Et oui voilà exactement le cas de figure où un CDD serait la meilleure solution pour l'AM qui serait assurée d'être libérée pour honorer son engagement du contrat suivant.
Mais si on se place du côté de l'accueilli, et nos textes doivent placer l’intérêt de l'enfant en priorité, la meilleure solution est que ce Parent choisissent dès le départ un AM censé pouvoir accorder cette place au moins jusqu'à ce qu'il rentre à l'école.
Ne pas partir dans une organisation où d'emblée on sait qu'on va imposer un changement d'AM à cet enfant.
L'AM, en tant que pro petite enfance devrait décourager ces Parents d'agir ainsi. C'est ce que la PMI attendrait d'elle.
Evidemment c'est râlant car en tant qu'AM pour espérer avoir du travail (payer mes factures) j'ai accepté de réserver une place pour dans X mois pourtant en attendant elle reste vacante et personne ne me paie.
Alors je peux me dire que ça m'arrangerait moi d'avoir un remplacement qui comble ce trou.
Sauf que si ce n'est pas un remplacement c'est un CDI avec rupture de contrat au moment voulu et si le PE, n'ayant pas trouvé un autre AM refuse de me licencier je me retrouve contrainte soit de poursuivre cet accueil (ce qu est le mieux pour l'enfant) et devrait me désister de mon autre engagement (et payer l'indemnité à l'autre famille si j'ai signé un ER), ou bien de démissionner moi même de ce CDI au profit de mon engagement sauf que si dans les 4 mois je perds un contrat je n'aurais droit à aucune aide du POLEmploi tout ça pour avoir voulu rendre service.
Au final la personne la plus piégée dans cette histoire tant par l'ER que par ce contrat dépannage si je l'accepte c'est moi, l'AM.
Si j'accepte de jouer ce jeu là je rends d'abord service au Parent qui n'a pas anticipé son besoin, mais pas à l'enfant si je ne peux poursuivre jusqu'au bout.
Un contrat occasionnel est un contrat où on ne s'engage pas sur des horaires et des jours, il serait donc illégal puisqu'on a bien un besoin identifiable et récurrent de semaines en semaines, de mois en mois.
Aujourd'hui parce que je négocie tous mes contrats avec une clause particulière de préavis porté à 2 mois dès le début du contrat, si je devais me laisser fléchir (et je pense que j'aurais tort car pas dans l’intérêt de l'enfant) je négocierais qu'avant de signer le contrat les PE me présente une lettre de rupture remise en main propre qui ferait terminer mon contrat à la date dont j'ai besoin, puis seulement nous signerions le contrat CDI, sans période d'essai et avec une clause supérieure d'indemnité de rupture à 10% dès la première heure d'accueil (comme la prime de précarité d'un CDD) et jusqu'à 9 mois d'ancienneté ainsi, si entre temps une solution est trouvée pour poursuivre l'accueil au delà des 2 mois sans remettre en cause l'ER on pourrait continuer et si ce n'est pas le cas, ayant en main déjà la lettre de rupture des PE rien ne pourrait m'obliger ni à poursuivre l'accueil, ni à démissionner et me mettre moi dans l'embarras.
A l'oral je proposerais surement aux PE d'accepter un préavis raccourcie et non payé s'ils trouvent mon successeur avant les 2 mois même si rien ne m'y contraindrait.
Mais franchement ...