Besoin de vos conseils

[Catie6432]

Voilà ...

Comme déjà évoqué dans certaines de mes réponses à des collègues, j’accueille un enfant qui présente des "retards" de développement moteur et des troubles de l’oralite.

Cet enfant âgé de deux ans et demi n’a pas acquis la station debout, a les jambes en "chamalow", maîtrise le quatre pattes depuis seulement quelques mois.
Il ne mange que des aliments lisses. Aucun morceaux. Vomissements ou régurgitations assurés.

Cet enfant ne parle pas. Pas même quelques mots.

Il jase, rit et est dans l’interaction avec moi et ses petits camarades.

Depuis de nombreux mois j’alerte les parents.

Un suivi à bien été mis en place courant de l’été dernier.

Orthophoniste, psychomotricité, examens en tous genres.

Mais, force est de constater que les améliorations sont depuis vraiment très à la marge.

Une pré inscription à l’école en début s’année prochaine à été faite par les parents il y a plusieurs mois.

Je commence à recevoir de multiples demandes de places pour début 2025.

J’en ai discuté avec cet employeur cet enfant étant le plus âgé de mes accueillis.

Que disent les médecins ?

Qu’elles sont les options ?

Personne ne semble à même de donner de réponses sûres.

Évidemment, l’espoir de pouvoir scolariser cet enfant début 2026 vu la situation actuelle est mince.

Mais bien sûr les choses peuvent suffisamment évoluer s’ici là ... même si ... Le doute est réel.

Je crains de me retrouver dans une situation délicate.

Les parents de cet enfant comptent sur moi et si l’école n’est pas une option possible ... dans leur esprit je serais la solution.

Mes craintes :

refuser des propositions d’accueil pour début 2026 et me retrouver le bec dans l’eau sur une de mes places si - comme je l’espère pour cet enfant - les choses puissent évoluer positivement dans les quelques mois qui suivent.

la charge physique de cet accueil : enfant grand à porter pour toute action.

devoir renoncer aux séances collectives du rpe : gestion de mon groupe de 4 avec un petit loup de 5 mois et ce grand loulou de 2 ans et demi actuellement qui n'a que très peu d’autonomie.

Cette situation est très compliquée à gérer.

Que feriez vous ? Vos remarques et avis me seront très utiles.

 

[stephy2]

Bonjour,

Sincèrement et malheureusement je ne refuserais pas d'éventuels contrats début 2026.

Comme vous dîtes vous même

la charge physique de cet accueil : enfant grand à porter pour toute action.

devoir renoncer aux séances collectives du rpe : gestion de mon groupe de 4 avec un petit loup de 5 mois et ce grand loulou de 2 ans et demi actuellement qui n'a que très peu d’autonomie.

Cette situation est très compliquée à gérer.

Vous ne pouvez pas savoir la situation avant. Et si cela évolue d'un seul coup, vous vous retrouvez comme vous dites "le bec dans l'eau", sans contrats!
Et vous ne pouvez pas sacrifier les autres accueillis que pour cet enfant!

 

[liline17]

est ce que tu as majoré les heures d'accueil, du fait des difficultés qui sont apparues?
Force est de constater que les PE prennent leurs décisions sur ce qui les arrange et pas sur les souhaits de leur AM (sinon, il y aurait moins de départ en crèche par exemple), rien ne t'empêche d'en faire autant, car comme tu le craint, si l'enfant peut aller à l'école, les PE vont te licencier, sans même se soucier des offres que tu aurais refusé pour eux.
Donc, fais comme eux, prend la décision qui est bonne pour toi.
De plus, l'école est obligatoire et je ne vois pas comment ils pourraient y déroger, sauf s'il va dans un centre spécialisé, rien n'est certain.
Si j'avais le souhait d'accompagner cet enfant, parce que la surcharge ne me gênerais pas, je commencerais par leur proposer un avenant avec majoration du salaire (s'ils font un dossier MDPH, ils peuvent avoir des allocations, ça sert aussi pour les frais de garde)
je demanderai aussi un délai de préavis plus long pour eux, sans ça, pas de prise de risque.
Par contre, si tu t'engage avec une autre famille, et qu'ils ne veulent pas te licencier, tu devra démissionner et dans ce cas, perdre tes ARES, pendant au moins 4 mois, si tu en touche.

