Réussir à concilier vie professionnelle et vie personnelle en travaillant à domicile

[AssMatNET]

Concilier vie professionnelle et vie personnelle en tant qu’assistante maternelle est un véritable défi. Entre l’accueil des enfants, la gestion des tâches administratives et l’organisation de la vie de famille, la frontière entre travail et vie privée peut vite devenir floue. Partagez vos stratégies, vos réussites et vos difficultés !

 

[No49]

Ici pour moi la clé c'est le cloisonnement le plus strict possible, exception faite de mon salon qui est mon lieu d'accueil. Mon temps d'accueil est donc balisé par mon fils, périscolaire le matin et soir , centre de loisirs durant les vacances. Et le mercredi off car il lui est consacré.
Les rares journées où il est présent car patraque, les rares rtt de mon conjoint sur mon temps de travail sont des journées déséquilibrées, ça se passe bien mais il y a une effervescence inhabituelle.

Je kiffe de plus en plus mes journées de travail depuis que l'écart d'âge entre mon fils et mes accueillis se creuse, de pouvoir faire des choses totalement différentes permet justement de définir clairement la frontière entre le pro et le privé et de se sentir en off. J'ai détesté ma première année d'exercice à cause de ce mélange, mon fils présent et cette impression de faire la même chose qu'on soit un lundi midi, un jeudi soir ou un dimanche après midi, en vacances ou au travail....

 

[gaelle.b63]

J'aime le respect des horaires de travails, que tous soit bien cadrer et expliquer dès le début Après dans mon quotidien j'aime l'effervesence que m'apporte ce mélange avec les enfants accueillis et mes enfant qui ont 7 et 11 ans , une belle complicité et des éclats de rire. Par contre les régles sont strict sur ce qui est permis ou pas de faire. Si mes enfants ont besoin ils montent dans leurs chambre lorsqu'il n'y a pas d'enfant à la sieste tout l'étage leurs appartients. Mon mari est très rarement là mais ça ne me dérange pas non plus si il est là, les enfants aiment bien sa présence, c'est inabituel. C'est un accueil familial, je suis assez décontractée avec ça. Les parents sont les bienvenue pour un moment d'échange, si pas pressé le soir on discute parfois au jardin selon mon temps et mon humeur.
L'énergie que les enfants véhiculent, la maison vivante, j'aime ça. Et rendre tous ce petit monde le soir et retrouver le calme aussi j'aime.
Ma maison est pleine de jouets de tapis de couleurs est c'est bien comme ça. Quand j'en peux plus je ramasse tout, j'empile à l'étage, au garage, à la buanderie et je retrouve mon intérieur.

 

[Sarah7984]

Personnellement quand j'ai commencé mes enfants étaient jeunes, ils trouvaient mon travail trop invasif dans leur vie à eux, en particulier à partir de leur entrée au collège, les pleurs....ils ne supportaient plus, les " chut " les petits dorment ! Baisse ta musique ! " Non pierre ne viendra pas sur mes heures d'accueil".....le pire du pire c'était mon petit dernier qui est quasiment né dedans , il faisait parti des enfants en accueil et il a extrêmement mal vécu son entrée à l'école, je gardais 2 autres garçons avec qui il avait grandi mais qui eux restaient avec moi.....il est entré en conflit avec moi, hyper difficile pour moi, refus que je le douche, que je le soigne, que je le lui lise en histoire, il me repoussait sans cesse . Finalement le plus difficile c'est pour la famille ! Le regret que j'ai aujourd'hui c'est d'avoir commencé en ayant mes enfants encore jeune ou dans l'adolescence. Aujourd'hui ils sont grands et je vis pleinement mon métier, je suis d'une patience énorme avec une tolérance au bruit qui me surprend. Je pense personnellement que c'est le fait de ne plus avoir la pression le soir, quand j'en pe arrive en retard et commencer à ruminer car il faut s'occuper des devoirs, des douches, du repas , du ménage....toute cette pression m'empêchait de vivre mon métier. Aujourd'hui quand le dernier part la soirée m'appartient et ça change tout.

 

[Angélique]

Mon mari travaille en horaires décalées.
Il est soit là le matin soit l'après-midi.
La maison est grande il fait sa vie au milieu de nos accueils.
Il respecte les temps de sieste.
Je sors souvent en promenade lorsque le temps le permet.
Mon fils de 8 ans gère vraiment bien! Il est né dedans j'ai changé de métier pour pouvoir être plus disponible pour lui.
Ma fille de 19 ans a sa chambre elle commence à travailler elle gère vraiment bien.
Je les remercie pour leur bienveillance et nous avons des liens affectifs avec nos accueilli, je fais en sorte de les inclures dans notre vie famillial, on mange souvent tous ensemble.

