Petite fille qui hurle pour obtenir

Assistante Maternelles Assistante Maternelle : Simplifiez votre Quotidien

~ Obtenez tous Vos Documents, Calculatrices et Guides
~ Recevez Rapidement une Réponse à Toutes vos Questions
~ Restez Informée des Dernières Actualités du Métier

Inscription GRATUITE

Nounou 22

⭐⭐⭐⭐⭐
Inscrit
14 Décembre 2022
Messages
2 625
Bonjour les collègues,
Je viens vers vous aujourd'hui car je rencontre des difficultés avec une petite accueillie qui a eu 2 ans cet été. Elle a donc bientôt 26 mois. Elle est dégourdie et parle très bien. Elle est à l'aise avec son corps et est quasi propre depuis peu.
Pour remettre dans le contexte, nous sommes avec mon mari un couple d'am et accueillons 8 enfants simultanément. Le lundi , jeudi et vendredi souvent un de moins . J'ai une petite fille qui hurle en ce moment et part en crise dès qu'on la met à réfléchir sur une chaise. Elle n'obéit pas, court dans la maison et tombe , fait tomber le copain, nous nargue quand elle continue à faire ce qui est interdit ...elle comprend très bien les choses..
Nous avons testé de l'isoler dans la salle de jeux pour qu'elle se calme mais elle hurle longtemps. Dès qu'elle obtient ce qu'elle veut, elle arrête d'hurler. Elle n'est pas patiente et veut tout , tout de suite.
J'ai l'impression que la maman ne supporte pas les pleurs de sa fille donc elle finit par céder pour avoir la paix.
Le papa est plus strict, et il a eu la crise la dernière fois qu'il n'a pas cédé. La maman m'a dit qu'il avait été têtue de ne pas vouloir céder à sa fille.
J'ai essayé d'expliquer à la maman qu'il ne fallait pas céder car sinon l'enfant comprends qu'il peut tout obtenir par les pleurs et qu'elle en usera et en abusera mais elle ne comprend pas où ne veut pas je pense.
Des pistes pour faire cesser ces crises avant que le ras le bol ne s'installe ?
 

Expliquer qu'elle n'obtiendra rien de cette façon, l'isoler et l'ignorer
C'est ce que j'ai fait avec un enfant du même genre qui m'a épuisée l'année dernière. Cette année, même s'il y a encore des crises pour tout et rien, il y a tout de même un mieux, chez moi. Donc je continue, tolérance zéro
 
Mon grand est pareil en ce moment.
La semaine dernière,il a exigé de descendre de la chaise haute,il s'est mis à hausser le ton et taper sur la table 😈.
Il exige que je réponde de suite à ses questions.
Sauf que je sais bien que c'est parce que j'accueille un bébé de 7mois et que le rythme est différent, je me dis que ça va se tasser. En revanche je ne laisse rien passer malgré tout.
 
Le bon point c'est que Papa est plus tenace que Maman et donc il y en a au moins un des 2 qui a le même discours que toi.

Elle a 2 ans, c'est l'âge de la petite adolescence, on le sait tous.
On peut bien sur commencer par différencier ce qui n'est que de la recherche de cadre, de savoir si elle "gagnera" des autres situations où son envie serait plus légitime de son point de vue (comme choisir des choses pour elle par exemple) car en effet quand l'enfant part de crise en crise il faut aussi savoir choisir les combat qu'on souhaite mener et s'entendre avec ton collègue-mari sur la conduite à tenir car l'enfant qui divise pour mieux regner est un classique alors que s'il perçoit que les adultes face à elle font front elle capitulera d'autant plus simplement.
Dans un deuxième temps, s'attacher à lui accorder beaucoup d'attention positive quand la situation s'y prête, la féliciter quand son action est bonne, même la plus simple, le but étant que l'enfant puisse recevoir plus d'attention avec ses bonnes actions plutôt qu'avec ses mauvaises actions.
Et perso' je démontre à l'enfant en crise que
1) je suis là pour lui
2) mais je peux aller plus loin que lui (il crie quand je lui demande de s'assoir pour se calmer? Alors il ira crier plus loin de moi alors que s'il s'assied calmement alors il pourra bénéficier par exemple d'un livre pour continuer d'être calme sans s'ennuyer. Plus loin dans la pièce, puis hors de sa vue pour qu'il ait le sentiment qu'il ne gagne pas plus d'attention en criant
3) la constance de la règle est indispensable car à chaque fois qu'il y a un flou l'enfant s'y engouffre
4) reperer s'il y a des moments dans la journée propices en particulier comme la fatigue, la faim ou l'ennuie alors on pourra lui dire "j'ai compris que sans doute tu as faim mais pour autant je te demande de marcher doucement, tu n'as pas besoin de t'agiter pour que je sache que tu es là."
5) ténacité, patience et confiance. Confiance en la capacité à l'enfant de savoir que seule maman se laisse impressionner par ses cries.