 

[ANNICK44]

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Waouh! sacrée situation en effet!
Peut être que je me trompe, mais au delà de tes craintes légitimes, n'y aurait il pas une pointe de lassitude de cette situation?
En ce qui me concerne et cela n'engage que moi, quand j'arrive à la fin de la lecture des tes craintes, j'ai déjà dit stop à cet accueil et ce quoiqu'il arrive.
Physiquement, cela va être très difficile à gérer au fur et à mesure que l'enfant va grandir et encore plus avec d'autres accueillis.
Priver les autres enfants de certaines activités, c'est pas cool et peut être mal perçu par les autres parents.
Les parents comptent sur toi, oui mais il va falloir qu'ils prennent aussi conscience que l'enfant n'est pas seul, que tu as comme tout être humain des limites et qu'enfin la meilleure solution pour cet enfant est peut être ailleurs si l'entrée à l'école ne se fait pas.

 

[zelande]

Les parents ne pourront pas tout le temps compter sur vous. Pensez à votre santé, votre bien être et celui des autres accueillis

 

[Griselda]

Hum tout ça est bien compliqué c'est sur.
Perso j'ai toujours privilégié l'enfant déjà présent chez moi aussi longtemps que necessaire.
D'autre part je ne m'engage plus aussi longtemps à l'avance.
Donc ce que je ferais c'est que oui je ferais des entretiens mais sans signer d'ER tant que je ne suis pas certaine de la suite avec ce Loulou là.
De plus il me semble qu'il y a bien peu de probabilité pour qu'un enfant puisse être accueilli en cours d'année scolaire, encore plus si retards multiples.
Il est certain que par contre si ses retards nous empêchent de nous rendre au RPE et entraine pour moi une charge physique importante je serais à temps de demander une majoration de mon taux horaire... mais serait ce suffisant pour me faire tenir? Je n'en sais rien...

 

[Jeanine1]

Bonjour Catie,
J’espère que tu as passé de belles vacances!

J’ai été confrontée en début de carrière à une situation similaire mais pas à un degré aussi élevé.
J’ai accepté de continuer avec une petite qui avait des difficultés au niveau développement et j’ai aidé les parents en la gardant un peu plus longtemps que prévu (ils me l’ont demandé).
Je n’ai pas pu accueillir 4 enfants mais que 3 et j’étais gênée d’augmenter mon taux horaire pour une simple raison: j’ai accueilli ce bb à 10 semaines et rien n’était prévisible et je ne me voyais pas rompre le contrat avant sa scolarisation.
Étant donné qu’elle est de janvier, elle n’a pas pu faire sa rentrée en septembre et les parents ont décidé qu’elle reste encore 7 mois avec mois.
En attendant les 7 mois, beaucoup de choses sont rentrées dans l’ordre: la marche à 2 ans, un semblant de langage à 3 ans. Elle avait 8 dents à 5 mois. Son rythme de développement était vraiment très personnel et singulier.
Cela ne l’a pas empêché de faire une scolarité normale. Elle est actuellement en 2ème de littérature à la Fac et tout va très bien pour elle, tant mieux!

Ce vécu est certes différent de ce que tu décris ici mais devant des situations pareilles, on se trouve vraiment démuni et on ne sait plus quoi faire dans l’intérêt de l’enfant ou du nôtre entant que professionnel.