 

[criou]

Pareil que les collègues, en 20 ans pas trop de difficultés, pourtant avec un conjoint qui travaille en équipe bientôt à la retraite : au 31 mai
Et pendant 7 ans notre fils aîné en apprentissage boulanger pâtissier et contrat boulanger évidemment avec des horaires atypiques
Mais au final une maison pleine de vie où les accueillis ,suivant les jours côtoient tonton le matin où l’après-midi et bientôt toute la journée
Je suis à mon 27ème accueil
Mais c’est vrai que moi aussi comme certaines, maintenant que mes enfants ne sont plus à la maison le soir c'est beaucoup plus zen, une fois le dernier accueilli parti ,j'ai toute la soirée pour moi, d’ailleurs souvent je vais marcher, j’ai la chance d’habiter à la campagne, quand mon mari est là on va marcher tous les 2
En vieillissant je vis mieux mon métier qu’au début ,j ai commencé mes enfants avaient 8 et 3 ans.
Même si j’ai vieillie, je suis encore très patiente, très à l’écoute

 

[Kalinounou]

Mes accueillis et leurs parents faisaient partie de la maison pdt toutes ces années le vendredi tout était permis, on faisait le point de la semaine, ça se terminait en apéro mon conjoint arrivait et se joignait à nous, mes deux filles ont grandi avec eux, ils ont été à l'école ensemble, on pouvait se retrouver au parc des fois le weekend.
Aujourd'hui les choses ont un peu changé, mais j'ai toujours ce côté accueillant et ils sont un peu mes protégés et besoin de mes conseils.
une belle aventure, mais j'ai été un peu déstabilisé quand une maman solo il y a 8 Mois est partie sans payer.
Mais j'ai eu affaire à une pro de l'arnaque au sentiment.
Les temps changent.

 

[Griselda]

Alors là, j'avoue que je ne suis pas certaine de savoir répondre à cette question.
Est ce que reellement j'ai reussis à concilier les deux sans en laisser un bout de chaque côté?
Pas sur.

Quand j'ai commencé mes enfants étaient petits et mon second pas encore scolarisé, mon Mari avec un jour off tournant dans la semaine (donc impossible de me caler sur son jour de congés!) et finissait en général très tard.
J'ai très vite ressenti ce sentiment de ne jamais "débaucher" justement parce que je faisais la même chose que je travaille ou non, avec juste un nombre d'enfant en charge plus ou moins.
Quand mon second est rentré à l'école, youpi un troisième accueilli est devenu possible, youpi parce que financièrement, youpi parce que clairement il m'a toujours semblé plus facile de cadrer les enfants des autres que les miens.
Mais durant les vacances scolaires, avec 5 enfants donc, je comptais les jours pour retomber à 3.
J'ai souvent ressentis la frustration de n'être pas pleinement dispo pour les besoins de mes enfants qui devaient me partager mais j'ai aussi eut conscience d'avoir la chance d'être beaucoup plus avec eux que je n'aurais pu l'être avec mon précédent metier.
je pense aussi que n'être pas 100% devolue à mes seuls enfants aura été une garde fou, nous éviter une fusion trop importante, nous aura obligé à leur apprendre une certaine autonomie, le partage aussi.
Alors peut être que ma victoire c'est que bien que mon metier aura surement eut un impacte sur mes enfants ils sont devenus de très chouettes adultes avec de très belles qualités humaines et j'aime à penser que c'est justement aussi mon metier qui leur a apporté ça.

 

[No49]

La clé pour moi c'est de considérer ce travail et ce lieu comme un espace temps professionnel. Donc enfant à l'école, au périscolaire et au centre de loisirs pendant les vacances scolaires.

En contrepartie, je ne fais pas d'horaire extra larges et je prends du temps sur les vacances scolaires.

Donc oui pour une personne qui commence ce travail durant la trentaine ou la quarantaine, avec une famille, le sentiment d'envahissement ou de frontière flouée peut vite arrivé, à vouloir tout gérer, les temps du matin, les temps du soir, les devoirs....