Il serait interressant de voir avec Maman qu'est ce que ça lui fait à elle même quand elle entend sa fille crier? Pourquoi est ce si insupportable pour qu'elle tombe dans le piège de lui ceder? A t elle conscience que son enfant ne pourra apprendre que ce qu'on lui démontre et donc qu'en lui cédant parce qu'elle crie elle envoie le message à sa fille que son crie a le pouvoir d'obtenir tout ce qu'elle veut, ce qui est peut être vrai aujourd'hui avec maman mais ne pourra pas être le cas avec le reste du monde...
 
J'ai eu le cas d'une fratrie qui faisait des colères dès qu'ils étaient frustrés car chez eux c'était 0 frustration et le papa me l'avait dit ouvertement.

Je ne cédais pas, je restais ferme et j'isolais quand ça débordait trop et on en reparlait quand tout le monde était plus calme.

Je me rappelle de cette scène où papa voulait que je garde les sacs pour le lendemain, les enfants voulaient les récupérer et maman à cédé en disant à son mari "si ça peut éviter une crise".
Ça m'a donc confirmé ce que m'avait dit le papa.

De Avril à fin Août l'accueil de ces enfants a été ultra compliqué mais je ne cédais pas et j'ignorai car je me disais que le problème c'est que si je cédais ou réagissais les autres allait me faire la même chose après.

Et après avoir posée plusieurs questions sur ce forum à ce sujet car je me sentais démunie voir même trop sévère peut être, quelqu'un m'a dit "il n'y a qu'un seul capitaine dans le navire".
Cette phrase a été choc pour moi et je me suis dit que oui, chez moi, le capitaine c'est moi et c'est donc moi qui fixe les règles.

Les enfants sont contents, tant mieux, ils ne le sont pas c'est pareil et idem avec les parents.
Du coup c'est vrai que les enfants aimaient beaucoup moins être chez moi mais bon il me restait quelques mois avant leur départ à l'école.
 
Perso je ne culpabilise pas du tout si un enfant préfère rester avec son Parent, je ne fais certainement pas de concours de popularité car je considère (entre autre) que l'enfant a déjà ses stars qui sont ses Parents et doivent le rester.
L'enfant percevant clairement que cette corde sensible chez les autres ne l'est pas chez moi et donc voilà bien une faille dans laquelle il ne peut pas s'engouffrer.
Ma mission n'est pas qu'il m'aime, mais qu'il puisse grandir en sécurité et qu'il apprenne petit à petit les notions de respect des autres et de lui même.
Curieusement même si au premier abord je peux être moins fun, pourtant les enfants ne tardent pas à m'apprécier quand même, ils ne s'y trompent pas.

Les Parents ont le choix d'être un Parent éducateur, qui veille à ce que son enfant ne soit pas seulement aimé de lui le Parent mais aussi de la société qui l'entoure (c'est ma vision du role parental) ou bien d'avoir si peur de perdre l'amour de son Enfant qu'il n'ose pas poser le cadre, de peur d'être jugé par son enfant comme "trop severe".
Par experience oui il est absoluement certain que le principe même que le cadre sera bel et bien fixé uniquement par l'adulte, dans l'interet de l'évolution de l'enfant (il ne s'agit pas de devenir soi même un Adulte despote!) sera d'autant plus rapidement admis, accepté par l'enfant si ce principe est aussi et avant tout celui des Parents.
Pour autant l'Enfant en construction est très intelligent et très attentif à nos postures non verbales et donc notre conviction, il saura rapidement avec qui il peut pousser le bouchon plus loin et sur quel domaine et avec qui ça ne fonctionnera pas.
L'enfant peut bien passer 50h/semaine avec son AM, le pouvoir parental pour l'exemple de ce qu'il donne est bien superieur au notre, ce qui ne veut pas dire que c'est vain, c'est juste alors plus difficile.
Je note que souvent ce qui profite à l'enfant c'est que chaque Adulte dans son coin se trouve des excuses pour ceder du style: "ça sert à rien que je fasse le "pas gentil" qui dit non à l'enfant car l'autre adulte ne joue pas le jeu, me sapera de toute façon l'autorité." ou bien "c'est normal l'enfant ne peut pas comprendre ce que je lui demande puisque l'autre adulte ne lui inculque pas la même chose".