Te concernant, seule toi peut prendre la décision de rompre ou pas ce contrat. Tout dépend de tes propres capacités à gérer les problèmes liés au développement de cet enfant. La patience tu l’as mais jusqu’où elle peut être saturée?
Ta situation financière te permet-elle de n’accueillir que 3 sur des horaires déjà bien aménagés dans le but de diminuer ta charge mentale? Ton organisation quotidienne. etc.
Si tu décides de maintenir le contrat, tu peux choisir d’augmenter ton tarif si cet enfant est reconnu porteur d‘un quelconque handicap, parce que, cela te demandera plus de temps à t’en occuper. Du coup, tu ne pourras plus accueillir 4 enfants; autrement, tu ne tiendras pas le coup (peut-être!).
Quand il sera en âge d’être scolarisé, tu n’es plus tenue de l’accueillir mais déjà tu aurais rendu un sacré service aux parents entre maintenant et ses 3 ans ou plus..,

Prend du temps pour réfléchir et discutes-en avec ton mari par rapport à votre vie familiale.

Si ma mémoire est bonne, tu sais ce que c’est que de s’occuper d’un enfant qui as besoin plus de temps que les autres.
Souhaites-tu te mettre à la place de ces parents ou tu n’es plus prête à revivre cette situation ne serait-ce que pour une année supplémentaire?
Il n’y a que toi et toi seule qui peut prendre une décision et celle que tu prendras sera la bonne pour ma part.
Aucun jugement l’as-dessus.
C’est comme un dilemme.

Bon courage, ce n’est pas facile!

 

[Tara]

Voilà ...

Comme déjà évoqué dans certaines de mes réponses à des collègues, j’accueille un enfant qui présente des "retards" de développement moteur et des troubles de l’oralite.

Cet enfant âgé de deux ans et demi n’a pas acquis la station debout, a les jambes en "chamalow", maîtrise le quatre pattes depuis seulement quelques mois.
Il ne mange que des aliments lisses. Aucun morceaux. Vomissements ou régurgitations assurés.

Cet enfant ne parle pas. Pas même quelques mots.

Il jase, rit et est dans l’interaction avec moi et ses petits camarades.

Depuis de nombreux mois j’alerte les parents.

Un suivi à bien été mis en place courant de l’été dernier.

Orthophoniste, psychomotricité, examens en tous genres.

Mais, force est de constater que les améliorations sont depuis vraiment très à la marge.

Une pré inscription à l’école en début s’année prochaine à été faite par les parents il y a plusieurs mois.

Je commence à recevoir de multiples demandes de places pour début 2025.

J’en ai discuté avec cet employeur cet enfant étant le plus âgé de mes accueillis.

Que disent les médecins ?

Qu’elles sont les options ?

Personne ne semble à même de donner de réponses sûres.

Évidemment, l’espoir de pouvoir scolariser cet enfant début 2026 vu la situation actuelle est mince.

Mais bien sûr les choses peuvent suffisamment évoluer s’ici là ... même si ... Le doute est réel.

Je crains de me retrouver dans une situation délicate.

Les parents de cet enfant comptent sur moi et si l’école n’est pas une option possible ... dans leur esprit je serais la solution.

Mes craintes :

refuser des propositions d’accueil pour début 2026 et me retrouver le bec dans l’eau sur une de mes places si - comme je l’espère pour cet enfant - les choses puissent évoluer positivement dans les quelques mois qui suivent.

la charge physique de cet accueil : enfant grand à porter pour toute action.

devoir renoncer aux séances collectives du rpe : gestion de mon groupe de 4 avec un petit loup de 5 mois et ce grand loulou de 2 ans et demi actuellement qui n'a que très peu d’autonomie.

Cette situation est très compliquée à gérer.

Que feriez vous ? Vos remarques et avis me seront très utiles.

Malheureusement si sa place n’est pas à l’école, j’ai envie de dire qu’elle ne l’est pas non plus chez vous, pas après 3 ans.
Si l’école le refuse, vous n’êtes pas éducatrice spécialisée donc je serais honnête avec les pe en leur expliquant toutes ces raisons et elles que vous évoquez...
Et donc j’accepterais de prendre un nouveau contrat car de toute façon, s’ils ont 1 place à l’école, ils la prendront et vous vous retrouverez le bec ds l’eau...

