Pour répondre à Général Métal, je suis , en effet, assez rigide pour les repas. Voici mes raisons
L'enfant devra apprendre tôt ou tard à utiliser des couverts, autant qu'il commence par ça plutôt qu'apprendre à manger avec ses doigts et qu'on lui dise un jour (2ans, 3 ans ?) qu'il ne faut plus le faire
La nourriture coute chère, on lutte contre le gaspi. Voir des aliments partir à la poubelle, ça me fait suer.
Si on laisse l'enfant jeter de la viande, des légumes, ça lui envoie le message qu'on peut faire ce qu'on veut avec n'importe quoi: qu'on peut jeter, déchirer, abimer sans que cela porte à conséquence.
Je n'ai pas envie de passer 20 ou 30 minutes à nettoyer Pierre, Paul Jacques et Berthe (ben oui, si on autorise pour l'un, on autorise pour tous), qui s'en seront mis jusqu'aux cheveux, plus les chaises hautes et/ou table, le sol et accessoirement les murs ou le canapé qui n'est pas loin. Pendant ce temps là, je ne m'occupe pas d'eux. Et si j'attends qu'ils soient à la sieste, le tout aura eu bien le temps de sécher et ma pause sera écourtée. Et ceci m'ennuie beaucoup car j'ai une activité bénévole annexe que je fais sur mon temps de pause justement
Dans la vie en société à laquelle on doit les préparer, on ne fait pas n'importe quoi: il y a des règles et un savoir vivre, autant les inculquer dès le départ. Apprendre à un petit qu'il faut se servir d'une cuillère plutôt que de ses doigts n'a pas moins de sens pour lui que de lui tenir la main pour traverser, le laver, le changer, lui apprendre à ne pas crier tout le temps et n'importe où. Et pourtant, ces 4 choses là, on le fait sans se demander si leur cerveau est mature pour comprendre. Il en va de même pour les règles de vie
Il est normal que l'enfant ait besoin de toucher, quand on en arrive à ce moment, je leur propose des aliments faciles à attraper, sans sauce: carottes, fruits, concombre si l'enfant sait macher... Mais des pates, raviolis, purée, plats en sauce, non
Je me rend compte aussi qu'il y a 17 ans, j'étais plus permissive et tolérante face aux nouvelles expériences des bambins. Mais j'avais moins mal au dos et au mains, je fatiguais moins vite, récupérais mieux et, globalement, les enfants étaient un peu plus faciles, ce qui rendait certains "écarts" plus acceptables et faciles à gérer