Ayons confiance en notre posture et sa justesse.
Ayons confiance en la capacité de l'enfant à finir par prendre ce qu'il a à prendre et à apprendre.
Et donnons confiance aux Parents pour qu'ils sachent qu'en posant un cadre ils ne pourront jamais (JA-MAIS!) perdre l'Amour de leur enfant car il y a une différence entre autorité et autoritarisme.
 
Ne pas céder, mais pourquoi pas essayer de détourner son attention avant que la crise s'installe. Pas toujours facile avec d'autres enfants autour.
 
J'ai demandé à ce que la papa vienne ce soir en espérant qu'il allait recadrer sa fille. Mais c'était en vain, ça l'a fait suer de venir et d'entendre ça. Du coup ils prévoient de mettre la petite à l'école dès janvier. Elle n'aura pas encore deux ans et demi. Je prend note, plutôt que de faire front ensemble en essayant de parler d'une même voix à l'enfant, on déplace le problème à la maîtresse. Pas de soucis.....
Mon mari et moi sommes pleinement d'accord chez nous et pas de désaccord sur notre façon de faire.
Le papa me dit que la choupette ne fait pas de crises chez eux. Mais parfois la puce a déjà été au coin avant de venir ou même un petit tour dehors.....donc je pense que les crises sont les mêmes chez eux que chez nous, sauf que eux cèdent donc la crise s'arrête et nous on ne cède pas donc la crise continue puisqu'elle obtient quand elle hurle, elle doit se dire qu'il suffit d'hurler plus fort pour que ça marche.
Merci pour tous vos bons conseils en tout cas. Je vais essayer d'appliquer pour que les derniers mois se passent au mieux ....pas simple car c'est une première une petite qui hurle autant. et sur la durée, elle refuse toute frustration......
 
@julie 42
Détourner la crise c'est compliqué car ce matin je voulais qu'elle arrête de se jeter en courant dans le canapé, après trois tentatives d'avoir demandé gentiment, j'ai fini par lui dire d'aller s'asseoir sur une chaise pour s'apaiser et c'est là où la crise est apparue. On ne peut pas toujours dévié l'attention de l'enfant surtout à cet âge ou ils doivent aussi apprendre à obéir.
Ce midi la crise c'était parce que son repas n'arrivait pas assez vite. Et ensuite car mon mari ne la sortait pas de suite des toilettes à son goût. Beaucoup d'impatience.....
 
@Griselda
J'ai mis en place en effet depuis vendredi dernier des bons points pour valoriser tout ce qui va bien. Je ne veux pas qu'elle ne garde en mémoire que ce qui ne va pas , je veux aussi en effet qu'elle prenne conscience de tout ce qu'elle fait de bien et qu'elle ait envie de gagner plein d'images en faisant que des bonnes choses. Mais aujourd'hui la matinée ayant commencé par une crise puis ce midi une autre, j'ai pas pensé aux bons points . J'aurai dû car on a fait des activités manuelles et elle a été super. Mais après une sieste archi courte ou elle a réveillée tout le monde puis elle a vidé tous les bacs de jouets dans un tas. J'avoue que je n'avais pas envie de la félicité pour quoi que ce soit. Demain je vais tâcher de penser aux bons points, tu as raison, faut que je me tienne à ce que j'ai mis en place.
 
@Nounou 22 je comprends effectivement pas facile avec cette impatience, j'ai une petite fille de 20 mois très impatiente au moment du repas du coup soit je met de la musique de relaxation soit des comptines on chante tous tout en m'activant pour le repas 🤣 cela detourne sont attention par contre une fois que j'ai les assiettes en main elle ne tient plus.
 
Et arriver à prendre sur soi pour "oublier" les mauvais comportements, dans le sens de laisser l'opportunité à l'enfant de n'être pas que celui qui hurle, mais surtout tout le reste de positif, c'est un effort pour nous. Eviter de passer plus de temps à faire la morale qu'à discuter positivement avec l'enfant (s'il nous en laisse la chance bien sur). Eviter aussi d'expliquer pendant trop longtemps le pourquoi du comment on ne veut pas ceci ou cela.
Du coup le principe de recompense avec les gommettes ou images ça peut le faire.
Il peut aussi m'arriver de dire à un enfant que là son énième sketches ne passe plus précisément parce que tous ceux d'avant ont épuisé mon reservoir de patience et donc là c'est stop tout de suite et sans sommation. Curieusement l'enfant comprends quand on arrive à bout, il a de l'instinct de survie (joke... encore que...). On a le droit de dire à un enfant que là on n'est pas d'humeur, tout comme lui des fois il n'est pas d'humeur non plus.
Peut être remplacer "la chaise à reflechir" par simplement "maintenant tu t'assied ici par terre, tu respires, tu te calme et dans quelques minutes tu pourras avoir un livre ou un puzzle en autonomie, sans que personne ne t'embete", ainsi tu imposes la mise à l'écart mais plutôt comme une bulle dans laquelle l'enfant a loisirs de se retrouver. Et ne pas oublier après une grande crise, quand l'enfant est calmé, de lui redire que c'est dommage de se mettre dans de tels états, que maintenant est ce qu'elle veut un calin?