 

[GénéralMétal1988]

Bonsoir
Bon courage @Catie6432
Ma question : est-ce que tu penses être en mesure de pouvoir apporter plus que ce que tu fais actuellement pour cet enfant ?

 

[Catie6432]

Merci à toutes pour vos retours.

J’ai mis à profit mes quelques semaines de vacances pour peser le pour et le contre loin du quotidien.

Je ne suis pas du style à prendre des décisions hâtives et j’ai désespérément la tête sur les épaules (ce qui fait que je sais toujours où elle se trouve ).

Bon, plus sérieusement ... :

Je n’ai démissionné qu’une fois depuis 1997.

Je ne suis pas coutumière du fait.

Cependant, cette situation est très particulière.

Physiquement, il est plus difficile à presque 60 ans de porter un enfant de cet age et de cette taille et poids.

Cet enfant vomit et regurgite souvent. C’est une difficulté supplémentaire. Pour lui d’abord bien sûr mais ... pour moi aussi.

Il me demande un accompagnement particulier pour l’inciter à prendre ou garder de bonnes postures. Je suis très souvent accroupie ou à genoux de ce fait.

Les activités sont de fait limitées.

C’est très particulier.

Je pense que l’accompagnement de cet enfant dépasse le cadre que j’estime être le mien.

C’est un enfant très attachant et très "facile" de caractère sur bien des aspects.

Mais je me sens un peu démunie malgré les efforts d’adaptation mis en place et les conseils pris auprès des professionnels de santé.

Je pense lui apporter tout l’intérêt et mettre en place toutes les conditions de son accompagnement mais sans constater d’évolutions remarquables.

Décidément, je pense qu’il faut que je me prépare à passer à autre "chose" et que je me projete comme je le ferai avec n’importe lequel de mes accueillis.

Les 0/3 ans sont mon cœur de cible.

Ils le resteront.

 

[AuréD]

Bonjour, j’accueille actuellement un petit garçon qui aura 4 ans au mois d’Aout, j’ai commencé l’accueil quand il avait 18 mois.
Il tenait à peine assis, se trainait au sol enfin bref gros retard de motricité.
Il a commencé à se mettre debout à passer 2 ans mais avec une grosse difficulté pour se déplacer . Maman très inquiète a consulter plusieurs médecins. Il est suivi au CAMPS . Maman l’avait inscrit à l’école mais on avait un doute s’il marcherait pour la rentrée. Il s’est mis a marcher 2 mois avant la rentrée donc à 35 mois .
Moi pour ma part j’avais confirmé à la maman que s’il ne marchait pas pour la rentrée je continuerai l’accueil mais je peux comprendre que cela peut être compliqué niveau organisation avec les autres enfants et niveau ergonomie car à cet âge ils sont lourd.

 

[Griselda]

En effet de ce que tu décris le dossier est très difficile et bien sur le temps qui passe sans évolution notable le rend encore plus difficile.
Je pense qu'il va falloir aussi discuter de tout ça avec les Parents, qu'ils puissent prendre le temps de trouver quelqu'un d'autre ou demander l'aide de la PMI pour être prioritaire en creche où plusieurs professionnels pourront se relayer auprès de lui si c'était la bonne solution.
Essayer de visualiser sur encore combien de temps pourraient ils compter avec toi?
Les rassurer bien sur car ce n'est surtout pas un rejet ni de leur enfant ni de leur famille mais qu'en étant seule avec 4 Loulous en charge, sans formation spécifique, sans materiel adapté alors oui c'est compliqué pour tout le monde.

 

[assmat23]

Bonjour, tout simplement je ne refuserais pas des contrats pour début 2026.
Vous ne pouvez pas avoir la main sur tout, et si par bonheur pour lui cet enfant ira à l'école malgré son retard de langage et psychomoteur mais avec une évolution positive, vous vous retrouverez le bec dans l'eau sans d'autres contrats. Il faut bien que vous puissiez vivre de votre travail aussi. Aux parents de gérer leur enfant et son handicap à l'avenir, tôt ou tard il ne sera plus accueilli chez vous de toute façon. Vous n'allez pas vous sacrifier et refuser des places.

