Besoin de vos avis ou conseils

[miette]

Bonjour tout le monde !

Voilà
J accueille un petit loup depuis août 2022. Il avait 10 mois et avait vécu depuis sa naissance en osmose totale avec ses parents.
Les débuts ont été très compliqué : beaucoup de pleurs mais avec empathie et beaucoup de patience j ai réussi à gagner sa confiance. Les pleurs et gros chagrins allaient en s estompant avec beaucoup de soulagement pour moi.
C est un enfant extrêmement peureux. Il a commencé à marcher à 19 mois donc très récemment même s il ne sait pas encore se lever seul pour être debout. Le mois de mai a été très compliqué avec les jours d absence et donc de présence chez papa et maman.
Cela s arrange avec le rythme redevenu normal. Il m appelle constamment et me surveille tjs du regard.

Je l adore. Il est mignon, câlin avec ses yeux qui pétille mais voilà malgré mes gestes et paroles rassurantes, réconfortantes...il a peur de tout et pleure pour tout : ranger les jouets, effleurer un objet, devoir s asseoir pour écouter une histoire, s allonger pour le changement Dr couches, monter ou descendre une marche, le parcours de babygym, les puzzles, les activités extérieures, manger seul.......................
Voir le chagrin monter pour une promenade qui promettait un moment agréable ou quoique ce soit me stresse chaque jour davantage. Je ne sais plus quoi faire et ce n est pas lui rendre service que de tout faire pour lui. Il est jaloux des copains .
J ai énormément de patience, de compréhension, d attention et de bienveillance mais là j arrive parfois à me demander si je ne fais pas fausse route. Quand on va aux activités il huile si je ne suis pas collé à lui.
Pourriez-vous me partager des expériences similaires et qu avez vous fait ou mis en place.
Je vous souhaite une excellente journée.

 

[Membre supprimé 6012]

il recopie surement sa maniere de vivre chez ses parents ,puique tu dis quil etait en osmose ,les parents ont étaient trop sécure et le sont surement encore.

 

[Jeanine1]

Bonjour Miette,
La marche tardive et tout le reste, ce n’est pas cela ton souci mais de rester tout le temps collé à toi; en collectivité, cela pose un problème en effet et c’est épuisant pour tout le monde sans compter les jalousies que cela peut susciter chez les autres.
Je comprendrai encore s’il est nouvellement accueilli mais depuis bientôt un an c’est long!
Je vis souvent cette situation mais au bout d’un mois en général, il se sent rassuré et se fond à la « masse »
J’émets 2 hypothèses:
1) L’osmose avec les parents à la maison
2) Recherche ( qui peut être longue et pénible) de figure d’attachement en absence de ses parents
Il te faut donc beaucoup de patience comme tu en as déjà donc attendre qu’il soit prêt.
Mais attention, le moindre énervement peut provoquer chez un tel enfant une situation abandonnique donc accepter qu’il soit en permanence collé à toi.Il faut en permanence le rassurer par tous les mots que tu connais déjà
Je vis actuellement la même situation avec un petit garçon de 18 mois accueilli il y a tout juste une semaine seulement. En plus, il est arrivé déjà dans sa période d’oppositionJ’ai du pain sur la planche, on a du pain sur la planche
Non sérieux, ce n’est vraiment pas drôle, je te comprends.
Bon courage et je ne manquerai pas de te revenir si quelque chose a réussi que tu peux essayer.

 

[Griselda]

Cela me rappelle le profil de 2 enfants que j'ai eut: des HYPER sensibles.
Il est difficile de savoir LA raison car il n'y a pas qu'une seule raison mais un ensemble de choses.
J'avais fait une formation sur les avancées des connaissances du cerveaux qui m'avaient bien aidé (après la lecture du livre de Catherine Gueguen conseillé ici sur ce forum par une collègue), mais c'est surtout la formation sur les émotions qui m'a le plus aidé à les aborder et les aider à avancer.
Difficile de tout résumer mais je dirais qu'il y a vraiment eut une grosse différence en quelques semaines à peine quand j'ai institualisé avec eux un rituel chaque matin de "brain-gym" qui leur a permis d'être mieux "connecté" à leur corps. Grace à ça il a été plus facile de les amener à avoir plus confiance en eux en leur capacité motrice, à accepter d'essayer, de s'exercer.
Puis leur parler de leurs émotions et de l'effet que ça produit dans leur corps les a aussi aidé à comprendre ce qu'ils ressentaient et à "dompter" un peu mieux les debordements emotionnels.

Dans le cas d'un il s'agissait d'un enfant qui avait eut des difficultés de santé dès la naissance et avait donc concentré beaucoup d'inquiétude autour de lui et surement de son corps.
Dans le deuxième cas il s'agissait d'un enfant clairement HPI, ce qui peut souvent être associé à de plus grandes difficultés emotionnelles.

