Je me reconnais dans les lignes de
@Catie6432 et je crains de ne pas savoir faire autrement pour moi même.
Mais je ne condamnerais pas non plus une collègue agissant autrement que moi, je l'encouragerais plutôt à se demander comment ne pas en arriver là et il faut reconnaître que si on est le seul salaire de son foyer et qu'on cumul avec un endroit où il y a trop peu de demandes pour lui permettre de prendre le risque de refuser ou mieux négocier dès le départ ses contrats ce n'est peut être pas aussi simple.
Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai accepté des négociations ou même des conditions qui ne me convenaient pas parce que je n'arrivais pas à me résoudre à penser que cela pourrait imposer sinon un changement délétère pour l'enfant.
Ais je toujours eut raison? Ca depends de quel côté on se place.
Est ce que je regrette? Non parce que c'est ma philosophie à ce moment là.
Est ce que je continue de tomber dans ces pièges là? Beaucoup moins car à force de constater qu'on avait bien compté la dessus pour obtenir de moi des choses qu'on n'aurait même pas du envisager je sais beaucoup mieux prendre du recul et refuser sans culpabiliser.
Je pense néanmoins que l'AM qui prends le premier contrat venu dans le but de piéger le PE en exigeant ensuite des modifications (tarif, conditions horaires) sous peine de démissionner dès qu'elle aurait trouvé mieux reste à la marge. Probablement parce que 99% des AMs ne viennent pas à ce metier sans attrait pour les enfants et que 100% des AMs qui embrassent ce metier comprendront en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire que ce n'est certainement pas le bon filon pour devenir riche facilement, loin s'en faut.
Mais ici on s'éloigne du sujet de base qui est de savoir s'il est normal de recevoir en pleine poire cette remarque très désobligeante quand on a le malheur d'avoir des ennuis de santé?
Normal?: non.
Fréquent?: oui.
Et pas uniquement pour les AMs, loin de là.
Le problème pour l'AM c'est que son emploi n'étant pas du tout aussi bien protégé qu'un salarié lambda, la rupture de contrat durant l'arrêt maladie est encore plus fréquente qu'ailleurs, faisant peser sur l'inconscient collectif que l'AM aura tout intérêt à ne pas se mettre en arrêt maladie si elle veut garder ses contrats.
Et oui combien d'entre nous avons rechigné à aller voir le Médecin pour cette raison là, combien d'entre nous mettons la pression sur notre Médecin pour repousser une intervention ou des examens médicaux pour les faire durant nos congés, ne pas déranger nos PE, ne pas inquiéter sur notre "fiabilité" à être à notre poste de travail quand la majorité des salariés lambda, eux, protégés par la loi, utilisent bien comme il se doit leur droit de se soigner au moment où c'est nécessaire sans prendre le risque d’graver leur santé ou de mettre en peril leur propre congés.
Le problème étant que rarissimes sont les AMs à aller au tribunal pour rupture abusive durant un arrêt maladie alors même que l'enfant continue bien pourtant d'être accueilli chez un collègue et donc que la rupture est bien discriminatoire puisqu'en lien direct avec l'arrêt maladie.
Reconnaissons qu'il n'y a que depuis la nouvelle CCN qu'on est en droit de se demander si le PE en a le droit puisque cette dernière dit bien que la rupture ne doit pas avoir de caractère illicite.
C'est une avancée bien timide car pour savoir ce qu'est un motif illicite cela oblige encore l'AM à rentrer en procédure pour forcer le PE à donner son motif au tribunal alors que sinon il lui suffit de faire un "retrait d'enfant" dans le respect du préavis, lui même payé par la sécu.
Peut être que quand il y aura eut des jurisprudences grace à quelques courageuses il rentrera aussi dans l'inconscient collectif que non l'AM n'est pas plus licenciable qu'un salarié lambda quand elle a un arret maladie.
Que non l'interet superieur de l'enfant n'est pas mis en peril par l'arrêt maladie de l'AM puisqu'alors il suffit au PE d'embaucher en CDD de remplacement une autre AM, d'autant plus qu'il ne paie pas lui même celle en arrêt maladie.
Bref...