre. Et je lui ai montré qu’il était entrain de terrorisé son enfant et les miens, qui étaient également présents.
La maman n’étant pas au courant que le papa venait, je l’ai contacté aussi.
Ce papa, je pensais qu’il était mort car personne n’en avait jamais parlé.
Imaginez ma surprise quand j’ai ouvert la porte ! Il était avec son fils aîné que je connaissais. Bien sûr, je lui ai demandé ses papiers.
Je tremblais comme une feuille mais, pour les enfants et leurs sécurité ont se trouve pleins de pouvoirs qu’on ne se connaissait pas !
Ensuite, je n’ai plus vu le petit pendant 3 mois, tout comme la maman.
 

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