 

[Jeanine1]

Bonjour Catie,
J’espère que tu as passé de belles vacances!

J’ai été confrontée en début de carrière à une situation similaire mais pas à un degré aussi élevé.
J’ai accepté de continuer avec une petite qui avait des difficultés au niveau développement et j’ai aidé les parents en la gardant un peu plus longtemps que prévu (ils me l’ont demandé).
Je n’ai pas pu accueillir 4 enfants mais que 3 et j’étais gênée d’augmenter mon taux horaire pour une simple raison: j’ai accueilli ce bb à 10 semaines et rien n’était prévisible et je ne me voyais pas rompre le contrat avant sa scolarisation.
Étant donné qu’elle est de janvier, elle n’a pas pu faire sa rentrée en septembre et les parents ont décidé qu’elle reste encore 7 mois avec mois.
En attendant les 7 mois, beaucoup de choses sont rentrées dans l’ordre: la marche à 2 ans, un semblant de langage à 3 ans. Elle avait 8 dents à 5 mois. Son rythme de développement était vraiment très personnel et singulier.
Cela ne l’a pas empêché de faire une scolarité normale. Elle est actuellement en 2ème de littérature à la Fac et tout va très bien pour elle, tant mieux!

Ce vécu est certes différent de ce que tu décris ici mais devant des situations pareilles, on se trouve vraiment démuni et on ne sait plus quoi faire dans l’intérêt de l’enfant ou du nôtre entant que professionnel.

Te concernant, seule toi peut prendre la décision de rompre ou pas ce contrat. Tout dépend de tes propres capacités à gérer les problèmes liés au développement de cet enfant. La patience tu l’as mais jusqu’où elle peut être saturée?
Ta situation financière te permet-elle de n’accueillir que 3 sur des horaires déjà bien aménagés dans le but de diminuer ta charge mentale? Ton organisation quotidienne. etc.
Si tu décides de maintenir le contrat, tu peux choisir d’augmenter ton tarif si cet enfant est reconnu porteur d‘un quelconque handicap, parce que, cela te demandera plus de temps à t’en occuper. Du coup, tu ne pourras plus accueillir 4 enfants; autrement, tu ne tiendras pas le coup (peut-être!).
Quand il sera en âge d’être scolarisé, tu n’es plus tenue de l’accueillir mais déjà tu aurais rendu un sacré service aux parents entre maintenant et ses 3 ans ou plus..,

Prend du temps pour réfléchir et discutes-en avec ton mari par rapport à votre vie familiale.

Si ma mémoire est bonne, tu sais ce que c’est que de s’occuper d’un enfant qui as besoin plus de temps que les autres.
Souhaites-tu te mettre à la place de ces parents ou tu n’es plus prête à revivre cette situation ne serait-ce que pour une année supplémentaire?
Il n’y a que toi et toi seule qui peut prendre une décision et celle que tu prendras sera la bonne pour ma part.
Aucun jugement l’as-dessus.
C’est comme un dilemme.

Bon courage, ce n’est pas facile!

Pardon, lire:

«seule, toi peux… »
«là-dessus »

Merci

 

[Jeanine1]

Merci à toutes pour vos retours.

J’ai mis à profit mes quelques semaines de vacances pour peser le pour et le contre loin du quotidien.

Je ne suis pas du style à prendre des décisions hâtives et j’ai désespérément la tête sur les épaules (ce qui fait que je sais toujours où elle se trouve ).

Bon, plus sérieusement ... :

Je n’ai démissionné qu’une fois depuis 1997.

Je ne suis pas coutumière du fait.

Cependant, cette situation est très particulière.

Physiquement, il est plus difficile à presque 60 ans de porter un enfant de cet age et de cette taille et poids.

Cet enfant vomit et regurgite souvent. C’est une difficulté supplémentaire. Pour lui d’abord bien sûr mais ... pour moi aussi.