L'avantage non négligeable c'est de pouvoir garder mon fils patraque (vous savez, le soudain mal de ventre ou la grosse fatigue à 8h qui miraculeusement a disparu à 9h) pendant le travail. Une maladie plus conséquente (gastro ou grippe) , je n'accueille pas.

 

[AssmatTetef]

Personnellement j'essaye de tout faire pour que ma vie professionnelle ne déborde pas avec ma vie privé.

Cependant, il faut bien avouer que c'est bien difficile !

Avant tout parce que les PE s'en contrefichent pas mal de ma vie personnelle. Les horaires ne sont pas forcément respecter (plus maintenant mais ça a malheureusement été le cas trop souvent). Ils envoient des SMS le dimanche soir ou le soir quand je ne travaille plus (encore dimanche, retour de vacances pour moi, SMS à 22h d'un PE me disant que bébé mange désormais des féculents).

Et puis il y a tout l'aspect maison aussi. J'accueille dans mon salon, le matin je sors tout et range tout le soir pour revivre dans MON salon. Sauf qu'évidemment il y a toujours des jouets qui traînent et me rappellent donc que je suis Assmat. J'ai aussi "condamner" une chambre chez moi pour la sieste des enfants à défaut de la garder pour autre chose.

Le mercredi j'ai mes enfants en même temps que 2 accueillis donc je ne suis pas à 100% avec mes enfants (on prend ce qu'il y a comme contrat, pas le choix).

Mais je dois dire quand même que Assmat est un vrai plus pour moi parce que je ne suis plus stressée dans mon travail, aucune obligation de réussite donc aucune pression.

J'ai également gagné en salaire par rapport à avant il n'y a pas photo et donc je peux plus me faire plaisir mais également à mes enfants.

Je suis aussi présente quand mes enfants sont malades et doivent rester à la maison, avant c'était un casse tête chinois car je ne pouvais pas annuler mes rendez-vous ou réunion comme ça. Mon travail était très, même trop présent à la maison alors que je travaillais à l'extérieur parce que ma tête était trop dans le travail. Sans compter les horaires, les bouchons le matin et le soir sur la route.

Donc oui quelque part je suis plus présente pour eux même si c'est pas à 100% mais à la fois c'est aussi ce qui les aide à grandir et à devenir plus autonome.

Mes horaires aussi me permettent de m'octroyer des activités en dehors de la maison.

Alors finalement si je dois peser le pour et le contre. Mon métier d'Assmat est beaucoup moins présent chez moi malgré qu'il y soit plus sur le plan matériel. Mais j'arrive tout de même à faire une coupure une fois le dernier accueillis parti et je me consacre beaucoup plus de temps à ma vie personnelle. Et mentalement, je n'ai clairement plus de pression.

 

[No49]

Oui si la présence matérielle est bien visible, la présence mentale l'est beaucoup moins pour moi maintenant. Je n'y pense pas le weekend ou en vacances ou le soir
Pour d'autres boulots que j'ai pu faire, c'était l'inverse, un envahissement à la limite d'une dépression...

 

[Griselda]

Perso quelque soit le travail que je fais il est présent psychiquement H24, ou presque. Il n'est vécu comme un envahissement que quand c'est un point négatif qui me trotte, ce qui n'est pas si souvent le cas. Pas plus, pas moins que mon ancien travail.

Je dirais que là où nous avons le plus perdu c'est que quand JE travaille NOTRE domicile n'appartient pas vraiment au reste de ma Famille.

Mais après 25 ans assister à l'écolosion des graines de vies que sont les bébés est toujours une facination pour moi. Accompagner cette évolution Familliale pour mes PE est une source de grande richesse et d'accomplissement.
Est ce que ma Famille ou moi même aurions été plus heureux si j'avais continué de travailler à l'exterieur?
Il faudrait avoir vecu au même moment, en parrallèle les deux vies pour en comparrer pleinement les tenants et aboutissants.

Du coup est ce que je regrette? Non.
Est ce que je conseillerai mon metier aujourd'hui... hum alors ça c'est vraiment moins sur par contre.

 

[steph2974]

Pour moi réussir à concilier vie pro et perso sur le même lieu, passe assurément, que même si je TRAVAILLE à la maison, 24 ans ce métier et 6 enfants dont 2 encore moyens petits, et 2 ados, c 'est justement qu'il n'y a pas que MOI pour faire tourner la maison, mari et enfants à contribution chaque jour sinon c'est de l'esclavage moderne, ah n9n cela s'appelle la charge mentale de nos jours...