Là tu décris un enfant qui a beaucoup de difficulté avec son corps et il est d'ailleurs fort etonnant qu'il soit en capacité de marcher mais pas à se mettre debout lui même, encore plus à 19 mois. Etre ainsi comme emprisonné dans son corps ne doit pas beaucoup l'aider à se sentir serein. Je commencerais par proposer aux PE de demander un petit check up avec un psychomotricien car il se peut qu'il y ait juste un petit truc qui coince et il saurait bien vite le reperer et aider l'enfant à le résoudre.
Chez nous, le RPE fait intervenir une psychomot regulièrement lors de nos ateliers et c'est une vraie valeur ajoutée.

Le deuxième conseil avec un tel enfant qui pour l'instant a beaucoup de mal avec tous les changements même minimes ( à chaque fois qu'on range les jouets, que se passera t il ensuite? qu'il est entre 2 moments d'une journée etc...) est de bien respecter les rituels et rythmes de cet enfant et donc s'employer à eviter les jours d'absence chez toi car toute instabilité l'inquiète.

 

[miette]

J avais discuté avec les parents de sa difficulté de préhension avec ses mains ( du coup j avais mis en place des jeux avec des perles de différentes tailles... changements de mains...) mais ils me disaient qu à la maison aucun souci. Quand j abordais le souci de la marche et psychomoteur en général le papa me repondait que lui aussi quand il était petit était fainéant.
Du coup, je n ai plus abordé aucun sujet car je sens que ça les embête.
Pour passer une bonne journée il me faudrait :le porter, céder à tout et tout lui faire, l avoir dans les bras, ne plus rencontrer d autres enfants, ne jamais le contrarier ou lui dire non, ne jamais lui demander de ranger, de boire seul, de manger seul, de se déplacer, de se lever, de monter, de descendre, ne jamais le moucher, le changer....bref tout est source de stress pour moi pour éviter LE gros chagrin. Et en même temps quand et comment pourra t il évoluer s il faut tout lui faire pour éviter la crise ?

 

[Griselda]

Hum et oui ce Papa ne s'inquiète pas d'autant qu'il se reconnait en son fils, c'est logique.
Je pense qu'il sera bon d'aborder à nouveau le sujet mais plutôt avec la Maman qui aura sans doute moins le poids de l'effet miroir pour accepter d'entendre, elle pourra ensuite faire le médiateur avec le Papa.
Commencer par rassurer sur le fait que oui oui ils ont su fabriquer un super petit garçon plein de qualités.
Mais je rebondirais sur le terme "fainéant" qui pose un jugement négatif et suggère qu'un enfant ne fait pas les choses parce qu'il n'en n'a pas envie. J'aurais répondu que je suis tout à fait certaine que ce Papa n'était pas "fainéant" du tout mais que pour certains enfants certaines choses sont plus difficiles, voir insurmontables à l'instant T et qu'il est bien dommage qu'à son époque quand il était lui même enfant on l'ait taxé de "fainéant" au lieu de chercher comment l'aider. Qu'aujourd'hui on a de meilleur connaissance de tout ça et donc que l'aide d'un psychomot' pourrait être très profitable et en prime eviterait à son fils lui aussi de se convaincre qu'il est "fainéant" car le risque alors c'est qu'il s'enferme dans cette étiquette qui empeche d'avancer.
Demander conseil au medecin pour commencer .

Si toujours pas de réaction tu peux aussi demander conseil auprès de ta puer' pour savoir à partir de quel moment faut il veritablement s'inquiéter? Elle saura t'aiguiller. Mine de rien elle saura aussi que cet enfant soulève question pour son AM et cela pourra aider une prise en charge futur si jamais elle s’avérait encore nécessaire.

 

[miette]

C est exactement ainsi que je pensais agir...

 

[miette]

Du coup la pmi passe la semaine prochaine....

 

[moune210]

Pour rebondir sur le message de gligou.
En fait en conclusion, les parents ne sont pas secures car ils n ont pas été capables de rassurer leur enfant dans un quotidien, rapport aux gens et objets.pour ma part, ils ont plutôt créé un schéma d insécurité au niveau de tout ce qui n est pas eux.
Comment cet enfant peut évoluer avec les autres, apprécier ce qui lui est proposé.
Je trouve que malheureusement c est souvent la mauvaise interprétation que font les parents sur l éducation positive et bienveillante.
J en fait je constat entre des enfants élevés de cette manière et les autres.

 

[Membre supprimé 6012]

le mot sécure n'etait pas le mot adequat alors .dans le sens ou je pense que cet enfant et protegé par ses parents qui ont fait en sorte que rien ne pertube , maintenu dans sa fragilite et la peur du monde .

 

[gradh]

J'ai le même. .. il a bientôt trois ans et va rentrer à l'école. Jaloux, émotionnellement en ébullition tout le temps etc.....c'est parfois des journées difficiles. Parfois ma patience est mise à rude épreuve. Mais je fais avec. Je ne peux que l'accompagner et éviter qu'il ne fasse mal aux autres pendant ses tempêtes émotionnelles. ... Ne jamais contrarier, ne pas contredire..... Pas toujours facile