Je comprends la deception de la reponse du Père qui pense qu'il faut être dans l'action et que cette action ce serait de la mettre à l'école alors qu'elle n'a pas franchement ni l'âge et encore moins la maturité de supporter ce que sera l'école. Se berce t il de l'illusion que sa fille serait ainsi parce qu'elle s'ennuie chez toi, parce qu'elle aurait besoin de stimulation parce qu'elle serait en avance?
Etre en avance, quand bien même ce serait le cas, ne dédouanne pas d'apprendre à supporter la frustration de ne pas avoir tout, tout de suite.

Après souvent la colère de l'enfant cache bien d'autres sentiments, notament celui de la peur. Celle de ne pas vraiment savoir sur qui compter puisque les adultes (ses parents) sont démunis face à ses débordements au lieu d'être contenant grace au cadre. La peur de n'être plus reconnue si on n'est pas l'enfant perçu comme celle qui a un sacré caractère aux yeux de ses Parents, ou la hurleuse aux yeux de son AM.

Heureusement vous êtes 2 pour affronter ça et vous soutenir.
Au mieux avec le temps et à force que vous ne la laissiez pas faire elle va finir par comprendre.
Au pire elle s'en ira en janvier, laissant la place pour une nouvelle aventure, plus zen pour vous en tout cas.
Courage.
 
Merci à toutes pour vos conseils et interventions.
Je vais tester ce que tu dis @Griselda , de transformer la chaise à réfléchir par peut être un temps calme de lecture puisqu'elle ne supporte pas la frustration, elle adore par contre les livres . Assise par terre ou sur une chaise donne le même résultat, j'ai essayé le coin car soit disant ça marchait avec sa maman mais échec et je n'aime pas l'humiliation que le coin génère. L'ignorance de sa crise ne marche pas non plus, on a testé. La musique sur l'heure de midi ne fonctionne pas non plus , on a testé aussi
Oui on a la chance d'être deux mais c'est pas facile.
Par contre le câlin après la crise je n'y arrive pas j'avoue. Je suis intérieurement fâchée et contrariée moi aussi, et j'estime que si elle , elle en a peut être envie d'un câlin, après ce qu'elle vient de nous faire vivre, elle ne le mérite pas et je n'en ai pas envie. C'est pas bien je sais mais je veux pas me forcer à lui faire un faux câlin.
 
@Nounou 22
Vous n'avez pas à culpabiliser de ne pas pouvoir faire un calin à cette petite après avoir vécu de telles crises. Moi non plus je ne pourrais pas. Un calin doit venir du fond du coeur et là effectivement, nous sommes humaines et ne pouvons pas toujours passer outre nos sentiments
Bon courage à vous
 
Merci @Man , en effet après la crise, on a subit , on souffre aussi de la situation et je ne veux pas par un câlin , récompenser sa crise. Je veux aussi qu'elle comprenne qu'un câlin et bien il faut que les deux parties en aient envie pour qu'il se fasse et moi après sa crise et bien je n'en ai pas envie. Je trouve aussi qu'elle ne le mérite pas. Donc j'avoue que même si elle le souhaiterait peut être, et bien je me sens tellement éprouvée intérieurement que je ne souhaite pas lui en faire un ....ni même en recevoir un d'elle.
 
Répliques cultes du cinéma

Tentez de résoudre nos Quiz, Enigmes, Charades
Répliques cultes du cinéma

Assistante Maternelles Assistante Maternelle : Simplifiez votre Quotidien

~ Obtenez tous Vos Documents, Calculatrices et Guides
~ Recevez Rapidement une Réponse à Toutes vos Questions
~ Restez Informée des Dernières Actualités du Métier

Inscription GRATUITE

Facebook Assistante Maternelles Rejoignez-nous sur Facebook

Rejoignez-nous et restez informé des dernières actualités du métier d'assistante maternelle

Rejoignez-Nous

Retour
Haut