On a un devoir d'information.
Pas un devoir de jugement et d'accusation.
Je suis justement dedans en ce moment avec un de mes loustics.
On doit informer de nos observations. Rien de plus.
Si le papa a réellement giflé, une seule fois, sur le coup de l'alcool/la fatigue / un médicament ou même le somnambulisme il ne se passera rien. L'information se perdra sans aucune suite.
Si à l'avenir vous avez d'autres observations que vous communiquez elles aussi alors là elles commenceront peut être à bouger au niveau de la PMI.
Un mail à notre PMI ce n'est pas un signalement définitif. C'est juste un mail à notre PMI. A la limite il sera imprimé et glissé dans notre dossier à nous. Pas à l'enfant.
Le truc c'est que si demain il y a un drame pour cet enfant (je ne le souhaite pas) ça prouvera que vous avez alerté. Et ça prouvera que ça trainait depuis telle date minimum. Le père (c'est horrible ne vrai ce que je raconte ...) ne pourra pas dire que c'était un accident ponctuel et jamais arrivé avant.
Le mieux au final c'est d'appeler votre PMI et voir avec votre référente directement. Elles sont là pour nous aider
Perso je ne rapporterais pas les propos de l'enfant aux parents.
Par contre je demanderais à la mère d'où viennent ces bleus. La réponse sera cohérente, ou pas.
Et je vérifierais qu'il n'y en a pas ailleurs aussi.
Dans tous les cas ces bleus révèlent un traumas (chute, coups, objet tombé sur l'enfant, maladresse, ...) qui aurait valu le coup d'être transmis à
l'assistante maternelle.
Et pour celles qui disent de ne pas prévenir la PMI, une dernière bonne raison de le faire :
Imaginons, ce soir ils vont au CHU et disent qu'ils ne savent pas ce que c'est et accusent notre collègue ?
Paf, agrément suspendu.
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