La principale raison pour laquelle les AMs sont les oubliés de revalorisation c'est que rares sont les AMs à prendre le risque de faire greve et d'aller manifester sur leur temps de travail.
Nous nous rendons donc invisible, nous contentons de raler dans notre barbe et pour les AMs étant en secteur favorable c'est le jeu de la négociation avec chaque PE qui fait évoluer les conditions de travail mais bien sur uniquement contrat par contrat donc rien de si sécure sur l'avenir.
Je suis la première à déplorer que des collègues ne soient pas mieux protégés par le cadre juridique, ni mieux payés par un minimum garantie beaucoup trop bas (voir insultant pour notre mission) mais moi la première je ne vais pas non plus manifester si ça représente d'imposer un jour de greve à mes employeurs.
Par contre j'ai été à toutes les manifs contre la reforme des retraites qui avaient lieux le we (même quand j'aurais bien préféré faire autre chose de mon temps "libre"), mon Mari était à toutes les manifs aussi la semaine représentant une perte de salaire importante (mais sans danger pour son poste de travail contrairement à nous les AMs) et je peux dire que je n'ai pas vu beaucoup d'AMs.
Ce n'est pas une critique car chacun a le droit de penser comme il veut pour ses droits mais le fait est qu'on ne peut pas esperer d'amelioration si on ne va pas deffendre ses droits soi même, réclamer mieux.
La force du personnel de creche c'est de ne pas risquer de perdre son emploi en faisant greve ET le poids du nombre, qu'ils puissent se fédérer.
Pour ce qui est de nos revenus il me semble que ce qui pourrait aider à cette évolution c'est bien que plus les Familles auront des aides qui limiteront leur restant à charge et plus ils pourront être disposés à mieux payer leurs AMs, même là où ils ont le choix.
Il y a pour moi donc 2 axes qui ne peuvent pas aller l'un sans l'autre:
- augmenter le salaire minimum des AMs qui est scandaleusement bas pour qu'aucun AM, même s'il a peur de ne pas avoir assez de contrat, ne puisse accepter une proposition si basse qu'aujourd'hui.
- augmenter les aides des PE car ils sont bien tous d'accord sur la valeur de notre travail, mais s'ils n'ont pas eux mêmes les moyens de nous payer à notre juste valeur ils ne vont pas imprimer des billets.