Non, c'est moi qui prépare les repas des enfants.
C'es donc moi qui détermine chez moi ce que j'observe possible de donner à un enfant au regard de son âge et des ses capacités.
Le PE est certes le "patron" à qui l'AM est subordonné par son contrat.
Mais elle est aussi "pro petite enfance" ce que n'est pas son Patron, elle est donc censée être qualifiée pour savoir si cet enfant là est apte sans danger à manger un aliment sous telle ou telle forme.
Imaginons que le Parent, qui est le Particulier EMPLOYEUR de l'AM lui intime l'ordre de mettre une fessée à son enfant en lui disant que "si si, c'est comme ça, elle doit le faire car elle doit obeire aux ordres de son patron. Que de toute façon il s'agit de son enfant à lui, il a donc bien le droit de penser comme il veut pour SON enfant. Qu'il a été élevé ainsi à coup de fessées et il est devenu grace à ça un fabuleux adulte!". On est d'accord que son argument ne tient pas, l'AM qui obéit serait alors coupable de mauvais traitement et ne pourrait pas se cacher derrière "j'ai obéit aux ordres de mon employeur", encore moins en tant qu'AM, pro petite enfance.
Là, le souci est que l'AM ne veut pas engager sa responsabilité envers une décision qu'elle juge dangereuse.
Le Parent, lui, estime que l'AM en fait trop, qu'il n'y a pas de danger. De plus il prends mal car Nounou en insistant lui renvoie un message qu'il est donc un mauvais Parent en voulant faire manger de la pomme à son enfant, d'où la querelle, l'agacement.
L'AM enfonce le clou en imposant que la pomme soit prête à manger: épluchée et coupée en morceaux ce que le Parent considère comme une entrave illégitime à son ordre, une insubordination.
Sauf qu'en fait l'AM, puisqu'elle est d'accord que le PE porte le repas de son enfant, se doit alors de préciser dès le départ que ce repas devra intégralement être prêt à l'emploi avec seulement à réchauffer ce qui doit l'être car en effet elle n'a alors pas à préparer le repas (ni la pomme ni autre chose a vrai dire). Expliquer dès le départ aurait évité de cristalliser autour de cette pomme. Puis expliquer aussi au PE qu'il est libre de faire comme il veut chez lui et donc d'assumer sa décision mais qu'il ne peut en aucun cas l'obliger elle à assumer ce choix. Qu'il est libre aussi d'estimer que c'est ridicule et même absurde et donc ici 2 solutions s'offrent à lui:
- il entend la demande de son AM, ne lui impose pas une pomme qu'elle ne voudra pas lui donner, il prévoit une compote ou un autre fruit frais épluché et coupé en accord avec elle et se réserve les pommes pour chez lui, pour la bonne raison que si l'enfant fait une fausse route et s'ettouffe avec un aliment, même porté par le PE c'est bien l'AM qui sera tenue pour responsable.
- il trouve une AM qui n'a pas peur de donner de la pomme, il rompt le contrat avec la 1ere dans le respect du préavis, pour simple retrait d'enfant.
Si la loi dans notre métier permet une rupture aussi simplement c'est précisément pour ce genre de situation: on se rend compte qu'il y a incompatibilité pédagogique, désaccord entre les adultes, autant ne pas imposer à un enfant une telle relation car à la fin c'est bien lui qui ne mange qu'un demi goûter parce que Nounou a peur des pommes (et elle a peut être raison!) et son Père tient à montré qu'il est le patron et veut absolument que son enfant mange des pommes chez sa Nounou. Situation absurde, ridicule, n'est ce pas?