Il me demande un accompagnement particulier pour l’inciter à prendre ou garder de bonnes postures. Je suis très souvent accroupie ou à genoux de ce fait.

Les activités sont de fait limitées.

C’est très particulier.

Je pense que l’accompagnement de cet enfant dépasse le cadre que j’estime être le mien.

C’est un enfant très attachant et très "facile" de caractère sur bien des aspects.

Mais je me sens un peu démunie malgré les efforts d’adaptation mis en place et les conseils pris auprès des professionnels de santé.

Je pense lui apporter tout l’intérêt et mettre en place toutes les conditions de son accompagnement mais sans constater d’évolutions remarquables.

Décidément, je pense qu’il faut que je me prépare à passer à autre "chose" et que je me projete comme je le ferai avec n’importe lequel de mes accueillis.

Les 0/3 ans sont mon cœur de cible.

Ils le resteront.

Bonjour Catie,
Je pense et trouve que tu as pris une décision réfléchie et sage!
Passe une agréable journée!

 

[noounouc]

Personnellement j'aurais réfléchi séparément aux deux problématiques.

La première : que faire si un parent me dit que son loulou ira peut-être à l'école en cours d'année mais n'est pas sûr qu'il ait une place ?
Je pense que je ferais comme pour tout accueil, je ne m'engage pas avec une nouvelle famille tant que je ne suis pas licenciée par cette famille.

La seconde : vais-je pouvoir continuer l'accueil de cet enfant qui a des difficultés particulières ?
Comme tu l'as fait je m'interrogerais sur les 3 composantes :
- le bien-être de cet enfant chez moi et ses progrès;
- le bien-être des autres accueillis;
- mon propre bien-être.
Je réfléchirais aussi ce que je pourrais mettre en place pour améliorer ce qui est problématique.

Visiblement tu te sens dans une impasse avec cet accueil : très peu de progrès malgré ton investissement, une difficulté à maintenir les déplacements au RPE notamment, un enfant qui grandit et la manutention qui devient de plus en plus compliquée.

Dans un cas comme celui-là je pense que je demanderais aux parents d'avoir un entretien avec les deux pour mettre tout à plat, leur expliquer les difficultés rencontrées, évoquer les raisons qui font que cet accueil ne pourra pas se poursuivre ad vitam eternam et éventuellement se donner une date pour refaire un point.
Les parents vont avoir besoin d'un peu de temps pour se projeter dans autre chose et trouver une solution.
Le RPE peut peut-être les aider à trouver une solution.
Une collègue avec des enfants plus grands en accueil, moins d'enfants en accueil, formée pour l'accueil d'enfants en situation de handicap par exemple pourrait se sentir prête à prendre la relève y compris si l'accueil à l'école n'est pas possible.

 

[Ingride la bricoleuse !]

Une collègue avec des enfants plus grands en accueil, moins d'enfants en accueil, formée pour l'accueil d'enfants en situation de handicap par exemple pourrait se sentir prête à prendre la relève y compris si l'accueil à l'école n'est pas possible.

Je suis ce genre de professionnelle même si pour le moment je n’accueil que des enfants sans besoins particulier.

La découverte du handicape pour son enfant et l’impossibilité de le faire évoluer dans un cadre disons "normal", c’est la double peine .

 

[Griselda]

comme @noounouc je pense aussi qu'il y a 2 problématiques différentes et ici, pour moi la vraie question serait plutôt de savoir dans quelle condition pourrais je continuer avec cet enfant là et combien de temps? Il n'est pas à exclure de demander à trouver une autre solution que l'AM avant le couperet de janvier 2026 car l'enfant est déjà source de grande difficulté. Pour autant ici aucun enfant, sauf en école privée, ne rentre en cours d'année scolaire à l'école donc un PE qui m'annonce ce souhait pour son enfant n'est jamais certains, même si c'est un géni, d'avoir une place et perso je ne signe pas d'ER et ne m'engage pas avec autant d'avance tant que je n'ai pas la certitude que l'enfant libèrera la place.