@sisi79 et oui ta colère se justifie par le fait d'avoir l'impression que le PE méprise un peu trop l'importance du lien que l'enfant a besoin de tisser avec sa figure de ré-attachement qu'est l'AM, ça mets en colère car on a le sentiment d'une petite violence imposée à l'enfant.
On est aussi en colère parce qu'une rupture sans raison sérieuse est aussi un mépris pour le travail que nous faisons auprès de l'enfant, de tout ce que nous donnons de nous même pour assurer stabilité et confiance, réassurance et tout ça semble ne pas peser dans la balance du tout.
On est sans doute d'autant plus en colère, un peu après soi même aussi parce qu'on n'a pas voulu ou pas osé écouter sa petite voix, ses antennes.
Il y a quelques temps après un entretient bof à mon sens, je me demandais si toutefois je ne devrais pas accepter la proposition, que je serais à temps de rompre la periode d'essaie si mes doutes se confirmaient. Mon Mari a souri et m'a répondu "Hum? Et tu es certaine qu'une fois en lien avec l'enfant tu démissionnerais si ça ne va pas avec le PE?", j'ai décliné l'offre, il avait raison, quand il y a un doute c'est qu'il n'y en a pas et donc autant éviter à l'enfant et à moi même une rupture. Mais j'en conviens c'est souvent plus difficile de refuser que d'accepter et ce pour 2 raisons principales:
- la peur de manquer de contrat
- le manque d'assurance dans notre perception des choses et souvent on peut se dire "Qui suis je pour
juger que ça n'irait pas?"
@Perssiflore et oui des fois on n'ose pas mais ce qui est ressentis sur le moment est tout aussi valable que la relation soit etablie depuis longtemps ou non. Et le fait qu'ils n'aient pas encore donné des nouvelles ne veut pas dire que la rupture pour eux n'a pas été difficile. Elle l'a sans aucun doute été et ce pour différentes raisons pour eux.
Nous apprenons aujourd'hui à mieux identifier les émotions des enfants et les accompagner mais qu'en est il des émotions des adultes, à commencer par les nôtres?
Souvent devons nous dé-tricoter ce qu'on nous a appris que devenir grand ce serait de savoir contenir ses émotions, ne pas les montrer, ne pas pleurer alors qu'en appliquant cette bienveillance envers les émotions des enfants à nous mêmes on se rends compte alors qu'on évite chagrin, amertume etc... tout ce qui transforme l'émotion fugace en sentiment qui perdure.